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Forum national sur le dialogue social: Premiers, petits et précieux pas vers la décrispation de la tension sociale
Publié le vendredi 10 juillet 2015  |  La Nation




A la fois outil de renforcement de la démocratie et instrument pour un climat social apaisé, le dialogue social est devenu ces dernières années, dans la plupart des Etats modernes, très prisé pour échanger avec les partenaires sociaux. Au Bénin, il a été adopté et même institutionnalisé sans pour autant se rendre utile. Le soigner et le recadrer permettrait pourtant de gagner le pari du développement. Et c’est à cela que travaille la Primature et le Haut Commissariat à la Gouvernance concertée (HCGC). Du 7 au 9 juillet dernier, un forum national de trois jours a été organisé à cet effet et il y est attendu, la mise en place de balises qui conduisent le dialogue social sur les rails du développement.

«Nous sommes réunis ce jour pour chercher et trouver ensemble la solution à un problème qui constitue un frein au développement harmonieux de notre pays. Il s’agit de l’incompréhension et du manque de confiance qui caractérisent les relations entre le monde des employeurs et celui des employés, par exemple entre l’Etat et les syndicats des travailleurs». C’est par ces mots que le haut commissaire à la gouvernance concertée, Moïse Mensah a introduit son adresse à l’occasion du forum national organisé par son institution en collaboration avec la Primature sur le thème «Vers un dialogue social de développement». Une rencontre dictée par le souci des organisateurs de gagner le pari d’un dialogue social sans anicroche et qui trouve sa justification dans le fait que le dialogue social, disons plutôt le dialogue social professionnel, tel qu’il est pratiqué actuellement ne permet pas d’atteindre les objectifs qui lui ont été fixés.

En réalité, «on se parle, mais on ne s’entend pas parce qu’on ne s’écoute pas… Le dialogue est un art qui s’apprend…», estime Moïse Mensah qui sera d’ailleurs repris par le Premier ministre Lionel Zinsou. Et tenant à redresser la pente, celui-ci, en sa qualité de nouveau dépositaire du portefeuille du dialogue social s’est voulu sans ambages, quant à sa volonté de créer l’écoute et la compréhension entre les parties prenantes au dialogue social.
Lionel Zinsou promet de rencontrer individuellement les responsables des Confédérations syndicales qu'il promet entendre sur leurs préoccupations essentielles.
On pourrait même dire que les secrétaires généraux confédéraux eux-mêmes avaient soif d’une telle aubaine. A l’ouverture des travaux du forum national de ces trois jours qui a d’ailleurs pris fin hier, ils ont effectué le déplacement aux côtés de certains de leurs collaborateurs et militants. Un geste que Moïse Mensah qualifiera d’«humilité» et les remerciera à ce propos.

Dorénavant, un dialogue multipartite !

Jusque-là bipartite et incluant l’Etat et les partenaires sociaux, la nouvelle version du dialogue social que propose Moïse Mensah se veut tripartite avec la présence d’un troisième maillon : les employeurs du secteur privé. Avis que partage le Premier ministre qui lui, soutient qu’on pourrait aussi y adjoindre les usagers et clients de l’administration qui sont en réalité les premières victimes de la mauvaise qualité du dialogue social et de ses corolaires.
En amont à ce forum, des concertations sectorielles ont été également faites, souligne le haut commissaire à la gouvernance concertée qui justifie cette option par le fait que les concernés soient en proie à de constantes menaces et mouvement de grève qui, au finish, plombent le développement du pays. Il s’agit des secteurs de la santé, de l’éducation, des finances, de la justice et du secteur privé dont les problèmes sont peu connus.
Au terme des trois jours de travaux de ce forum clôturé en fin de matinée hier, un bond qualitatif a été fait, même si la signature de la Charte nationale du dialogue social qui aurait pu être l’apothéose n’a pas eu lieu. On se félicite ainsi d’avoir contribué à l’instauration d’un dialogue plurisectoriel en remplacement du dialogue social mono sectoriel actuellement en cours. Aussi, estime-t-on avoir donné un coup de pouce à la décrispation durable du climat social en vue d’un développement véritablement inclusif, durable et concerté.
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