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Campagne agricole 2015-2016 : La nature lâche Yayi Boni
Publié le samedi 11 juillet 2015  |  Le Matinal




Depuis le lancement officiel de la campagne agricole 2015-2016 par le Chef de l’Etat à Banikoara, la pluviométrie joue sérieusement contre le monde agricole des Communes du septentrion. L’irrégularité des pluies depuis quelques mois plonge les producteurs et, surtout, les cotonculteurs dans le désespoir. A ce facteur naturel s’ajoute désormais la mauvaise politique de distribution des semences cotonnières. Le sursis de la campagne agricole est ainsi annoncé avec, à la fin, la famine qui guette le Bénin.


Lancée depuis quelques mois, la campagne agricole en cours est à la peine. Le risque d’une saison très mauvaise en rendement pointe à l’horizon et, les producteurs ne savent plus quoi faire. Les pluies sont devenues rares dans le bassin cotonnier. Il s’agit bien des Communes qui produisent le plus grand tonnage du coton béninois. Les producteurs désœuvrés sont désormais entre espoir et désespoir. La situation de manque de pluie va de mal en pire. Selon nos investigations, les quelques rares fines pluies qui sont tombées à Banikoara datent de plusieurs jours. « C’est alarmant », a confié un producteur de la localité qui souligne qu’en matière de production agricole, le retard de pluie ne pardonne pas. L’anxiété a gagné les producteurs qui implore le ciel et même des séances de prières sont en vue pour implorer la clémence afin que dame pluie arrose la terre. Mais, en dehors de ce facteur naturel, la vente des semences coton risque de plonger le monde rural dans la précarité. Les causes du phénomène de rareté de pluie s’expliquent, selon un spécialiste de l’environnement, par la dégradation de la flore. Ceci, à cause des producteurs qui détruisent le couvert végétal afin d’emblaver plus d’espace. Il en est de même des exploitants forestiers. Rien ne résiste à la furie de la coupe des arbres. Ces spécialistes du bois qui profitent des ressources de nos forêts assaillissent les réserves avec les tronçonneuses et détruisent tout sur leur passage. Selon un climatologue, la pénurie de pluie est un signe annonciateur d’une calamité climatique dont le Bénin ne peut échapper si l’on n’y prend pas garde au plus tôt. « Le retard et l’absence de la pluie en pleine saison pluvieuse sont symptomatiques de la situation », a confié ce dernier.

Clément Dognon (Br : Borgou-Alibori)
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