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Art et Culture

« Une chambre pour mourir » : Kocou Yêmadjè entre réalisme et symbolisme
Publié le samedi 11 juillet 2015  |  Autre presse
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© aCotonou.com par DR
Une chambre pour mourir" de Hermas Gbaguidi mise en scène par Kocou Yêmadjè ©Agence Dekart




Publiée en 2014 aux Editions Plurielles dans le recueil « Le Kleenex qui tue » du dramaturge Hermas Gbaguidi, « Une chambre pour mourir », a été portée sur les planches. Interprétée par Casimir Agbla et Humbert Boko dans une mise en scène de Kocou Yêmadjè, elle a été donnée ce vendredi 03 juillet à l’Institut français de Cotonou.

« Une chambre pour mourir » se déroule dans un hôtel, au niveau de la réception et du salon VIP. Célestin Kpatinde, réceptionniste reçoit Bernard, un client ambigu, qui se dit candidat à la mort. Il veut une chambre pour mourir, précisément le numéro 12. Le réceptionniste intrigué tente de le raisonner et l’invite à s’installer dans le salon VIP. Les deux hommes vont ainsi s’engager dans un dialogue au cours duquel ils se rendent compte qu’ils ont une femme en commun : Angéline. Premièrement fiancée de Célestin avant de devenir la femme de Bernard.

La mise en scène que propose Kocou Yêmadjè allie réalisme et symbolisme. Le décor composé d’objets tels que le comptoir de la réception, un fauteuil, un pouf, un portrait de François Hollande, les bouteilles de boisson, les verres que les deux hommes ont partagés et même le choix des costumes relèvent du concret. Du point de vue symbolique, le portrait de l’homme d’Etat et la bouteille de cognac en forme de Tour Eiffel suggèrent que la scène se déroule en France. Ainsi, Kocou Yêmadjè, en optant pour le boubou trois pièces de Bernard, renseigne sur ses origines africaines. Par ailleurs, l’affrontement des deux hommes est suggéré par un combat en synchronisation gestuelle.

C’est donc ce traitement d’une histoire pleine de rebondissement que proposent le metteur en scène et ses comédiens sur fond de thématiques comme l’amour, la jalousie, la dignité, la déception, la confrontation, et même le suicide. La sincérité de la proposition a remporté l’adhésion du public qui aura fortement salué le spectacle. Pour certains, la réussite de cette pièce était évidente et prévisible.

Casimir Agbla, Humbert Boko, Kocou Yèmadjè et l’équipe technique n’ont fait que combler les attentes des spectateurs : « Je ne suis pas du tout étonné de ce résultat, je connais bien ces comédiens et je sais de quoi ils sont capables. Ils ont toujours fait du bon travail et le spectacle de ce soir le prouve encore une fois » a fait remarquer le photographe béninois Richard Dansou.

Par Nina Tossou (Collaboration) ©www.benincultures.com
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