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Art et Culture

Mariam Kankara signe bientôt un nouvel album
Publié le mercredi 15 juillet 2015  |  24 heures au Bénin




Absente des chaînes de télévision et de radio depuis un moment, Moussa Ousmane Mariam de son nom d’artiste Mariam Kankara, au détour d’un entretien qu’elle a bien voulu nous accorder affirme être en plein préparatif pour la sortie d’un nouvel album.


En studio en effet pour un nouvel opus, la reine du têkê, sinsinnou et aské, Mariam Kankara confie mettre la barre très haute pour faire de ce livre sonore un véritable chef d’oeuvre. Composé de 11 (onze) titres, le nouvel album de Mariam Kankara sera d’une grande facture. Il sera réalisé selon les normes requises en la matière. “Les conditions d’enregistrement de mes précédents albums laissent à désirer du fait de manque de moyens”, déclare Mariam Kankara. Si elle est peinée des conditions d’enrégistrement de ses albums “Barakou” sorti en 2004, “Adanko” lancé en 2007, Mariam Kankara promet à ses fans et autres mélomanes de se plier en quatre pour faire de son troisième album dont elle taire le nom pour le moment un véritable tube.


Sur l’album Mariam Kankara est restée collée à sa vision, c’est à dire la valorisation des rythmes traditionnels de la partie septentrionale du pays à savoir le aské, le têkê et le sinsinnou qu’elle fait avec un professionnalisme qui force respect et admiration. Sur cet album, elle chante l’amour, la méchanceté, la nature et la femme. Ces messages sont véhiculés à travers les langues baatonou et dendi.
Son histoire ressemble à un conte de fées. Déjà à l’âge de huit ans, Mariam Kankara fredonnait quelques refrains des chansons populaires de sa région pour son propre plaisir sans être issue d’une famille de griot ou d’artiste. En cinq ans, elle est passée du stade de curiosité à la découverte du monde artistique. a l’âge de 13 ans donc avec l’orchestre de sa ville malgré le refus catégorique de ses parents. “Mes parents se sont farouchement opposés à ma volonté de chanter parce qu’ils assimilaient la carrière artistique à une vie de débauche”, déclare Mariam Kankara. Malgré la position de ses parents, la reine du têkê, sinsinnou et aské a composé sa première chanson à l’âge de 18 ans. Malheureusement pour elle, sur insistance de ses géniteurs, elle abandonna son rêve pour le marriage. Mais piquée par le virus artistique, son chemin croisa celui de l’artiste Dag Jak et de l’arrangeur Oscar Kidjo qui lui ont apporté l’expertise nécessaire pour rendre consommable ses trois premiers morceaux avec lesquels elle a participé et remporté le concours “Révélation1993”. Un sacre qui a valu le soutien de ses parents qui ont finalement cru en ce qu’elle fait.
Très entourée par sa famille, Mariam Kankara garde les pieds sur terre, simplement heureuse de « donner du bonheur aux gens ».



Laureinda SONON
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