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Enseignements maternel et primaire: L’UNSTB sonne la révolte des éducateurs, communautaires et autres marginalisés
Publié le jeudi 16 juillet 2015  |  La Nation
Des
© Autre presse par DR
Des élèves de l`école primaire




L’Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin (UNSTB) a organisé hier, mercredi 15 juillet à la Bourse du Travail de Cotonou, une conférence sur le thème «L’école et la vie des enseignants». C’est pour s’insurger contre le traitement qui est réservé aux éducateurs, éducatrices, communautaires et autres agents contractuels de l’Etat, puis les mobiliser pour réclamer leurs droits au cours des deux prochains mois.

Malgré une année scolaire apaisée, les résultats des différents examens sont loin d’avoir été encourageants. Pour le secrétaire général adjoint de l’UNSTB, Désiré Sèmèvo, le ver est dans le fruit. «Il est donc utile de se demander comment nos enfants sont formés depuis plus de 8 ans, si des éducateurs et éducatrices de la maternelle communautaires sont sans salaire, et que des agents contractuels de l’Etat des écoles maternelles et primaires sont sans situation administrative », a-t-il indiqué, en situant le cadre de la rencontre comme premier acte d’une série d’actions que l’UNSTB promet d'organiser pour dénoncer l’injustice qui est faite à ces travailleurs. Selon lui, les écoles maternelles et primaires publiques se meurent dans un silence assourdissant avec certains de leurs enseignants qui végètent dans une précarité et une misère indescriptible et d’autres, dans une situation administrative ambigüe depuis 2014.

Présentant la situation de disette à laquelle ils ont été condamnés, le secrétaire général du Syndicat national des écoles maternelles du Bénin (SYNAEM), Hector B. Fanou a indiqué que les éducateurs, éducatrices et communautaires ont été recrutés par la communauté selon leur diplôme et sont rémunérés sur la base des souscriptions. Leur recensement, a-t-il poursuivi, a été fait en janvier 2007 et en juillet 2009, suite à la mesure de gratuité décidée par le gouvernement de Boni Yayi en d’octobre 2006. Il a souhaité que justice leur soit faite parce que ces agents recrutés avec le niveau BEPC bouclent 8 ans de travail sans statut et sans salaire. A sa suite, le secrétaire général du Syndicat national des instituteurs acteurs du développement pour une éducation de qualité (SYNIADEQ), Arnaud Agbohounka, a également fustigé le cas des agents contractuels de l’Etat recrutés en 2014 pour le compte du ministère de l’Enseignement maternel et primaire et dont la situation administrative reste aberrante.

Des mouvements programmés

L’UNSTB, sensible au sort réservé à ces enseignements et éducateurs, estimera que l’heure est grave. Elle a, à travers son secrétaire général, décidé de prendre ses responsabilités devant l’histoire. Le secrétaire général de l’UNSTB Emmanuel Zounon les a alors appelés à se mettre en ordre de bataille. «Votre supplice a assez duré et il est temps que le poing soit levé pour le combat final. Quel péché avez-vous commis pour être traités ainsi? Pour être le souffre douleur du monde de l’enseignement », s’est-il insurgé. Pour mener le combat à leurs côtés, jusqu’à la satisfaction de leurs revendications, l’UNSTB exige la reprise des travaux de la commission de reversement, la reconnaissance du BEPC à tous les éducateurs et éducatrices en situation de classe au moment du recensement en 2009, la prise en compte dans le reversement en ACE de tous ceux d’entre eux qui détiennent encore des cartes blanches, la reconnaissance du CEAP à ceux admis à l’écrit de cet examen en 2010, 2011 et 2012, la mise à la disposition du public par le ministre en charge du Travail, de la liste établie par l’ex IGE dans le cadre des reversements. Enfin, elle demande que le gouvernement ordonne la reprise sans délai des travaux de la Commission de reversement et d’étude de dossier des ACE 2014.


Pour montrer sa bonne foi d’apôtre du dialogue et mû par ses 40 ans de vie, l’UNSTB, a assuré son secrétaire général, Emmanuel Zounon, signera la Charte nationale du dialogue social. « Mais en retour, si comme à l’accoutumée, le gouvernement applique la politique de la sourde oreille et du dilatoire face aux revendications ci-dessus énumérées, elle se réserve le droit de mener avec force et détermination, des actions de protestation», a averti Emmanuel Zounon.


Au nombre de ces actions, un sit-in de protestation est prévu pour le 5 août prochain au ministère de la Fonction publique. Suivra un autre, le 19 août à la Primature. Il y aura par ailleurs une géante marche de colère le 9 septembre, avant une grève d’avertissement de 48 h annonciatrice d’une très longue série de mouvements de débrayage, à la rentrée.
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