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Réunion des ministres en charge de l’emploi et de la formation professionnelle de l’UEMOA : « Passer à l’action », une décision communautaire pour résorber le chômage et le sous-emploi
Publié le jeudi 16 juillet 2015  |  La Nouvelle Expression
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© Autre presse par Ministère de CI
Début des travaux de la 39è session du conseil des Ministres de l `OHADA
Les travaux de la 39è session du conseil des Ministres de l `OHADA ont débuté le jeudi 11 juin 2015 à Yamoussoukro (Côte d`Ivoire).




A la faveur de leur sixième conférence tenue à Abidjan, en Côte d’ivoire le 03 juillet dernier, les ministres en charge de l’emploi et de la formation professionnelle de l’UEMOA, ont pris l’importante décision de passer de la réflexion à l’action. Par cette démarche, ils entendent ainsi apporter une réponse communautaire au chômage et au sous-emploi par la formation professionnelle.

Après cinq sessions de réflexion, les ministres en charge de l’emploi et de la formation professionnelle de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) sont passés au concret à leur sixième rencontre. Cette dernière qui s’est déroulée à Abidjan, a accouché de mesures idoines et appropriées visant à consolider la coopération entre les pays. De façon spécifique, il s’agit de faire de l'UEMOA un espace commun de formation et de certification favorisant la mobilité professionnelle des jeunes et leur insertion effective dans le monde du travail. L’objectif à terme étant de trouver des stratégies communes pour combattre le chômage et le sous-emploi et par ricochet, réduire la pauvreté.

L'écrasante majorité de jeunes africains n’ont pas un travail décent, ce qui constitue un frein au développement économique et social des nations dont ils ont la charge. Cette réalité est rappelée par Daniel Kablan Duncan, Premier ministre de la Côte d’Ivoire qui, dans son discours d’ouverture de cette réunion, a reconnu que la question de l’emploi des jeunes était devenue préoccupante dans l’espace communautaire. « Le chômage des jeunes constitue un danger pour nos sociétés », a-t-il affirmé d’emblée. Il a ajouté que le thème des assises intitulé : « De la concertation à l’action : Faire de l’emploi et de la formation professionnelle une politique prioritaire de l’espace UEMOA », invite inexorablement les ministres à prendre des décisions hardies.



Mettre en place un fonds emploi jeunes

Ainsi, à cette réunion, les ministres ont décidé de favoriser la création d'un « Fonds emploi jeunes » au niveau régional, lequel fonds sera alimenté par des financements communautaires et internationaux afin d'accélérer la création d'activités par les jeunes et faciliter leur insertion professionnelle. Les ministres se sont même réjouis de l’implication des Services publics d’emploi (SPE) et des Fonds de formation dans les activités du Cadre de concertation. Ils ont retenu de poursuivre la réflexion sur le statut du point focal/pays et d’appuyer les points focaux pays dans la mise en œuvre et le suivi/évaluation des engagements pris par les pays. Ces points focaux seront les relais du Secrétaire permanent dans le suivi et l’application des décisions.



Faire de l’emploi et de la formation professionnelle des politiques communautaires



En outre, tous les pays membres sont tenus de finaliser l’ingénierie de seize métiers porteurs baptisés sous le nom de paquet minimum de coopération, au plus tard fin 2015, et d’implanter, d'ici fin 2016, ces métiers afin qu'un maximum de jeunes puisse y être formés et qualifiés. L’ensemble de ces métiers dont ils auront réalisé l'ingénierie et la certification doivent être rendus disponibles et transférables au niveau de l'espace communautaire.

Par ailleurs, 2016 est également l’année d’expérimentation des collèges communautaires nord- américains qui doivent être forcément adaptés aux contextes nationaux des pays. L’UEMOA, ont-ils souligné, coordonnera la recherche de financement et organisera une table ronde des partenaires pour la mise en œuvre des centres pilotes.

La déclaration d’Abidjan a consigné les recommandations issues des travaux. On peut en retenir que « Les actions menées dans le domaine de l’emploi et de la formation professionnelle seront désormais érigées au rang de critères de convergence des politiques mises en œuvre dans l’espace communautaire ».



Vers la création d’un observatoire sous-régional



Le système d’information sur le marché du travail et de la formation était également au cœur des préoccupations. Le Bénin, la Côte d'Ivoire, le Sénégal et le Togo devront mettre en place, chacun, à la demande de la conférence, un Observatoire national de l’emploi et de la formation, une structure autonome, ceci avant la prochaine conférence prévue pour se tenir en 2016, au Mali. Ce qui permettra à terme à l’institution sous-régionale de créer et d’opérationnaliser un Observatoire sous-régional de l'emploi et de la formation (OSREF). Les SPE et les Fonds de formation professionnelle dont les ministres se sont réjouis de l’implication dans les activités du cadre de concertation, recevront la totalité de la taxe d'apprentissage ou de formation afin de contribuer, sur les plans technique et financier, à accompagner les observatoires nationaux.

Désormais, afin de bien nourrir le système d’information, chaque pays de l’espace est tenu de réaliser au moins une enquête-emploi par an et une enquête sur le secteur informel tous les deux ans ; le secteur informel étant un facteur essentiel de dynamisation de la croissance économique et de création d’emploi. Chaque pays de l’espace mettra également en place un groupe d'experts chargés de travailler sur des indicateurs harmonisés du marché du travail et de la formation professionnelle, en identifiant plus particulièrement les indicateurs portant sur la migration professionnelle. L’autre mesure majeure est en lien direct avec l’intégration, notamment la libre circulation des personnes et des biens. Sur le sujet, la déclaration sanctionnant la fin des travaux précise qu’il sera « développé dans chaque pays de l'espace, des services de coopération et de migration professionnelle ».

En somme, ces décisions ont permis aux ministres, dont les travaux ont été présidés par le ministre d’Etat ivoirien, ministre du Travail, de l’emploi, des affaires sociales et de la formation professionnelle, de passer à la phase pratique de la mise en œuvre synergique des stratégies et politiques nationales de l’emploi et d’adopter des approches communes globales susceptibles de lutter contre le chômage et de réduire la pauvreté dans l’espace. Ce résultat est le fruit des deux rencontres des experts des huit pays de l’UEMOA, organisés respectivement du 20 au 22 avril, et du 1er au 02 juillet 2015. Au cours de cette dernière rencontre, les travaux ont été présidés par le Secrétaire permanent, Didier Maixent Djeigo qui a préparé les outils d’aide à la prise de décisions.

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Opérationnaliser le secrétariat permanent



L’opérationnalisation du Secrétariat permanent du Cadre de concertation des ministres constitue, sans doute, l’une des grandes décisions de la conférence. En effet, conscients du danger que représente le chômage et le sous-emploi des jeunes, les Etats de l’UEMOA ont décidé de mutualiser leurs efforts pour promouvoir l'emploi des jeunes et valoriser fortement la formation professionnelle, à travers un cadre de concertation. A cet effet, au cours d’une de leur réunion tenue à Bamako, en avril 2010, ils ont mis en place un Cadre de Concertation (CC) doté d’un Secrétariat permanent (SP) que dirige le Béninois Didier Maixent Djeigo. Il était nécessaire de disposer d'une structure administrative pour assurer l'administration, la mise en œuvre, le suivi et l'évaluation des décisions de la Conférence des ministres.

Les ministres ont félicité le Bénin pour avoir désigné ce cadre émérite qui dirige, le premier, le SP. C’est le Mali (Bamako) qui abrite le siège du CC auquel le gouvernement malien a attribué l’accord de siège.

Afin d’opérationnaliser cette structure, les ministres ont adopté ses statuts, le rapport sur son opérationnalisation, son plan d’actions et son budget 2015-2017. Les pays se sont entendus pour verser une contribution annuelle de quarante (40) millions pour les frais de fonctionnement du Cadre.



Aider les jeunes à devenir des acteurs réels du développement



Les ministres ont tout naturellement témoigné leur gratitude au Niger pour avoir financé cette étude. Afin de donner une chance aux décisions du Cadre de concertation, le relai du SP sera assuré par des points focaux/pays qui seront appuyés dans la mise en œuvre et le suivi/évaluation des engagements pris par les pays.

Le Secrétariat permanent établira un répertoire de l'ensemble des politiques, pratiques, projets et programmes d'emploi et de formation réalisés au niveau de l'espace communautaire et assurera la diffusion et la valorisation des meilleures pratiques. Toutes les initiatives nécessaires pour valoriser les actions de coopération et de mutualisation inter-pays dans les domaines de l'emploi et de la formation professionnelle seront prises par le SP. En vue d'une réflexion stratégique de mobilisation de fonds à la hauteur des défis à relever, le secrétariat permanent, à la décision des ministres, aidera les fonds de formation à mettre en place un groupe de travail sur le financement de la formation professionnelle. Les ministres font ainsi du Cadre de concertation, un instrument central du développement des compétences et de la promotion de l'emploi. Le jeu en vaut la chandelle. L’objectif étant d'aider les jeunes, trop souvent exclus du monde du travail, à devenir des acteurs réels du développement économique et social. C’est pourquoi la déclaration d’Abidjan a indiqué que « Les jeunes ont droit à gagner leur vie et à entreprendre et nous devons leur donner les moyens de construire dignement et décemment leur avenir. »
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