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Remous à Bohicon et des négociations compliquées pour le contrôle de Cotonou : Léhady Soglo, ça passe ou ça casse !
Publié le samedi 25 juillet 2015  |  7 au Bénin
Léhady
© Autre presse par dr
Léhady Soglo, Premier adjoint au maire de la ville de Cotonou




Une semaine après la proclamation des résultats des élections municipales et communales du 28 juin dernier, Léhady Soglo président de la Renaissance du Bénin (Rb) est confronté à une crise interne, alors qu’il doit dans le même temps poursuivre des tractations ardues afin d’avoir la certitude d’être le prochain maire de Cotonou.

L’actuel premier adjoint au maire de Cotonou est actuellement sur deux fronts. Le premier est relatif aux négociations qu’il mène avec les autres forces politiques de Cotonou afin d’avoir la majorité absolue au sein du conseil municipal de la ville. En effet, les 21 sièges qui ont été attribués à l’alliance entre la Renaissance du Bénin (Rb) et Réveil patriotique (Rp) par la Commission électorale nationale autonome (Céna) sont bien insuffisants alors qu’il en faut 25 pour contrôler la mairie.

Dans les tractations qui semblaient a priori aisées compte tenu de la nette avance de l’alliance Rb-Rp sur les autres forces politiques de Cotonou que sont le Parti du renouveau démocratique (Prd), l’Union fait la nation (Un) et les Forces cauris pour un Bénin émergeant (Fcbe), les choses se compliquent pourtant. Et de plus en plus, il se murmure la mise en place d’un front anti Léhady Soglo pour lui arracher le fauteuil qu’il convoite. Si cette alliance a sur le papier tous les airs d’une alliance contre nature, une telle chose ne surprendrait pas car les retournements politiques à la limite tordus sont une pratique très prisée par les acteurs du landerneau politique béninois. En ne voulant pas se laisser faire et pour éviter un échec qui serait cuisant pour lui, Léhady Soglo serait selon certaines rumeurs prêt à pactiser avec le pouvoir et par ricochet avec les Fcbe pour atteindre son objectif. Les mêmes rumeurs disent qu’il aurait déjà le soutien du Réso Atao qui a obtenu un siège de conseiller municipal à Cotonou. Il lui manquerait alors 03 sièges.

A Bohicon, une situation ubuesque…

22 juillet dernier, plusieurs centaines de personnes qui se proclament être des partisans de la Rb vont manifester bruyamment devant les locaux de la mairie de Bohicon. Ils dénoncent notamment l’élection de Sonon Aligbonon, non pas comme conseiller communal suppléant dans l’arrondissement de Ouassaho, mais comme titulaire. Or lors de la publication de la liste des candidats aux élections municipales et communales, ce dernier était le suppléant de Sègblévi Léopold qui selon les résultats de la Céna publiés le 15 juillet dernier est maintenant élu comme conseiller communal suppléant. Les manifestants voient également d’un très mauvais œil le fait que, Sonon Aligbonon aurait selon eux le dessein de briguer le poste de maire de Bohicon. Dans leur argumentation, ils estiment alors que la permutation intervenue sur la liste des candidats de l’alliance Rb-Rp dans cet arrondissement a été faite à dessein. C’est donc pour défendre Luc Atropko le maire sortant de Bohicon que tous les pronostics politiques annoncent comme étant pleinement en mesure de se succéder à lui-même à la tête de cette ville, que ces manifestants ont pris cette initiative. De manière implicite, c’est aussi Léhady Soglo qu’ils rendent responsable de cette situation qui aurait pour but selon eux d’écarter Luc Atropko qui avec son aura actuel dans la ville de Bohicon peut potentiellement ravir dans les prochaines années la vedette à Léhady Soglo au sein de la Rb dont il est le secrétaire national à la communication. Ce qui se passe donc à Bohicon et particulièrement au sein de la Rb est donc une crise interne qui ne dit pas son nom, et c’est d’ailleurs la toute première de ce genre à laquelle Léhady Soglo doit faire face depuis qu’il a pris officiellement les rennes du parti. Il se retrouve donc entre le marteau et l’enclume, alors que Luc Atropko dont la défense de la cause politique déchaine si tant les passions a déclaré hier sur une radio de la place que « c’est normal que les militants manifestent car ce n’est pas pour Sonon Aligbonon qu’ils ont voté ». Pour ne pas jeter de l’huile sur le feu, Luc Atropko a appelé au calme tout en indiquant que les instances dirigeantes de la Rb allaient se pencher sur cette situation. Selon lui « il n’y a pas de divergence » au sein du parti, mais il a reconnu implicitement que les faits actuels pouvaient le faire imploser.

Bernado Mariano Houenoussi
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