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Configuration politique de l’Assemblée nationale Trois nouveaux groupes parlementaires ont vu le jour
Publié le samedi 25 juillet 2015  |  Fraternité
Siege
© aCotonou.com par CODIAS
Siege de l`Assemblée nationale du Benin




Trois groupes parlementaires ont vu le jour hier à l’Assemblée nationale. Il s’agit du groupe parlementaire Unité, Paix et Démocratie (Unipaid) composé de 10 députés à savoir les députés élus sur la liste Forces démocratiques Unies (Fdu), les députés élus sur la liste Alliance Soleil et 2 députés élus sur la liste Alliance nationale pour la démocratie et le développement (And) à savoir les députés Valentin Aditi Houdé et Justin Agbodjèté. Le groupe parlementaire Unipaid est présidé par le député Mathurin Coffi Nago. Le deuxième groupe parlementaire qui a vu le jour hier au Parlement est le groupe parlementaire République, Paix et Progrès composé de 10 députés et présidé par le député Octave Houdégbé. Le troisième groupe parlementaire créé est le groupe parlementaire Union fait la Nation composé des 13 députés élus sur la liste Union fait la Nation lors des élections législatives du 26 avril dernier. Ce groupe parlementaire est présidé par le député Antoine Kolawolé Idji. La déclaration de création de chacun de ces groupes parlementaires a été faite à la tribune de l’Assemblée nationale respectivement par le Professeur Mathurin Coffi Nago pour le groupe parlementaire Unipaid, le député Edmond Agoua pour le groupe parlementaire République, Paix et Progrès et le député Patrice Nobimè pour le groupe parlementaire Union fait la Nation.
(Lire ci-dessous la déclaration de constitution de chaque groupe parlementaire créé)

DECLARATION DE CONSTITUTION DE GROUPE PARLEMENTAIRE UNIPAID
La Conférence des Forces Vives de la Nation, tenue à Cotonou (Bénin) en Février 1990 a permis l’instauration dans notre pays d’une nouvelle ère de démocratie marquée globalement par le multipartisme politique, la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, l’organisation régulière d’élections libres et le respect de l’Etat de droit et des libertés. Dans ce contexte, des élections législatives sont intervenues le 26 Avril 2015 et ont conduit à la mise en place de la présente législature, la 7ème dans la série depuis l’avènement du Renouveau Démocratique en 1990. A l’issue de ces élections, la Nation Béninoise s’est clairement et fermement prononcée pour la préservation et le renforcement du processus démocratique en cours dans notre pays.
Dans le respect strict de cette option politique, et conformément aux dispositions de l’article 24 du Règlement intérieur de l’Assemblée Nationale du Bénin, les Députés soussignés décident de se constituer en un Groupe Parlementaire dénommé Union-Paix-Démocratie (Groupe UNIPAID) et présidé par l’Honorable Mathurin Coffi NAGO, afin de contribuer véritablement à la promotion de la Démocratie, de l’Etat de droit et des Libertés, à travers la défense des valeurs et des principes qui en constituent les fondamentaux et les exigences.
La dénomination du Groupe Union-Paix-Démocratie (Groupe UNIPAID) traduit un triptyque de pré-requis et de défis auxquels les Députés membres souscrivent en toute conscience et acceptent de se consacrer sans réserve au cours de leur mandat afin que la Nation Béninoise puisse poursuivre inexorablement sa marche irréversible vers une plus grande stabilité politique, une cohésion nationale consolidée, une solidarité forte et active, une meilleure gouvernance politique, économique et sociale, un développement durable, équilibré et harmonieux et une sécurité alimentaire et nutritionnelle réelle.
A cet égard, ils se proposent en respect à la volonté librement exprimée par le Peuple Béninois lors des dernières élections législatives, et conformément à leur mission constitutionnelle, de s’associer à tous autres députés de la présente Législature qui s’opposent fermement à toute révision opportuniste de la Constitution Béninoise, mais qui s’engagent résolument pour :
- la défense et la promotion des acquis démocratiques ;
- la défense et la promotion des droits de l’homme et des libertés ;
- l’exigence et la promotion de la justice et de l’équité dans tous les actes de gouvernance dans notre pays ;
- la sauvegarde de l’indépendance du Pouvoir Législatif par rapport aux autres pouvoirs ;
- l’amélioration continue du système partisan et du système électoral au Bénin ;
- la promotion des femmes dans la sphère politique ;
- la lutte contre la corruption, l’enrichissement illicite et l’impunité ;
- l’assainissement des finances publiques et la gestion rigoureuse et équitable des ressources de l’Etat ;
- la promotion des principaux secteurs et filières économiques ;
- la promotion du partenariat public-privé et le respect des engagements pris par l’Etat vis-à-vis de ses différents partenaires.
Pour y parvenir, les députés membres du Groupe Parlementaire Union-Paix-Démocratie (Groupe UNIPAID) s’engagent à promouvoir un dialogue fécond avec tous les autres Députés, particulièrement ceux ayant les mêmes orientations et les mêmes objectifs, afin d’opérer des réformes consensuelles dans les domaines politique, institutionnel, économique et social qui soient effectivement favorables à l’Unité nationale, à la Paix, à la Démocratie, à la Bonne gouvernance et au Développement durable et équilibré au Bénin.
Le Groupe Parlementaire Union-Paix-Démocratie (Groupe UNIPAID) est ouvert à tout député qui épouse les valeurs, les principes et les objectifs visés plus haut.
Vive la Démocratie !
Vive le Bénin !

Sont signataires de la présente déclaration, les députés ci-après :
- Sacca LAFIA
- Robert GBIAN
- Salifou ISSA
- René I.O. BAGOUDOU
- Mathurin Coffi NAGO
- Alexis Cokou AGBELESSESSI
- Dakpè SOSSOU
- Jérémie ADOMAHOU
- Valentin Aditi HOUDE
- Justin AGBODJETE
Porto-Novo, le 23 Juillet 2015

DECLARATION DE CONSTITUTION DU GROUPE PARLEMENTAIRE
REPUBLIQUE, PAIX ET PROGRES
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Honorables Députés à l’Assemblée Nationale, Mesdames et Messieurs,
Il y a lieu de se réjouir de l’atmosphère apaisée et positive qui prévaut au sein de l’hémicycle depuis la mémorable et fameuse "nuit de tous les dangers" qui a vu l’élection du bureau de la 7ème législature.


Point n’est besoin de rappeler ici, les affres traversées par les uns et les autres, tant les enjeux doublés d’une incertitude angoissante quant aux résultats étaient important pour l’avenir de notre chers Pays.


Mais grâce à Dieu Tout Puissant, et aux mânes de nos Ancêtres, cette péripétie- Ô combien douloureuse pour notre Nation- a pu être surmontée, et le Bénin a évité de basculer dans une zone de turbulences, dont personne ne pouvait prévoir l’issue.
Cette épreuve a ainsi renforcé un groupe de députés dans l’idée que rien n’est plus précieux que la Paix, et, comme le disait Feu Président HOUPHOUET-BOIGNY, "La Paix n’est pas un vain mot, mais un comportement", il fallait se retrouver autour d’une valeur-clé incontournable : Le Progrès, pour le développement de notre Pays à tous les niveaux.
C’est la raison de la création du Groupe Parlementaire REPUBLIQUE, PAIX ET PROGRES, qui demeure ouvert à tous
nos collègues partageant cette aspiration.
En effet, même en étant différents par nos convictions et parfois nos objectifs, nous ne saurions réussir la mission sacrée que nous a confiée le Peuple Souverain, sans la Solidarité, la Cohésion et la tolérance, principes indispensables pour consolider et sauvegarder la paix, première richesse de notre cher et beau pays.
C’est dans cet esprit, que nos actions se doivent d’aller ensemble dans la lutte contre la mal gouvernance qui depuis l’indépendance a constitué un frein au développement de notre pays à l’instar d’autres pays malheureusement.
Le cas de mauvaise gestion et de mal gouvernance ne doivent pas être mis seulement sur le compte du régime du changement qui certainement n’est pas exempt de critique, mais à l’ensemble de tous les régimes depuis l’indépendance et même dans la gouvernance locale de nos villes à statut particulier où des mètres de pavés sont posés à coût de milliards. Et pourtant les principaux acteurs se targuent d’être des donneurs de leçon parce que le ridicule ne tue pas au Bénin.
Excellence Monsieur le Président, nous avons constaté au travers des premiers actes que vous avez eu à poser, que vous avez fait vôtre cette préoccupation, et c’est pour cette raison que le Groupe Parlementaire SOLIDARITE et PAIX, vous accompagnera pour une 7ème législature pleinement Réussie.
Le Groupe Parlementaire REPUBLIQUE, PAIX ET PROGRES est présidé par l’honorable OCTAVE COSSSI HOUDEGBE (Dada AWIYAN KOKPON)


Vive le Bénin,

Je vous remercie !!!

Ont signé :
BAGOUDOU ADAM
GARBA YAYA
GOUNOU SALIFOU ABDOULAYE
AGOUA ASSOGBA EDMOND
YEMPABOU BOUNDJA JACQUES
HOUDEGBE OCTAVE COSSI
TOGNI CYPRIEN
DE SOUZA MARCEL
HOUNGNIBO Lucien
AHONOUKOUN Marcellin

DECLARATION DE CONSTITUTION DU GROUPE PARLEMENTAIRE UNION FAIT LA NATION
Aujourd’hui l’unanimité est faite sur l’état de la nation béninoise : elle se porte mal, très mal. Ce constat n’est plus seulement celui de l’opposition politique, mais celui de toutes les populations béninoises et de tous les observateurs et partenaires étrangers. C’est dans ces circonstances éprouvantes pour notre peuple qu’a démarré, le 16 mai 2015, la 7è Législature de l’Assemblée Nationale de l’ère du Renouveau Démocratique. La présente législature s’installe après des élections non moins éprouvantes, et bien particulières :

1) En effet, les élections du 26 Avril 2015 ont été, le premier baptême du feu de la nouvelle formule de la CENA, installée il y a juste quelques mois, et qui doit parfaire son organisation et ses méthodes.

2) C’est également le premier scrutin qui utilise les résultats des travaux du COS-LEPI, travaux marqués par des suspicions permanentes entre le gouvernement et le nouvel organe créé par l’Assemblée Nationale, et qui n’inspirait pas non plus une confiance infinie à un certain nombre de forces politiques ;

3) Bien particulières, ces élections l’ont été, en raison du rôleexcessif et insultant que l’argent a joué, et cet état de chose a même provoqué des inquiétudes jusqu’au niveau des observateurs étrangers, jusque chez nos partenaires techniques et financiers.

4) Particulières enfin, ces électionsl’ont été en ce qu’elles étaient destinées à désigner une Assemblée à cheval entre un pouvoir finissant, celui de YAYI Boni, et le pouvoir qui s’annonce le 6 Avril 2016.


Nous voici donc réunis, 83 députés installés depuis le 16 Mai 2015, avec la mission constitutionnelle de voter nos lois, de voter le budget, de contrôler l’action du gouvernement, d’assurer la représentation nationale, à un moment particulièrement délicat de l’histoire de notre pays. 83 députés au chevet d’un pays en crise, un pays qui souffre.
Le Bénin est en crise. Qui parmi nous oserait affirmer le contraire ? Si nous en sommes là, c’est que les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs. Qui ne se souvient des espoirs immenses et sans doutedémesurés soulevés en 2006 par l’arrivée au pouvoir du président YAYI ? Qui n’a pas cru, au moins quelques instants, à la promesse du changement peut êtremême à l’émergence ? Nous voici à présent !


D’improvisations en escalades, notre pays expérimente aujourd’hui une désaffection tragique de la population vis-à-vis de l’ensemble de la classe politique, et de la démocratie, puisqu’elle s’est trouvée réduite assez rapidement à ses aspects formels,puisqu’elle ne contribue guère ni au bien-être des Béninois, ni à la paix sociale, ni à la cohésion nationale.
La Représentation nationale elle-même, comme les autres institutions de la République, n’échappe guère audésamour des populations. La boutade veut que les parlementaires soient des ‘’parlementeurs ‘’.
La Cour Constitutionnelle, la Cour Suprême, la HAAC, toutes les institutions constitutionnelles sont perçues aujourd’hui comme des outils du pouvoir d’état, et des pouvoirs d’argent.


Au niveau économique et social, les pratiques de nos dirigeants actuels, les improvisations, les remaniements ministériels incessants, les affectations continuelles dans la haute administration et des grandes sociétés d’Etat, bref, cette gouvernance débridée a fini par mettre à genoux l’économie nationale.
Au demeurant, le parti-pris résolument régionaliste et tribal du Chef de l’Etat, publiquement formulé dans ses propos au cours de ses tournées en hélicoptère pour une campagne électorale qui ne s’est pas arrêtée depuis neuf ans, a créé entre les régions de notre pays, entre les citoyens, au sein des familles et surtout entre les cadres, un climat de méfiance et a laissé des blessures dont la guérison sera que lente et progressive, à condition bien sûr qu’un antidote approprié leur soit administré !



Notre peuple croit de moins en moins aux vertus de cette fête que les politiciens s’offrent et qu’ils appellent élections ou démocratie. Si nos compatriotes en veulent et en redemandent, c’est en raison des redistributions qui se font en ces occasions. Il y a l’arrivée enfin des responsables dans les régions les plus reculées malgré les pistes défoncées ou même l’absence de pistes. Il y a les pluies d’argent durant les nuits du "porte à porte" et les jours de remerciement. En dehors de ces avantages-là, ils savent bien que leur vie ne changera pas beaucoup, sinon va s’empirer entre deux élections.

Mesdames et Messieurs,

Honorables collègues,

Vous savez bien que ce que nous disons, c’est la vérité. La vérité pure et simple. Ces vérités doivent nous rendre inquiets pour notre avenir commun, pour la paix et la stabilité de notre pays.
En réalité, ces dix années de règne du président YAYI et de ses alliés auront fixé au rouge aussi bien les voyants sociaux et économiques que ceux de la sécurité collective. Car le terrorisme prospère souvent sur le terreau de la pauvreté et du désespoir.
Chers collègues, Prenons garde ! Le désespoir et ses conséquences funestes ne sont l’apanage d’aucun peuple en particulier. Prenons garde ! Cela n’arrive pas qu’aux autres. Mais, rassurez-vous, nous ne jouons pas à faire peur. Nous voulons seulement inviter à la vigilance et à la lucidité.Nous voulons inviter à changer de toute urgence de pratiques politique pour éviter le chaos. Et pourtant, il y a des solutions possibles.

Notre mission, nos devoirs
Notre diagnostic est que le mal qui ronge notre pays est d’abordpolitique. La solution doit êtreelle-même politique.
A cet effet, nous pensons qu’il faut rapidement et courageusement initier et adopter quelques réformes. Nous devons, chers collègues :
- reformer l’activité politique et les partis politiques, sans jamais enfreindre aux libertés garanties par la Constitution ;
- Revisiter le financement des partis politiques et leur condition d’existence ;
- Revisiter le code électoral, l’organisation et le financement des élections : la télécommande principale, sinon exclusive en la matière, doit être celle que fournit le financement public, avec contrôle et vérification de l’utilisation des fonds alloués ;
- Nous devons assurer une meilleure représentation des jeunes et des femmes dans nos assemblées électives ;
- Nous devons exiger et obtenir une professionnalisation de la CENA, et son indépendance véritable, afin d’instaurer la confiance que procure une pratique transparente et fiable ;
- Nous devons exiger et mettre en œuvre une plus grande transparence lors des opérations électorales. Nous pouvons et nous devons utiliser les possibilités que fournit aujourd’hui la technologie pour introduire l’usage des cartes électorales biométriques dans toutes les élections à venir. C’est possible. Ceci nous permettrait de réduire la fraude, d’avoir des élections plus sincères et crédibles, et donc de consolider la paix et la stabilité dans notre pays.


Cette énumération ne prétend pas à l’exhaustivité. Nous n’avons mentionné que les réformes qui nous paraissent les plus urgentes à la veille de l’élection cruciale de Février 2016.


Mesdames et Messieurs,
Chers collègues,

Nous sommes13 soldats au front, en première ligne dans le combat pour la démocratie, le progrès économique et la paix sociale. Nous sommes conscients de ce que seuls, nous ne pouvons pas gagner, et nous sommes désireux de nous associer aux autres forces présentes à l’hémicycle, à toutes les forces patriotiques de notre pays, pour faire avancer le Bénin ! C’est à cet effet, que nous avons décidé de créer le groupe parlementaire "L’Union Fait la Nation".


Le groupe parlementaire "L’Union Fait la Nation" s’inscrit résolument dans l’opposition au régime YAYI Boni, et luttera contre toutes les formes de mauvaise gouvernance ! Pour nous, il ne s’agit pas de combattre YAYI Boni et ses pratiques anti-démocratiques et antiéconomiques, il s’agit de combattre résolument tous ceux qui, aujourd’hui et demain, reproduisent les excès qui mettent à genou notre peuple et la dignité nationale. Nous voulons, chers collègues, lutter avec vous, pour faire adopter les réformes précitées. Nous lutterons, avec vous, contre la corruption, le tribalisme, et le régionalisme.
Nous lutterons sans répit contre tous les actes et toutes les formes de mauvaise gouvernance, contre les improvisations, contre les dérives liberticides, l’autocratie et le pouvoir personnel, contre les enlèvements et les tentatives d’enlèvement, contre toute velléité de dictature !


Notre groupe est ouvert à tous les députés qui partagent nos aspirations.
Les 13 députés qui composent le groupe pour l’instant, et qui ont signé la présente déclaration sont :

- AHOSSI C. Basile Léon
- AMOUSSOU Ange-Marie Bruno
- AZANNAÏ Candide Armand Marie
- DEGBEY Kuadjo Jocelyn
- DJOGBENOU Joseph
- GBENONCHI Gérard
- HOUANGNI Parfait
- HOUNDETE Eric Louis
- IDJI Antoine Kolawolé
- KOUSSONDA Adjibadé Moukaram
- NOBIME C. Patrice
- PRUDENCIO Claudine Affiavi
- VLAVONOU Louis


Nous avons choisi comme Président, notre collègue Kolawolé A. IDJI.

Vive la démocratie !

Vive le Bénin !
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