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Corridor ferroviaire Bénin-Niger :Le ministre des Transports totalement ignorant du dossier
Publié le lundi 27 juillet 2015  |  La Nouvelle Expression
Le
© Autre presse par DR
Le ministre en charge des travaux publics et des transports du Bénin, Gustave D. Sonon




Gustave Dépo Sonon, ministre en charge des Transports, a bu la tasse. En intervenant hier sur Golfe TV au sujet du dossier corridor ferroviaire Bénin-Niger, le ministre qui a tenté de défendre le gouvernement et son chef a étalé son ignorance de ce dossier.

E. Z.

Dans le dossier corridor ferroviaire Bénin-Niger, les gouvernements nigérien, béninois et le groupe Bolloré foncent la tête baissée. En dépit des graves dénonciations qui sont faites au sujet de leur mode de gestion de ce dossier, ils s’entêtent à revenir au droit et à la raison. Leur seule volonté manifeste est de torpiller les intérêts du groupe Petrolin afin de ponctionner au mieux la fragile économie des deux pays. Pour mémoire, dans le projet de réhabilitation, d’extension et d’exploitation du chemin de fer Cotonou-Parakou-Dosso-Niamey, le groupe Petrolin est initialement déclaré adjudicataire de l’appel d’offres international lancé par les Etats nigérien et béninois. Un projet dont le groupe Bolloré a pourtant convaincu les deux Etats de le faire partenaire stratégique, en dépit de l’accord de non-concurrence et de non-contact avec les Etats qu’il avait signé avec le groupe Petrolin, adjudicataire du projet et au mépris de tous les engagements antérieurs des deux Etats vis-à-vis de ce dernier.

Trois incongruités relevées dans l’intervention du ministre Sonon

Mais force est de constater que Gustave Dépo Sonon, en sa qualité de ministre en charge des Transports, ignore totalement les tenants et les aboutissants de ce dossier. Pour preuve, son intervention hier sur Golfe télévision dans le cadre de ce sujet est ponctuée de pauvres vérités approximatives. Le nouveau ministre des Travaux publics et des transports (MTPT) a fait une mauvaise entrée en scène. De ce fait, certains pans de son intervention méritent une mise au point.

Primo, le ministre Gustave Sonon a semblé accréditer l’idée selon laquelle le groupe Petrolin, une fois déclaré adjudicataire de la concession du chemin de fer Cotonou-Niamey, n’a pas daigné créer de société pour prendre la charge de cette concession, ce qui aurait poussé les deux Etats et le groupe Bolloré à envisager à partir d’avril 2015 la dissolution de l’Organisation commune Bénin-Niger (OCBN) et son remplacement par « Bénin-Niger rail infrastructure », en abrégé « BENIRAIL ». À la vérité, cette lecture de Gustave Dépo Sonon est une affabulation. Contrairement aux allégations du ministre, les responsables du groupe Petrolin jurent que leur entreprise a bel et bien créé en janvier 2014, une société dénommée la « Transafricaine des transports et des chemins de fer Bénin-Niger (2TCBN) sise à Cotonou, carré 7008 les Cocotiers, route de l’aéroport, dont l’objet est précisément la réhabilitation, l'extension et l'exploitation du chemin de fer Cotonou-Parakou-Dosso-Niamey en conformité avec les décisions du comité de pilotage du projet de chemin de fer Bénin-Niger qui en a reconnu le bien-fondé. La création de cette société, assurent-ils, avait déjà été précédée de la réalisation de toutes les études de faisabilité par les plus grands prestataires mondiaux des chemins de fer. En conséquence, la 2TCBN n’avait nullement pour objet la réalisation des études de faisabilité du projet, contrairement aux allégations du ministre.

Secundo, Gustave Depo Sonon affirme que contrairement au groupe Petrolin, le groupe Bolloré entend réaliser le projet entièrement sur fonds propres. Selon les responsables du groupe Petrolin, au regard de sa surface financière, leur groupe dispose plus que largement des moyens pour financer par lui-même la réalisation de tous les aspects du projet, de la réhabilitation à l’extension du chemin de fer de Cotonou jusqu’à Niamey. Mais il est toujours mieux pour tout opérateur, confient-ils, dans ce genre de cas, d’être accompagné par des partenaires avec lesquels partager les risques et avantages du projet. Et autant que le groupe Petrolin, le groupe Bolloré même s’il dit en détenir les moyens, ne va pas exécuter un tel projet seul et sur fonds propres exclusifs.

Enfin, sur la signature de la convention de concession au groupe Petrolin, signature qui n’est jamais intervenue malgré les nombreux rappels de l’adjudicataire du projet qui, dans ce cadre, a effectué de nombreux déplacements à Cotonou, il est inexact de la part du ministre d’imputer la responsabilité de la non-signature au groupe Petrolin. A plusieurs reprises, invité à venir signer la convention de concession de l’OCBN, le président Directeur général du groupe Petrolin, le béninois Samuel Dossou Aworet a bien souvent dû repartir bredouille suite à des contretemps excipés par la partie gouvernementale. A défaut de la signature de cette convention déjà apprêtée par le comité de pilotage conjoint Benin-Niger, coprésidé pour le Bénin par Martin Gbèdey, et pour le Niger par Abdoulaye Ida, la lettre de confort engageant les deux Etats a autorisé l'adjudicataire Petrolin à engager des travaux en attendant la signature du contrat, ce qu'il a fait à ses frais. Mieux, Samuel Dossou Aworet, à la demande expresse du président béninois Boni Yayi, a engagé en toute confiance et achevé la réalisation du port sec de Parakou sur fonds propres, dans l’attente de la signature de la convention de concession, ce dont peuvent témoigner des membres du gouvernement actuel parfaitement au courant des événements et que Gustave Sonon aurait dû consulter avant son grand oral.

Au lieu de se ridiculiser en soutenant le faux, les autorités du Bénin et du Niger ont plus à gagner à rétablir l’adjudicataire légitime dans ses droits.
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