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La RB doit renaître
Publié le mardi 28 juillet 2015  |  La Nouvelle Expression
Nicéphore
© Autre presse par DR
Nicéphore Soglo




La Renaissance du Bénin, parti politique naguère adulé et porté au

pinacle à chaque consultation électorale, a considérablement perdu de

cette aura que lui conférait la personne de son leader charismatique,

le président Nicéphore Soglo, au point de donner l’impression, à un

moment donné, d’avoir entamé une descente aux enfers qui risquait de

lui coûter la perte de la mairie de Cotonou. L’inquiétude était

visible, et ce, d’autant que la non-élection de son président, Léhady

Soglo, aux élections législatives du 26 avril, avait sonné comme un

désaveu patent de l’électorat traditionnel de cette formation

politique à Cotonou, qui faisait sa force et sa fierté. Mais avant ces

signes d’un éventuel déclin de la RB, notamment dans la capitale

économique du Bénin, ce fut le président-maire, Soglo lui-même, qui

essuya dans cette ville l’un des revers, au plan politique, qu’il

n’aurait jamais imaginés. Il s’agit de cette fin de non-recevoir à lui

opposée par la localité de Xwlacodji, lors d’une visite qu’il a

entrepris de rendre aux habitants de ce quartier connu comme l’un des

plus acquis à sa cause à Cotonou. C’était incroyable, mais vrai.

L’ancien président de la République et actuel maire (sortant car il a

décidé de raccrocher) n’en revenait pas, évidemment, de se voir

‘’renvoyer’’ par Xwlacodji. Seulement, la surprise n’était pas du côté

des observateurs, lesquels pouvaient, ou devaient même s’attendre à

voir ce quartier réserver un tel accueil à Nicéphore Soglo, accusé

d’avoir entériné et appuyé les opérations de déguerpissement des

populations occupant la berge lagunaire de Cotonou, dont celles de

cette localité. Bref, le maire, ‘’désavoué’’, se replia, avant de

revenir sur les lieux, en adoptant la posture qu’exige une situation

pareille. Et les Xwlacodjinois de mordre, finalement, à l’appât, et de

se faire accrocher par l’hameçon ‘’houézèhouè’’ (le slogan de la RB).

C’est comme si Nicéphore Soglo connaissait parfaitement les Béninois

comme sa poche, et sait par quel bout les accrocher afin de calmer

leur fronde. Ce fut fait. Le maire de Cotonou et son parti n’avaient

pas le choix, dans tous les cas. Il lui fallait reprendre la main,

d’autant que Soglo, c’est Cotonou et que Cotonou, c’est Soglo,

électoralement parlant. Et, même si les législatives n’ont pas tenu la

promesse des grandes joutes électorales ordinaires, l’espoir pouvait

toujours être de mise. C’est ce qui s’est passé aux élections

municipales, communales et locales du 28 avril, qui ont ramené la RB à

des proportions raisonnables en termes de scores face à ses

adversaires ; au grand bonheur du couple Nicéphore et Rosine Soglo,

qui s’est particulièrement battu aux fins de la victoire à défaut de

laquelle l’hôtel de ville devait leur filer entre les doigts, en

raison de la grande convoitise qu’il suscite désormais de la part des

autres chapelles politiques. Le blason ‘’houézéhoué’’ fut ainsi

redoré, quoique ce ne soit pas encore la pleine forme. Moralité : la

Renaissance du Bénin doit renaître effectivement, au risque de se

retrouver en face de surprises aussi désagréables que déroutantes, les

fois prochaines.

Sébastien DOSSA
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