Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Santé
Article
Santé

Santé 28 Dotation des maternités en antirétroviraux : L’état des lieux de CeRADIS-ONG, les perspectives du PNLS
Publié le mardi 28 juillet 2015  |  La Nouvelle Expression




La croix et la bannière. C’est la situation relevée, entre 2014 et 2015, par CeRADIS-ONG concernant l’acheminement des antirétroviraux (ARV) aux maternités pour assurer la prise en charge des femmes enceintes séropositives. Toutefois, rassure le PNLS, une amélioration est en vue pour rendre accessibles, à temps réel, les ARV aux patientes.





« A Ouidah, selon les enquêtés, 'il n’y a pas de moyen de déplacement pour aller chercher les intrants. Nous le faisons par nos propres moyens. Alors parfois, cela présente quelques difficultés. De ce fait, les Kits (…) connaissent des ruptures non pas parce qu’il en manque (…), mais parce qu’il n’y a pas eu de ressources pour aller en chercher' ». Ainsi se résume le constat qu’a fait, courant 2014 et début 2015, le Centre de recherches et d’actions pour le développement intégré et la solidarité (CeRADIS-ONG) dans l’acheminement des antirétroviraux (ARV) aux maternités devant fournir des services de la Prévention de la transmission du VIH/Sida de la mère à l’enfant (PTME). Le rapport, sur l’état des lieux de la PTME au Bénin de CeRADIS-ONG publié en février 2015, qui consacre cette observation renseigne que, pour disposer des ARV, les maternités agréées sont obligées de trouver des stratégies pour prévenir les ruptures et les péremptions.

L’une des trouvailles, de ces maternités, est la mise en œuvre du système de complémentarité entre les sites PTME pour ne pas être surpris par une rupture. « En ce qui concerne les ARV, détaille l’étude, l’effet de la rupture n’a pas vraiment été ressenti car, entre sites PTME de la même zone sanitaire (ZS) et parfois avec des sites des ZS voisines, les prestataires ont instauré un système de complémentarité qui permet aux sites les moins fréquentés par les femmes enceintes séropositives de pourvoir à titre de prêt aux demandes des sites les plus fréquentés en cas de ruptures d’intrants en attendant leur approvisionnement.»



L’équation des centres périphériques



L’hôpital de Dangbo, pas trop satisfait de cette stratégie, a opté pour le système de ravitaillement anticipé. Le document décrit ici le mode opératoire : « L’hôpital de Dangbo a développé depuis plusieurs années une collaboration avec la Centrale d’achat des médicaments essentiels (CAME) en vue d’un ravitaillement prévisionnel sur fonds propres de la quasi-totalité des intrants. Cette précaution a été prise suite à une rupture d’intrants qui a affecté les résultats déjà probants obtenus avec les personnes vivant avec le VIH/Sida (PVVIH) et entraîné un désespoir dans leur rang pour leur survie. C’est ainsi que l’hôpital de Dangbo, aux dires du coordonnateur de zone, est devenu le plus grand site de PTME de sa zone sanitaire ».

Dans le même temps, les sites éloignés demeurent l’ombre d’eux-mêmes. Car, selon ce rapport, « il convient de souligner que la plupart des sites périphériques ouverts pour rapprocher les services des patientes sont peu fréquentés et les provisions en ARV et autres intrants tendent vers la péremption ».



L’option B+, un challenge



Une photographie de l’acheminement des ARV aux sites PTME que n’ignore pas le Programme national de lutte contre le Sida (PLNS). La preuve, courant mars 2015, informe le docteur Ali Imorou Bah Chabi, coordonnateur adjoint du PNLS, un accord a été passé avec la CAME, afin que des kits PTME soient constitués pour être déposés, non plus au niveau départemental, mais dans les dépôts répartiteurs des 34 zones sanitaires. Ce qui rapproche davantage les kits des maternités, a commenté, en substance, le coordonnateur adjoint du PNLS.

Il n’en demeure pas moins que cette solution ne règle pas totalement l’accès des maternités et par extension des femmes enceintes séropositives aux ARV. Car, avec l’appel de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de mettre systématiquement sous ARV, à vie, il y a lieu de pouvoir faire face au double défi de l’accroissement du nombre de femmes enceintes séropositives à mettre sous ARV et aux charges que cela engendre. A défaut, il ne serait pas étonnant que le nombre de ces femmes n’ayant pas accès aux ARV passent, aujourd’hui, de 38% à 50%, les années à venir.



Vadim QUIRIN
Commentaires