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Invitation à un débat contradictoire dans le dossier corridor ferroviaire Bénin-Niger :Les responsables du groupe Pétrolin acceptent la demande de Gustave Sonon
Publié le mercredi 29 juillet 2015  |  La Nouvelle Expression
Le
© Autre presse par DR
Le ministre en charge des travaux publics et des transports du Bénin, Gustave D. Sonon




(Les partenaires sociaux de l’UEMOA s’opposent à la construction de rails obsolètes)

L’invitation de Gustave Sonon, ministre en charge des Transports à un débat contradictoire, dans le dossier corridor ferroviaire Bénin-Niger, n’est restée sans suite. Les responsables du groupe Pétrolin se disent disposer à l’affronter sur n’importe quelle chaîne de télévision à sa convenance.
Euloge ZOHOUNGBOGBO
Les responsables du groupe Pétrolin ont l’intime conviction que Gustave Sonon, ministre en charge des Transports, est bien ignorant du dossier corridor ferroviaire Bénin-Niger. Cette réflexion, ils l’ont menée suite au passage du ministre, dimanche dernier, sur une chaîne de télévision privée pour parler des contours de ce dossier.
Mais hier, le ministre Sonon a, par presse interposée, invité ces derniers à un débat contradictoire. Une manière pour montrer à ses détracteurs qu’il maîtrise le sujet.
Face à cette invitation qui sonne comme une provocation, les responsables du groupe Pétrolin donnent leur avis de non objection à la demande du ministre. Mieux, ils lui laissent l’appréciation discrétionnaire du choix de la chaîne qui abritera ce débat contradictoire. En clair, pour les responsables du groupe Pétrolin, l’urgence revendique que le ministre se rende disponible pour ce débat contradictoire qu’il a initié. D’ores et déjà, ils réaffirment leur foi en ce que le ministre ne maîtrise pas les contours du dossier; Dossier qu'il défend sans aucun argument et des explications basées sur des contre-vérités.
La pomme de discorde
Dimanche dernier, le ministre Gustave Sonon a semblé entre autres accréditer l’idée selon laquelle le groupe Petrolin, une fois déclaré adjudicataire de la concession du chemin de fer Cotonou-Niamey n’a pas daigné créer de société devant prendre la charge de cette concession. Il ajoute que c’est cette attitude qui aurait poussé les deux Etats et le groupe Bolloré à envisager à partir d’avril 2015 la dissolution de l’Organisation commune Bénin-Niger (OCBN) et son remplacement par la société « Bénin-Niger rail infrastructure », en abrégé « BENIRAIL ». Voilà, selon le ministre l’une des causes du bras de fer qui oppose les gouvernements nigérien et béninois et le groupe Bolloré d’une part au groupe Petrolin d’autre part à propos du projet de réhabilitation, d’extension et d’exploitation du chemin de fer Cotonou-Parakou-Dosso-Niamey.
Mais pour les responsables du groupe Petrolin, cette lecture de Gustave Sonon ne repose pourtant sur aucune base véridique. Selon eux, contrairement aux allégations du ministre, le groupe Petrolin a bel et bien créé en janvier 2014, une société dénommée la « Transafricaine des transports et des chemins de fer Bénin-Niger (2TCBN) dont l’objet est la réhabilitation, l'extension et l'exploitation du chemin de fer Cotonou-Parakou-Dosso-Niamey en conformité avec les décisions du comité de pilotage du projet de chemin de fer Bénin-Niger qui en a reconnu le bien-fondé. La création de cette société avait déjà été précédée, ajoutent-ils, de la réalisation de toutes les études de faisabilité par les plus grands prestataires mondiaux des chemins de fer.
D’autres allégations du ministre sont réfutées par les responsables du groupe Petrolin. Ils attendent de pied ferme le ministre au débat contradictoire dont il a pris l’initiative.

MOTION SUR LA BOUCLE FERROVIAIRE

Les Unions et Confédérations Syndicales des pays membres de l’UEMOA, réunies à Cotonou les 24 et 25 juillet 2015, en rencontre syndicale ont été informées par la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB) de ce qui suit :
1-) Le projet de boucle ferroviaire devant relier les cinq pays tels que le Bénin, le Togo, le Niger, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire est entré dans la phase active du moins en ce qui concerne le Bénin et le Niger.
2°) Que ce projet pour ce qui concerne la dorsale Cotonou-Niamey est attribué par les deux gouvernements du Bénin et du Niger au groupe français Bolloré alors que préalablement existait un autre accord de concession signé avec le groupe Pétrolin conduit par un Béninois.
3°) Que le groupe Bolloré a entrepris de construire des rails à écartement métrique de 1910 (1m) donc vieux et inadaptés aux conditions modernes au lieu des rails modernes à écartements 1,435 mètre adopté par tous les pays du monde à travers l’Union internationale des chemins de fer (UIC).
4°) Ce projet aurait pour conséquence d’isoler le Bénin et le Niger des autres pays de la CEDEAO notamment du Ghana et du Nigeria qui œuvrent déjà à se mettre aux normes modernes.
Les Confédérations syndicales au regard des informations ci-dessus données :
1°) déclarent que, dans les cas d’attribution de marché public pour la réalisation des travaux dans les pays de l’UEMOA, en cas d’égalité de niveau technologique et de surface financière, la priorité doit être donnée aux entreprises de l’UEMOA.
2°) Rejettent les mesures qui visent à favoriser le groupe Bolloré au détriment des Etats membres de l’UEMOA
3°) S’opposent résolument à toutes constructions de rails obsolètes dans nos pays et qui aurait pour conséquences :
a) de retarder nos pays dans leur développement.
b) d’entraver, la libre circulation des biens et des personnes par voie ferroviaire entre les pays de l’UEMOA et de la CEDEAO.
4°) demandent aux gouvernements des deux pays de surseoir au contrat avec le groupe Bolloré sur ces bases.
Fait à Cotonou, le 25 juillet 2015

Les participants

Les Confédérations syndicales membres de l’Initiative de l’unité d’action syndicale sous régionale BENIN : Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB) -
Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin (UNSTB) -
Fédération syndicale des travailleurs des finances (FESYNTRA-FINANCES)
Burkina Faso : Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) -
Confédération nationale des travailleurs du Burkina (CNTB) -
Confédération syndicale Burkinabé (CSB) - Force-ouvrière / Union nationale des syndicats libres (FO-UNSL) - Organisation nationale des syndicats libres (ONSL) – Union syndicale des travailleurs du Burkina (USTB)
Côte-D’ivoire : Confédération générale des travailleurs de la Côte d’Ivoire (CGT-CI) - Fédération des syndicats autonomes de la Côte d’Ivoire (FESACI) - Union nationale des travailleurs de la Côte d’Ivoire (UNATR-CI)
NIGER : Confédération générale des syndicats libres du Niger (CGSL-Niger) - Confédération démocratique des travailleurs du Niger
(CDTN) - Union syndicale progressiste des travailleurs (USPT)





Invitation à un débat contradictoire dans le dossier corridor ferroviaire Bénin-Niger



Les responsables du groupe Pétrolin acceptent la demande de Gustave Sonon



(Les partenaires sociaux de l’UEMOA s’opposent à la construction de rails obsolètes)



L’invitation de Gustave Sonon, ministre en charge des Transports à un débat contradictoire, dans le dossier corridor ferroviaire Bénin-Niger, n’est restée sans suite. Les responsables du groupe Pétrolin se disent disposer à l’affronter sur n’importe quelle chaîne de télévision à sa convenance.

Euloge ZOHOUNGBOGBO

Les responsables du groupe Pétrolin ont l’intime conviction que Gustave Sonon, ministre en charge des Transports, est bien ignorant du dossier corridor ferroviaire Bénin-Niger. Cette réflexion, ils l’ont menée suite au passage du ministre, dimanche dernier, sur une chaîne de télévision privée pour parler des contours de ce dossier.

Mais hier, le ministre Sonon a, par presse interposée, invité ces derniers à un débat contradictoire. Une manière pour montrer à ses détracteurs qu’il maîtrise le sujet.

Face à cette invitation qui sonne comme une provocation, les responsables du groupe Pétrolin donnent leur avis de non objection à la demande du ministre. Mieux, ils lui laissent l’appréciation discrétionnaire du choix de la chaîne qui abritera ce débat contradictoire. En clair, pour les responsables du groupe Pétrolin, l’urgence revendique que le ministre se rende disponible pour ce débat contradictoire qu’il a initié. D’ores et déjà, ils réaffirment leur foi en ce que le ministre ne maîtrise pas les contours du dossier; Dossier qu'il défend sans aucun argument et des explications basées sur des contre-vérités.

La pomme de discorde

Dimanche dernier, le ministre Gustave Sonon a semblé entre autres accréditer l’idée selon laquelle le groupe Petrolin, une fois déclaré adjudicataire de la concession du chemin de fer Cotonou-Niamey n’a pas daigné créer de société devant prendre la charge de cette concession. Il ajoute que c’est cette attitude qui aurait poussé les deux Etats et le groupe Bolloré à envisager à partir d’avril 2015 la dissolution de l’Organisation commune Bénin-Niger (OCBN) et son remplacement par la société « Bénin-Niger rail infrastructure », en abrégé « BENIRAIL ». Voilà, selon le ministre l’une des causes du bras de fer qui oppose les gouvernements nigérien et béninois et le groupe Bolloré d’une part au groupe Petrolin d’autre part à propos du projet de réhabilitation, d’extension et d’exploitation du chemin de fer Cotonou-Parakou-Dosso-Niamey.

Mais pour les responsables du groupe Petrolin, cette lecture de Gustave Sonon ne repose pourtant sur aucune base véridique. Selon eux, contrairement aux allégations du ministre, le groupe Petrolin a bel et bien créé en janvier 2014, une société dénommée la « Transafricaine des transports et des chemins de fer Bénin-Niger (2TCBN) dont l’objet est la réhabilitation, l'extension et l'exploitation du chemin de fer Cotonou-Parakou-Dosso-Niamey en conformité avec les décisions du comité de pilotage du projet de chemin de fer Bénin-Niger qui en a reconnu le bien-fondé. La création de cette société avait déjà été précédée, ajoutent-ils, de la réalisation de toutes les études de faisabilité par les plus grands prestataires mondiaux des chemins de fer.

D’autres allégations du ministre sont réfutées par les responsables du groupe Petrolin. Ils attendent de pied ferme le ministre au débat contradictoire dont il a pris l’initiative.



MOTION SUR LA BOUCLE FERROVIAIRE



Les Unions et Confédérations Syndicales des pays membres de l’UEMOA, réunies à Cotonou les 24 et 25 juillet 2015, en rencontre syndicale ont été informées par la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB) de ce qui suit :

1-) Le projet de boucle ferroviaire devant relier les cinq pays tels que le Bénin, le Togo, le Niger, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire est entré dans la phase active du moins en ce qui concerne le Bénin et le Niger.

2°) Que ce projet pour ce qui concerne la dorsale Cotonou-Niamey est attribué par les deux gouvernements du Bénin et du Niger au groupe français Bolloré alors que préalablement existait un autre accord de concession signé avec le groupe Pétrolin conduit par un Béninois.

3°) Que le groupe Bolloré a entrepris de construire des rails à écartement métrique de 1910 (1m) donc vieux et inadaptés aux conditions modernes au lieu des rails modernes à écartements 1,435 mètre adopté par tous les pays du monde à travers l’Union internationale des chemins de fer (UIC).

4°) Ce projet aurait pour conséquence d’isoler le Bénin et le Niger des autres pays de la CEDEAO notamment du Ghana et du Nigeria qui œuvrent déjà à se mettre aux normes modernes.

Les Confédérations syndicales au regard des informations ci-dessus données :

1°) déclarent que, dans les cas d’attribution de marché public pour la réalisation des travaux dans les pays de l’UEMOA, en cas d’égalité de niveau technologique et de surface financière, la priorité doit être donnée aux entreprises de l’UEMOA.

2°) Rejettent les mesures qui visent à favoriser le groupe Bolloré au détriment des Etats membres de l’UEMOA

3°) S’opposent résolument à toutes constructions de rails obsolètes dans nos pays et qui aurait pour conséquences :

a) de retarder nos pays dans leur développement.

b) d’entraver, la libre circulation des biens et des personnes par voie ferroviaire entre les pays de l’UEMOA et de la CEDEAO.

4°) demandent aux gouvernements des deux pays de surseoir au contrat avec le groupe Bolloré sur ces bases.

Fait à Cotonou, le 25 juillet 2015



Les participants



Les Confédérations syndicales membres de l’Initiative de l’unité d’action syndicale sous régionale BENIN : Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB) -

Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin (UNSTB) -

Fédération syndicale des travailleurs des finances (FESYNTRA-FINANCES)

Burkina Faso : Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) -

Confédération nationale des travailleurs du Burkina (CNTB) -

Confédération syndicale Burkinabé (CSB) - Force-ouvrière / Union nationale des syndicats libres (FO-UNSL) - Organisation nationale des syndicats libres (ONSL) – Union syndicale des travailleurs du Burkina (USTB)

Côte-D’ivoire : Confédération générale des travailleurs de la Côte d’Ivoire (CGT-CI) - Fédération des syndicats autonomes de la Côte d’Ivoire (FESACI) - Union nationale des travailleurs de la Côte d’Ivoire (UNATR-CI)

NIGER : Confédération générale des syndicats libres du Niger (CGSL-Niger) - Confédération démocratique des travailleurs du Niger

(CDTN) - Union syndicale progressiste des travailleurs (USPT)
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