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La Presse du Jour N° 1961 du 2/9/2013

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Projet de révision de la Constitution : les dernières tentatives du Gouvernement (Abiola, Natondé, Edou et Djènontin n’ont pas convaincu)
Publié le lundi 2 septembre 2013   |  La Presse du Jour




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Le Gouvernement tient à réviser la Constitution ! C’est en tout cas ce qui se dégage des explications des deux ministres. Si l’un, François Abiola, a essayé de s’en tenir au projet proprement dit, l’autre, Aké Natondé a préféré s’aventurer sur le terrain politique ; ce qui malheureusement a mis à nu les incohérences du Gouvernement dans ce dossier. Pour Aké Natondé, au lieu de marcher contre la révision en bombant les poitrines, les Béninois feraient mieux de débourser cette énergie pour l’économie.

Une affirmation grave car la réalité est que les premières marches enregistrées étaient pour soutenir la révision de la Constitution. Aussi, que pense Aké Natondé de ceux qui ont marché pour soutenir la révision en bombant la poitrine ? Puisqu’ils sont les plus nombreux (maires, députés, ministres, élus locaux etc.) ? La deuxième affirmation grave du même ministre est qu’il pense qu’avec la révision, certains ont peur que le remplaçant de Boni Yayi soit parmi ceux qui l’entourent actuellement.

Les Béninois sont très attachés à l’alternance dans les conditions normales. Ils y tiennent, ce qu’explique d’ailleurs leur réticence par rapport à l’actuel projet de révision. Ce que les ministres François Abiola et Aké Natondé n’ont pu expliquer. Les arguments avancés ne sont de nature à convaincre personne.

Leurs collègues Raphaël Edou, Valentin Djènontin et Komi Koutché se sont aussi tristement illustrés dans ce malheureux exercice vide. Ils ont parlé pour ne rien dire (de nouveau) ! Plusieurs chaînes de télévision sont prises d’assaut à un même moment, en violation flagrante de la liberté de choix de l’information variée par le citoyen. Tous les vrais patriotes doivent redoubler d’ardeur dans le combat contre l’imposture de Boni Yayi et ses thuriféraires. C’est le pourquoi de cette mobilisation générale contre la révision, alors que le Conseil des ministres du 30 août 2013 semble dire que les présidents des institutions seraient d’accord. 60 maires sur 77 seraient d’accord, les députés seraient d’accord, d’autres encore seraient d’accord.

Crise de confiance

La réalité est que le gouvernement est en train de se rendre compte de ce que le peuple dans sa majorité ne veut pas de cette forme de révision : une révision forcée qui ne peut que susciter des inquiétudes. Tout porte à croire que le gouvernement n’a pas encore compris qu’une révision de la loi fondamentale nécessite un travail préalable. Le mot consensus a tout son sens dans une révision, ce qui n’est pas le cas actuellement. On a l’impression que c’est un groupe qui tient à réviser la Constitution contre la volonté des autres. Le discours de lancement de la campagne du candidat Boni Yayi en 2011 est là ; on peut le brandir à tout moment puisqu’il y est bien mentionné que la révision est synonyme d’une nouvelle République.

L’opposition à la révision de la Constitution aujourd’hui ne traduit qu’un manque de confiance entre le Chef de l’Etat et son peuple. Dans ces conditions, il n’y a aucune démonstration à faire pour rassurer les uns et les autres. Ce que l’Exécutif doit comprendre. Il n’y a donc qu’une porte de sortie au gouvernement : ranger ce projet au placard, le temps d’initier un dialogue véritable avec toutes les composantes de la Nation.

Grégoire Amangbégnon

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