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La Presse du Jour N° 1824 du 13/2/2013

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Suite à sa déclaration sur France24 de laisser le pouvoir en 2016 : Yayi a deux ans pour atteindre ses objectifs pour le Bénin
Publié le jeudi 14 fevrier 2013   |  La Presse du Jour


Sommet
© aBamako.com par DR
Sommet de l`UA: les chefs d`Etat et de gouvernement du continent planchent sur des questions d`actualité comme la crise malienne
Samedi 14 Juillet 2012. Addis-Abeba (Ethiopie). Le Président de la République de Cote d`Ivoire, SEM. Alassane Ouattara à la réunion des chefs d`Etat et de gouvernement du Conseil de Paix et de Sécurité. Photo : Yayi Boni


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Le Président de la République du Bénin, lors de son dernier voyage en France, a été l’invité de la chaîne de télévision France24. A cette occasion, toutes les grandes questions liées au Bénin ont été abordées. Notamment, en ce qui concerne le rendez-vous de 2016 et la Révision de la Constitution du 11 décembre 1990. Et à la demande du journaliste, Boni Yayi a juré qu’il laissera le pouvoir au terme de son second mandat. Dès lors se dressent devant lui d’importants objectifs à réaliser avant l’échéance.
«Tous les béninois savent que la question du respect à la Constitution est bouclée (…)». C’est l’une des assurances données par le président de la République du Bénin à la préoccupation du journaliste de la télévision France24 voulant savoir s’il va effectivement quitter le pouvoir en 2016. Pour Boni Yayi, c’est oui. Il l’a même juré à la demande du journaliste. Mais pour les Béninois, ce n’est pas un fait nouveau. Boni Yayi a donné cette assurance de partir du pouvoir en 2016 à d’autres occasions et devant plusieurs personnalités de ce monde, notamment le Souverain pontife, Benoît XVI. La déclaration sur France24 ne fait que confirmer sa volonté de respecter la Constitution en la matière. En le faisant, le Chef de l’Etat lance implicitement la course pour sa succession au pouvoir. Mais pour qui sait l’importance de cette fonction présidentielle, ce n’est pas à la veille qu’on peut se lever pour se faire élire. En cela, beaucoup ont compris dans l’entourage du Chef de l’Etat. Leur comportement sur le terrain est visible. Mais le vrai problème, c’est qu’il ne reste que deux ans pour Boni Yayi pour concrétiser ses ambitions annoncées en 2006. Est-ce que, au regard de la situation, c’est possible ? C’est une question à plusieurs inconnues. En 2006, après son arrivée, le président de la République est parti en trombe dans ses actions. Ce qui a fait naître beaucoup d’espoir au sein des populations. Avec son ministre de l’économie et des finances d’alors, Pascal Irénée Koupaki, en un an, les irrégularités constatées sous la présidence de Mathieu Kérékou ont été corrigées et l’économie béninoise semblait retrouver sa santé. Mais patatras ! Tout s’est effondré en un coup dès que Pascal Irénée Koupaki a quitté le Ministère de l’économie et des finances pour celui du développement. En fait, le succès de début de mandat reposait sur l’économie nationale. Mais la fondation a cédé. Les problèmes ont commencé : Icc-Services, Cen Sad…Des problèmes qui s’expliquent par le fait que la politique a pris le pas sur le développement. Si en sept ans on en est encore à la situation actuelle, en deux ans, que peut faire Boni Yayi avec les scandales qui s’enchaînent ? On remanie pour remanier. Des ministres se retrouvent devant la Brigade économique et financière. Honnêtement, dans l’entourage du président de la République, les gens ont des inquiétudes. Yayi n’a pas compris qu’il faut donner priorité au développement. Pourtant, la Côte d’Ivoire avait réussi un tel pari. On s’étonne qu’au Bénin ce n’est pas le cas. L’un des défis à relever, c’est de rassurer le peuple béninois. Car, c’est sous l’actuel régime qu’on connaît encore des exhilés: Patrice Talon, Lionel Agbo… Ce qui n’était pas le cas sous les présidences de Nicéphore Dieudonné Soglo et de Mathieu Kérékou II. Désormais, c’est deux ans de course contre la montre pour Boni Yayi. Pourvu que ça lui marche.
Grégoire Amangbégnon

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