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Dcc 15-156 et la présidentielle de 2016 : Le jocker de Yayi qui va diviser les Fcbe
Publié le lundi 10 aout 2015  |  La Presse du Jour
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© aCotonou.com par DR
Forces Cauris pour un Bénin émergent (Fcbe)




C’est une décision de la Cour constitutionnelle qui va faire jaser la classe politique et l’opinion publique nationale. C’est en fait la décision Dcc 15-156 du 16 juillet 2015. La Cour, selon la décision, a été saisie d’une requête du 11 mai 2015 (…) par laquelle Monsieur Hermès A. C. Gbaguidi forme un recours contre le parti Union fait la force (UFF) dont il est un adhérent pour traitement discriminatoire. Selon la même décision, M. Gbaguidi dit remplir les conditions prévues à l’article 7 de la loi sur les partis politiques en adhérant au parti «Union fait la force (UFF). A ce titre ; peut-on lire de la décision de la Cour, M. Hermès Gbaguidi souligne qu’à cet effet, il s’est porté candidat potentiel du parti qui devait être soumis au congrès du 20 juin 2015 pour désignation finale du candidat. Seulement, sa candidature a été rejetée par le bureau politique «au motif que je suis né le 19 novembre 1976 et qu’en conséquence, ma candidature ne répond pas à la condition d’âge fixée par la Constitution … en son article 44 qui dispose: «Nul ne peut être candidat aux fonctions de président de la République s’il : n’est âgé de 40 ans au moins et 70 ans au plus à la date de dépôt de sa candidature …» tandis que celle du quatrième (4ème) candidat, Monsieur Atao M. Hinnouho, né vers 1976, a été retenue au détriment de la mienne»;…».

Alors, après analyse du recours, la cour constitutionnelle, à l’article 1 de la décision, a retenu que «le bureau politique de l’Union fait la force (UFF) a violé l’article 26 de la Constitution». C’est vrai, les décisions de la Cour constitutionnelle sont sans recours. Mais on peut se permettre de les commenter, comme dirait l’autre. Ainsi, il est à souligner de se demander comment la Cour a pu juger recevable cette requête. En effet, les décisions internes à une association politique ne peuvent être soumises à la Cour. Puisqu’elles sont du domaine privé et ne portent aucun préjudice à l’intérêt général. Par ailleurs, si l’on estime que la Constitution est restée muette sur le cas des personnes ne disposant pas de date de naissance précise (c’est-à-dire « les nées vers »), elle a par contre établit de façon claire et explicite en ce qui concerne les personnes ayant une date de naissance précise. Avoir au moins 40 ans «à la date de dépôt des candidatures.». Ce qui n’est pas le cas pour M. Hermès Gbaguidi. Du coup, il n’y a pas matière à interprétation. La Cour ne peut pas prescrire là où la Constitution a établi. A partir de là, on commence par se poser des questions : quelles sont les réelles motivations de ce recours ? Quand on sait les liens de l’auteur du recours avec le ministre de l’économie et des finances dont les informations annoncent la candidature pour 2016, malgré qu’il ne remplisse pas les conditions.
En effet, Komi Koutché, qui a nommé Hermès Gbaguidi, directeur du développement des médias, est dans le même cas pour la présidentielle de 2016. Côté âge, l’article 44 de la Constitution du 11 décembre le met hors-jeu. Mais cette décision de la Cour pourrait valider son éventuelle candidature qui serait le vœu du premier des magistrats. Le dauphin pourrait être lui. Ce qui semble ne pas passer dans sa famille politique. Pour certains Fcbe, une éventuelle candidature de Komi Koutché pour 2016, surtout portée et encouragée par le Chef de l’Etat, provoquerait l’éclatement des Fcbe et alliés. Seulement, on n’est pas encore à ce stade. A suivre.

Junior Fatongninougbo
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