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Fin d’exil en France pour le patron de Bénin Control : Comment éviter à Talon les tracasseries à son arrivée à l’aéroport de Cotonou
Publié le mercredi 12 aout 2015  |  La Nouvelle Expression
Patrice
© Autre presse par DR
Patrice Talon, un ancien proche du président Thomas Boni Yayi




Après l’arrivée de l’épouse et du fils de Patrice Talon, il y a quelques jours, c’était le tour d’Olivier Bocco, son collaborateur immédiat, avant-hier, de fouler le sol béninois après trois années d’exil. Dans la même foulée, on annonce le retour au pays de l’homme d’affaires Talon qui envisage de retrouver la terre de ses aïeuls, sur fond de supputations, et de rumeurs malveillantes.

On fait état des menaces, qui planeraient sur la sécurité de ce voyageur peu ordinaire. Pourtant, l’homme que dame rumeur a déjà assassiné avant son retour est quelqu’un qui a souffert des affres de l’exil, a subi de nombreux drames familiaux, une santé déclinante. On imagine qu’il ne demande qu’une chose : Vivre en paix. Le retour de Patrice Talon au pays, jadis considéré comme l’ennemi public numéro un au Bénin, n’est plus qu’une question de jours. Si rien, juridiquement, ni politiquement, ne l’empêche de regagner son pays, cet homme, qui a gagné tous les procès qui l’opposent au président Yayi, dont il était l’ami intime, a néanmoins de sérieuses craintes sur sa sécurité personnelle. Dans le cas présent, et selon l’hebdomadaire « Jeune Afrique » dans sa dernière livraison, on craindrait pour un retour agité. Des instructions auraient même été données au garde des Sceaux et au procureur de la République de le cueillir dès sa descente, pour une histoire d’intrants qui date de très longtemps. C’est pourquoi il n’est pas exagéré de penser qu’on lui fasse subir les mêmes tracasseries causées à Olivier Bocco à sa descente à l’aéroport.



Une victimisation qui va profiter à l’homme d’affaires

En vérité, Patrice Talon est dans la même situation qu’Olivier Bocco. Son passeport périmé n’a pas été renouvelé. Il ne détient que sa carte d’identité civile. Mais dans l'ordre normal des choses, peut-on empêcher un fils du pays de rentrer chez lui ? Mieux, cet homme qui rentre au Bénin a subi pendant son long exil, des drames familiaux. Sa fille est décédée, sa famille est disloquée. Ses amis ont été enfermés dans les geôles du Bénin, pour une histoire sans queue ni tête. Il a connu le froid, l’angoisse, la trahison et a perdu beaucoup d’argent en ce qui concerne ses sociétés qui ont été fermées.



Acharnement contre-productif

A y voir de plus près, on se rend compte que l’acharnement contre Talon n’a plus sa raison d’être. Dans six mois, Boni Yayi n’est plus pertinent, puisqu’il quitte le pouvoir en avril 2016. On ne comprend donc pas pourquoi on chercherait à nouveau à mettre de l’huile sur le feu. Alors que le Bénin a besoin de paix et de renforcer sa démocratie. C’est à croire finalement que tous ceux, qui aspirent à un destin national, devraient subir le martyr, à l’instar d’un Adrien Houngbédji, qui fut obligé de prendre la route d’un long exil, parti précipitamment en serviette de bain. Même chose pour Emile Derlin Zinsou déporté, et mutilé, à la suite d’un coup d’Etat. Aujourd’hui fort heureusement, nous sommes en démocratie. Du moins, nous avons la faiblesse de le penser.







Tony LOHOU
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