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Polémique sur les institutions de la République : La Cour Suprême en question
Publié le vendredi 14 aout 2015  |  La Presse du Jour
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© Autre presse par DR
Les récentes nominations dans les tribunaux et à la Cour Suprême




Les institutions de la République créées au lendemain de la Conférence Nationale de février 1990 commencent par ne plus rassurer les citoyens béninois du fait des hommes qui les dirigent. Après la bourde contestée de la Cour Constitutionnelle, c’est la Cour Suprême qui risque d’être objet de toutes les interrogations à partir de lundi prochain.
Selon le code électoral en vigueur, lorsque l’autorité préfectorale n’arrive pas à installer les conseils communaux dans les délais, c’est la Cour Suprême qui le fait dans un délai de 15 jours. Il suffit que deux conseillers seulement la saisissent sur l’incapacité de l’autorité préfectorale. Mais depuis bientôt deux semaines que des préfets n’ont pas pu mettre en place certains conseils communaux, les élus et les populations attendent désespérément la Cour Suprême. Le lundi 17 août prochain est la date butoir à laquelle la Cour Suprême doit avoir installé tous les conseils communaux laissés par les préfets. Mais le constat sur le terrain actuel est désolant. Aucune information n’est donnée à certains conseillers sur le jour et l’heure de leur installation. Et nous sommes le vendredi 14 août 2015, soit trois jours avant le dernier délai. A défaut d’information certains ne savent plus quoi faire. Doit-on monter au créneau pour dénoncer la Cour Suprême pour qu’elle sorte enfin pour se prononcer sur la situation et dire les raisons de son silence ? N’avait-on pas prévu des moyens pour cette éventualité, lorsqu’on sait que par le passé des problèmes se sont posés pour l’installation des conseils communaux ? Viendra–t-on jeter à la figure des populations que la Cour Suprême n’a pas les moyens de déployer des gens sur le terrain pour remplir des devoirs dans le respect de la loi ? La Cour Suprême que certains qualifient déjà de partisane et à la solde du gouvernement qui n’a pas le vent en poupe dans les conseils non installés aura-t-elle autre argument pour se défendre face aux populations si pendant plus de dix jours elle a gardé le silence autour de l’installation manquée des hommes et femmes qui doivent gérer l’administration locale ? Contribue-t-elle ainsi au développement dans l’esprit de la conférence Nationale de février 1990 ? Si vraiment la Cour s’obstine à ne pas réagir, elle alimentera la polémique qui est en vogue et qui avance que certaines institutions de la République sont inféodées au Chef de l’Etat contre les intérêts des populations. Il vaut mieux crédibiliser les institutions et rassurer les citoyens sur tout ce qui ce passe. Mais au-delà, que fera la Cour après le dépassement de lundi 17 août qui est la date légale butoir pour installer les conseils communaux ? Une nouvelle porte ouverte à la polémique que seuls les acteurs auront à clarifier.

Junior Fatongninougbo
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