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Le Matinal N° 4176 du 2/9/2013

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Une médiation internationale pour sauver le Bénin : crise sociopolitique nationale
Publié le mardi 3 septembre 2013   |  Le Matinal




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La tension sociopolitique a atteint son pique. Le clergé, la société civile, les syndicats, la classe politique, le gouvernement, la communauté islamique, bref, les composantes essentielles de la nation béninoise ont déjà mis la main à la patte. Malgré cela, la crise est loin de trouver solution. Face à cette situation de blocage du dialogue, une médiation internationale s’avère indispensable
Faut-il un médiateur international pour le Bénin? La question s’agite déjà dans certains milieux. Face à l’absence de dialogue entre les différentes parties qui s’affrontent autour de la révision de la Constitution, il faut bien un troisième acteur. Celui qui par son leadership pourra ramener les différents protagonistes à la table de négociation. Un médiateur ! Mais qui ? Au plan national, les différents repères moraux qui arrivaient à taper du point sur la table, nagent déjà dans la joie céleste de l’au-delà. Bernardin Gantin, Monseigneur Isidore de-Souza, sont tous entrés dans la nostalgie. Quant aux repères sociaux ou politiques qui vivent encore, ils sont soit, fatigués ou soit supportent une partie.

Jadis au Bénin, le clergé catholique se posait en dernier recours moral, si les acteurs politiques Béninois n’arrivaient pas à s’entendre. Mais, l’irruption inattendue et précipitée du Clergé dans les débats actuels, n’a fait qu’un flope. Les correspondances de la Conférence épiscopale, au lieu de ramener le président Boni Yayi et les autres protagonistes à la raison, n’a fait que conforter les uns et les autres dans leur position. Pour faire clair, elle a poussé les deux camps à se radicaliser et à s’affronter encore plus. Etait-ce l’intention ? Certainement pas. Mais pourquoi ce fiasco ? De deux choses l’une. Ou les responsables actuels de la Conférence Episcopale du Bénin manquent de charisme et de leadership pour faire entendre raison aux acteurs politiques actuels, ou, ce sont ces derniers qui ont perdu tout repère.
Les présidents des institutions de la République n’apportent pas eux aussi l’éclairci attendu dans ce nuage de déclarations partisanes. Au terme de leur dernière rencontre périodique, ils n’ont fait qu’entretenir l’amalgame et ne montrent pas les prédispositions pour servir de contre-pouvoir. En clair, rien n’est à espérer de leur côté en terme de proposition de portes de sortie. Le gouvernement lors d’un conseil extraordinaire des ministres en date du 30Août 2013, a une fois encore, affiché sa volonté d’aller jusqu’au bout de son projet. Conséquence, le week-end dernier, quatre ministres du gouvernement ont pris en otage les plateaux de télévisions pour défendre bec et ongle la volonté du président de la République. De l’autre côté, le couple de circonstance formé autour du Mercredi rouge entre l’opposition politique et la société civile n’entend pas aussi démordre. Demain mercredi 04 septembre 2013 sera encore rouge sur internet et dans les rues des grandes villes du pays.
La montée de la tension alarme donc plus d’un. Et ils sont nombreux à proposer l’arrivée d’un médiateur international. La solution a déjà marché l’année dernière pendant la crise entre le président Boni Yayi, et certains opérateurs économiques du Bénin. Le Fogeca, dirigé par un sénégalais, a pu convaincre les opérateurs économiques et le président Boni Yayi de se parler. A l’instar de cette institution de promotion des affaires, les organisations internationales telles que, la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest Cedeao, l’Union africaine ou l’organisation internationale de la francophonie, sont invitées à prendre des initiatives dans ce sens. Mais face à leur mutisme, le président Boni Yayi peut aussi solliciter l’expertise de ces organisations aux fins d’aider les Béninois à s’asseoir autour d’une même table pour dialoguer. a moins qu’il n’en veuille. Car, Prévenir, vaut mieux que guérir.


Dieu-donné KATAKOULA

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