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A six mois du 1er tour du scrutin présidentiel de 2016 : la guerre de tranchées des poids lourds
Publié le samedi 15 aout 2015  |  7auBenin
Elections
© Autre presse par DR
Elections au Benin




Le 28 février prochain, les béninois iront aux urnes pour le premier tour de l’élection présidentielle qui désignera le 4ème président de la République depuis l’avènement du renouveau démocratique, et surtout celui qui succèdera à Boni Yayi. Comme il s’agit d’une nouvelle alternance à la tête du pays, les jeux restent très ouverts particulièrement entre les grosses cylindrées qui se positionnent déjà officiellement ou non.

Les élections législatives du 26 avril dernier et les élections municipales, communes et locales du 28 juin dernier ont révélé le morcellement du paysage politique béninois, qui reste tout de même dominé par quatre blocs. Il s’agit du camp présidentiel, de l’Union fait la nation (Un) du Parti du renouveau démocratique (Prd) et de la Renaissance du Bénin (Rb). Si ce quatuor donnera quatre candidats dont les marqueurs politiques sont emblématiques, il s’ajoutera à eux trois candidats dont Abdoulaye Bio Tchané, Pascal Irénée Koupaki et peut-être aussi Patrice Talon. Or à six mois de cette échéance importance, les Forces cauris pour un Bénin émergeant (Fcbe), l’Un, le Prd et la Rb n’ont pas encore désigné leurs candidats respectifs. Toutes ces forces politiques s’épient et s’observent sur le terrain malgré les alliances qu’ils ont eu à faire entre elles dans le cadre des élections du 26 avril et du 28 juin derniers. Les yeux sont d’ailleurs rivés sur les Fcbe car elles suscitent une convoitise politique à cause de la première position qu’elles ont occupée après les dernières joutes électorales. Aussi le dauphin de Boni Yayi n’est pas encore connu. Et il n’est pas évident que celui qui sera choisi fasse l’unanimité dans ce groupe hétéroclite. Le vent de la division qui soufflera fera la joie des adversaires d’en face qui seront désireux de nouer les alliances qu’il faut pour être dans le bon wagon pour 2016. De plus dans les fiefs des uns et des autres, notamment dans les départements de l’Ouémé-Plateau, du Mono-Couffo, de l’Atlantique et du Littoral, toutes les options sont sur la table malgré que chaque camp se soit évertué à marquer son territoire. L’Un et le Prd se disputent le terrain dans les départements du sud-est, les Fcbe et l’Un dans ceux du sud-ouest représentés par le Mono et le Couffo. Dans les départements de l’Atlantique et du Littoral, le morcellement est avéré et la Rb a vu son avantage être fortement réduit bien qu’elle ait gardé la ville de Cotonou. A Abomey-Calavi, elle n’a pas toutes les cartes en main et compose dans l’Atlantique avec d’autres forces politiques notamment l’Alliance nationale pour la démocratie et le développement (And) et à nouveau avec les Fcbe. Dans le Zou, elle maintient aussi un ses positions, tout en étant suivi par les Fcbe et l’Un. Le camp présidentiel quant à lui garde ses places forces dans le département des Collines et dans les quatre du septentrion.

Quel sort pour Tchané, Koupaki et éventuellement Talon ?

Bio Tchané a aujourd’hui deux députés au parlement, a arraché quelques communes. Pascal Irénée Koupaki ne sait pas l’ampleur de sa force politique alors que tous les clignotants sont au vert quant à la probabilité de sa candidature. Quant à Patrice Talon, sa candidature reste pour le moment une rumeur, car l’intéressé lui-même ne s’est pas encore prononcé à ce sujet. Alors que son retour au Bénin est annoncé comme étant imminent, il sera notamment l’occasion pour qu’il dise clairement ses intentions pour 2016, une échéance pour laquelle l’Un a fait l’option de ne pas soutenir une candidature qui ne serait pas issue de ses rangs. Or si Patrice Talon dispose d’une puissance de feu financière conséquente, sa grosse faiblesse est de ne pas avoir une machine politique sur le terrain qui pourra lui baliser le parcours qui s’annonce tortueux pour lui dans le cas où il serait éventuellement candidat à cette élection présidentielle. Reste dans tout ceci le cas du Premier ministre Lionel Zinsou qui pourrait lui aussi être candidat, et il faut ajouter à lui les autres candidats déjà annoncés à savoir Robert Gbian, Mathurin Nago, Janvier Yahouédéou et les autres qui piaffent déjà d’impatience à l’idée de se mêler à cette danse.
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