Des mouvements de protestation paralysent la mairie d’Abomey

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Publié le samedi 15 aout 2015 | ABP

© aCotonou.com par CODIAS
La marche du Collectif des Forces démocratiques
Cotonou 06 Mai 2015. Marche de l`opposition contre les derives du president Yayi Boni

Les agents des collectivités locales en service à la mairie d’Abomey ont organisé des sit-in mercredi, jeudi et vendredi de 8 h à 12 h 30, pour réclamer un mois d’arrièré de salaire, et menacent de paralyser totalement
l’administration communale à partir de lundi, si leurs revendications ne sont pas satisfaites.

Banderole au front, les 83 agents des collectivités locales concernés ont manifesté leur désarroi, face à ce qu’ils appellent la politisation à outrance de l’administration, qui a
conduit au non paiement des salaires du mois de juillet, bien que les ressources à cette fin soient disponibles.

Le porte-parole des manifestants a déclaré à l’ABP que la crise est née de l’incompréhension entre le maire Alain Fortuné Nouatin et le chef du service des affaires financières et économiques (C/SAFE). Aux dires des agents, le maire Nouatin en tant qu’ordonnateur du budget a demandé au C/SAFE d’honorer le paiement des salaires de juillet, contre la volonté du financier.

Le financier, a-t-on rapporté, se dit dans l’impossibilité de payer, puisque dix (10) nouvelles recrues viennent de s’ajouter au lot du personnel, et de l’avis du C/SAFE, le
recrutement des nouveaux agents est irrégulier.

Du coup, il s’agit d’un recrutement de personnel qui ne respecte pas l’orthodoxie, puisque en son temps, la session du conseil communal qui avait statué n’était pas unanime sur ce fait.

Conséquence de cette crise, les bureaux de la mairie, des arrondissements, les recettes perceptions où travaillent les employés des collectivités locales sont fermés depuis
mercredi de 8 h à 12 h 30 minutes.

Les agents protestataires menacent d’aller loin et de bloquer l’administration communale et les services déconcentrés à partir de lundi, si satisfaction n’est pas donnée à leurs
revendications.

Si cette crise n’est pas résolue, ces mouvements de protestation risquent de troubler la cérémonie de passation de charges qui aura lieu lundi, entre le maire sortant Alain Fortuné Nouatin, et le nouveau maire Blaise Ahanhanzo Glèlè.