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Exil et ambitions Humanisme et sens du pardon : Patrice Talon a convaincu pour le Bénin : Talon s’explique
Publié le mardi 18 aout 2015  |  Fraternité
L’affaire
© Autre presse par DR
L’affaire Patrice Talon devant le Congrès américain




Les Béninois ont écouté hier sur Canal3 et Golfe Tv, Patrice Talon et ont désormais le cœur net. Le richissime homme d’affaires a largement comblé les attentes sur deux des points d’inquiétude de ses compatriotes s’il accédait au pouvoir le 6 avril 2016. D’abord, sur le volet humanisme, le fortuné Patrice Talon a démontré à ses détracteurs sur le terrain des œuvres sociales, qu’il compte parmi les tout premiers donateurs du Bénin. A cet effet, il a servi en toute modestie les saintes écritures : « Mon action dans ce domaine est gouvernée par l’enseignement de l’évangile selon Saint Mathieu chapitre 6 verset 1 à 6 qui dit notamment : ‘‘quand tu fais l’aumône, ne sonne pas la trompette devant toi comme ces hypocrites qui se mettent en spectacle dans les rues pour obtenir la gloire des hommes, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite afin que ton aumône reste dans le secret’’. De plus, je mets un point d’honneur à investir dans mon pays et à créer des emplois ». Mieux, dans ce chapitre, Patrice Talon a affirmé qu’il est le premier investisseur béninois et le premier employeur privé de son pays. Sur ce plan, Patrice Talon a convaincu.
De plus, l’homme qui a épousé le principe selon lequel le bien ne fait pas de bruits a également fait montre d’une grandeur d’esprit en faisant table rase du passé et en pardonnant. Et même si du côté de ses détracteurs, il comprend que la tension met du temps à tomber, pour sa part, il a clairement déclaré qu’il est temps de tourner la page. « J’avoue que j’ai beaucoup souffert de cette situation, mais le temps a fait son œuvre. Aujourd’hui, je n’ai plus de blessures d’autant que je tire beaucoup de satisfaction de l’apaisement du climat socio politique consécutif au bon déroulement des élections et à l’abandon du projet de révision de la Constitution. Je suis désormais un homme heureux et fier de son pays », a-t-il assuré. Les efforts, les souffrances et les sacrifices qui ont été consentis sont déjà oubliés. Patrice Talon a pardonné. Il a même clamé qu’il aspire maintenant à la réconciliation effective et à la concorde. La preuve, il a juré de ne jamais soumettre son pays au paiement d’une condamnation financière punitive. « J’en ai fait la preuve par le passé en renonçant à plus de 4 milliards de FCFA de dommages et intérêts accordés par la justice béninoise en ma faveur », a-t-il indiqué. Point n’est donc besoin d’autres exemples, pour démontrer l’humanisme et le sens de pardon de l’homme. Très serein et convaincant hier, il a séduit plus d’un. Même ceux qui se refusent à accepter que le lièvre sait courir savent désormais, après cette sortie médiatique qu’ils ont affaire à un prétendant ‘‘haut de gamme’’ pour la Marina en 2016. Ni plus ni moins.

Monsieur Patrice Talon, merci d’avoir accepté de nous recevoir pour cette interview.
Depuis votre dernière intervention en octobre 2012 sur les antennes de RFI, on ne vous a plus jamais entendu et pourtant, ce n’est pas l’intérêt qui manque. Comment allez-vous M. Patrice Talon ? Comment vivez-vous votre exil ?
Je vais bien merci, mais je me serais mieux porté si mon pays ne me manquait pas tant. Comme vous le savez, cela fait bientôt trois ans que j’ai été contraint de quitter le Bénin, plus précisément depuis le 19 septembre 2012, pour ma sécurité.
C’est étonnant M. Patrice Talon ! Vous dites bien septembre 2012 ? Si je ne me trompe, les affaires de tentative d’empoisonnement et de tentative de coup d’Etat pour lesquelles vous vous êtes exilé n’ont-elles pas démarré fin octobre 2012 ?
J’ai dû quitter précipitamment le mercredi 19 septembre 2012 Cotonou par voie terrestre à destination de Lagos d’où j’ai pris l’avion le même jour pour Paris. C’est donc environ un mois après mon départ de Cotonou qu’est survenue la fameuse affaire de tentative d’empoisonnement. Et plus tard en février 2013, l’affaire dite de tentative de coup d’Etat.

Qu’est-ce qui vous a donc fait fuir votre pays en ce moment-là ?
Nul n’ignore que depuis décembre 2011, j’ai été l’objet de persécutions de toutes sortes par le régime en place ; que tout ce qui directement ou indirectement me concerne a été attaqué, détruit ou arraché. A l’époque, peu de gens savaient que cet acharnement résultait de mon refus de soutenir un projet de révision opportuniste de la Constitution.
Souvenez-vous que ce n’est qu’en Février 2012 que l’opinion publique a été informée de cette affaire de révision par les honorables députés Epiphane Quenun et Candide Azannaï. En effet, ces derniers avaient successivement révélé sur les antennes de Canal3 que le Président Yayi Boni projetait de réviser la Constitution pour s’offrir un troisième mandat et en appelaient à la vigilance du peuple béninois.
Comme il fallait s’y attendre, Patrice Talon a été aussitôt accusé comme étant l’instigateur de cette révélation tendant à saper le projet de révision. La brouille entre le Président Yayi Boni venait alors de franchir un palier. En Mars 2012, les présidents des 6 institutions constitutionnelles de notre pays à savoir le Président de l’Assemblée nationale, le Président de la Cour Constitutionnelle, le Président de la Cour Suprême, le président de la Haute Cour de Justice, le président de la Haac et le, président du Conseil Economique et Social m’invitent et me reçoivent à Porto-Novo devant les caméras de la télévision nationale pour une mission de conciliation. Mais en vain, en raison du caractère non négociable de l’objet de la brouille.
Le 26 avril 2012, je suis interpellé et gardé à vue au Commissariat Central de Cotonou sous prétexte que j’aurais indûment perçu la bagatelle de 12 milliards de FCFA destinés à la subvention des intrants agricoles, alors que ce montant était plutôt dû et reste dû par l’Etat aux banques ayant financé l’importation des intrants de la campagne cotonnière.
Le 1 er août 2012, au cours d’un entretien radio télévisé, le Président Boni Yayi me cite nommément comme étant son ennemi n°1 avec un ton plus que menaçant. Le 18 septembre 2012, Me Lionel Agbo donne une conférence de presse diffusée sur Canal 3 et affirme lui aussi que le Président Yayi Boni projette de réviser la Constitution pour s’éterniser au pouvoir et qu’il va devoir passer sur nos corps pour y arriver.
Patrice Talon est à nouveau accusé d’en être l’instigateur. Dès Ie lendemain, des instructions ont été données en vue de mon arrestation mort ou vif. Informé, j’ai réussi à m’échapper pour ensuite prendre la route de l’exil via Lagos. Ce n’est donc pas l’affaire de la tentative d’empoisonnement qui m’a fait partir. Cette affaire ayant été trouvée un mois après mon départ pour obtenir mon retour forcé à Cotonou au moyen d’une extradition.

Pourquoi n’êtes-vous toujours pas rentré alors que vous avez été blanchi par les juridictions béninoises et françaises et que le Président Yayi Boni vous a publiquement accordé son pardon depuis mai 2014 ?
Ce n’est ni l’envie ni la démarche qui m’ont manqué. Vous savez, je ne suis pas français et ne possède qu’une seule nationalité et donc un seul passeport. Depuis bientôt un an, j’ai formulé auprès des autorités béninoises, une demande de renouvellement de mon passeport périmé. A l’heure où je vous parle, aucune suite ne m’a été donnée. Pis, il m’est revenu que mon passeport a été bien établi le 7 novembre 2014 sous le numéro B046134 mais saisi. Un recours a été formulé par mes avocats auprès de la Cour Constitutionnelle depuis le 9 décembre 2014 et est resté sans suite.

Apparemment, le Président Yayi Boni vous en veut toujours malgré son pardon et la médiation des Présidents François Hollande et Abdou Diouf ?
Je pense tout simplement que la tension met du temps à tomber. Je peux comprendre. Pour ma part, il est temps de tourner cette page.

Faut-il comprendre, M. Patrice Talon, que vous n’en voulez pas ou n’en voulez plus au Président Yayi Boni ?
J’avoue que j’ai beaucoup souffert de cette situation, mais le temps a fait son œuvre. Aujourd’hui, je n’ai plus de blessures d’autant que je tire beaucoup de satisfaction de l’apaisement du climat socio politique consécutif au bon déroulement des élections et à l’abandon du projet de révision de la Constitution. Je suis désormais un homme heureux et fier de son pays. Peu importe les efforts, les souffrances et les sacrifices qui ont été consentis et qui sont déjà oubliés. Moi aussi, j’ai pardonné et j’aspire maintenant à la réconciliation effective et à la concorde.
Qu’en sera-t-il alors des procès en cours entre vos sociétés et l’Etat béninois ?
Je vous fais une confidence. Je ne soumettrai jamais mon pays au paiement d’une condamnation financière punitive. J’en ai fait la preuve par le passé en renonçant à plus de 4 milliards de FCFA de dommages et intérêts accordés par la justice béninoise en ma faveur.

M. Patrice Talon, maintenant que vous êtes serein, dites-nous néanmoins quelques mots sur les affaires de tentative d’empoisonnement et de tentative de coup d’Etat ?
Est-ce nécessaire ? Voulez-vous remuer le couteau dans la plaie ? Le contexte actuel ne me paraît pas favorable à ce retour en arrière.
Mais M. Talon, on ne vous a jamais entendu sur le fond de ces affaires. Ne pensez- vous pas que l’opinion a besoin de vous entendre ?
Oui bien sûr, ce n’est pas l’envie qui me manque. Tout est encore fragile. De toutes les façons, l’histoire devra s’écrire.

Vous évoquez votre satisfaction de la situation socio politique du Bénin. Quel regard portez-vous donc sur celle-ci ?
Souvenons-nous que pendant de longs mois, les Béninois dans leur grande majorité, société civile, classe politique, ont vécu dans la psychose d’un arrêt du processus démocratique. Tout le monde a craint qu’aucune des élections ne se tienne, le Bénin a été coupé en deux au sujet de la révision de la Constitution. Aujourd’hui, il est heureux de constater que toutes les élections prévues se sont tenues, que la question de la révision de la Constitution n’est plus d’actualité, que notre processus démocratique poursuit bien son cours. Cela est du mérite de tous, notamment du peuple béninois, de la classe politique et du Président Yayi Boni. Vous comprenez mon sentiment de satisfaction.

A ce propos justement, on a entendu parler de votre implication personnelle et du rôle majeur que vous avez joué. Pouvez-vous nous dire ce qu’il en a été ?
Rôle majeur ? Non. Nous avons l’habitude d’amplifier et même de caricaturer les choses au Bénin. Si rôle majeur il y a eu, c’est de la part du peuple béninois et de la classe politique dans son ensemble. Mon implication dans le débat politique n’est pas une chose nouvelle. Même si l’enjeu et le contexte actuel ont pu donner davantage de relief à mon action.

Pourquoi vous impliquez vous si tant dans le débat politique alors que vous êtes connu pour être un opérateur économique ?
Contribuer au débat politique et exercer une activité économique n’est pas antinomique. A mon sens, le débat politique est d’intérêt général puisque la politique régit notre vie à tous dans la cité. L’essor ou le déclin d’une nation est toujours tributaire de la bonne ou mauvaise gouvernance politique. C’est bien pour cela qu’à l’occasion des grands débats politiques, toutes les composantes de la Nation sont conviées.
J’en veux pour preuve l’historique conférence de février 1990 qui a été dénommée Conférence des Forces Vives de la Nation. Je suis si profondément attaché à la démocratie que j’ai grand plaisir à prendre part à sa consolidation. Le parcours d’opérateur économique qui est le mien n’a pu se faire que dans ce contexte. Je ne peux donc me garder de promouvoir ce vecteur qui m’a permis de me réaliser moi-même.
La liberté permet l’éclosion et l’épanouissement de chacun en ce qui le caractérise. Mais la liberté ne peut exister sans la démocratie. Or, la démocratie ne peut survivre sans la compétition politique. Mon implication dans le débat politique et mon appui à la classe politique toutes tendances confondues sont pour moi, la meilleure façon d’entretenir la compétition politique pour la préservation de la démocratie. Je n’ai pas l’impression que mon implication dans le débat politique nuit au processus démocratique. Bien au contraire.

N’attendez-vous pas des faveurs de la classe politique en contrepartie de votre appui ?
Je suis un compétiteur né et j’aime avoir le mérite de mes succès. Contrairement aux rumeurs et aux supputations, je peux vous affirmer que je n’ai jamais sollicité une quelconque faveur auprès des gouvernants pour la promotion de mes affaires. C’est d’ailleurs ce qui me permet de garder ma liberté d’expression et d’action. La fortune n’est pas mon leitmotiv. C’est la quête de la performance et le plaisir du succès qui me poussent à rechercher en permanence la première place dans mes domaines d’activité. Ce qui parfois, il est vrai, me met en position dominante. Je suis un homme passionné dans tout ce que j’entreprends.
M. Patrice Talon, vous affirmez que la fortune n’est pas votre leitmotiv mais vous êtes fortuné. Cependant, on ne vous voit pas sur le terrain des œuvres sociales
Votre question me pousse à déroger à mes principes de discrétion. Je ne suis pas certain de ne pas compter parmi les tout premiers donateurs sociaux du Bénin. Mon action dans ce domaine est gouvernée par l’enseignement de l’évangile selon Saint Mathieu chapitre 6 verset 1 à 6 qui dit notamment : ‘‘quand tu fais l’aumône, ne sonne pas la trompette devant toi comme ces hypocrites qui se mettent en spectacle dans les rues pour obtenir la gloire des hommes, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite afin que ton aumône reste dans le secret’’. De plus, je mets un point d’honneur à investir dans mon pays et à créer des emplois.
Dans ce chapitre, je vais devoir, une fois encore déroger à mes principes de modestie et de discrétion pour vous affirmer que je suis le premier investisseur privé béninois et le premier employeur privé de mon pays.
En cette qualité de premier investisseur béninois et de premier employeur privé, quelle appréciation faites-vous de la situation économique et sociale du Bénin ?
Il faut reconnaître que la situation est très préoccupante. Notre pays n’a pas connu de catastrophe naturelle mais c’est tout comme. La misère est galopante et le moral des Béninois est au plus bas. Tous les secteurs de la vie économique et l’emploi sont sinistrés. Le chômage des jeunes constitue une bombe à retardement. De plus, l’administration qui devrait être au service du développement n’a jamais été aussi déstructurée et contre performante. D’ordinaire, les Béninois pris individuellement sont dynamiques et entreprenants mais la morosité générale plombe les énergies. La gouvernance politique en est la cause principale.

Voulez-vous donc dire que le régime actuel a failli et pourtant, vous avez été l’un des artisans ?
Oh oui que je suis resté sur ma faim, pour être soft. En 2006, nous étions nombreux à estimer qu’il était temps de moderniser la gouvernance en confiant la gestion du pays à un technocrate ayant une certaine connaissance des outils modernes de développement économique. Force est de constater que les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs. II faut avoir l’honnêteté de reconnaître que nous avons fait un mauvais casting.

Votre constat de l’échec est-il relatif au second mandat ou remonte-t-il au premier, parce que l’on vous attribue le KO de la réélection de Yayi Boni en 2011 ?
II ne serait pas pertinent d’accabler le régime tout le long des deux mandats. On peut reconnaître que le premier gouvernement du régime a été à la hauteur des attentes avant que les choses ne se dégradent au fil du temps. On peut reconnaître également qu’au terme du premier mandat, le bilan n’était pas élogieux. J’avais personnellement déjà pris mes distances parce que la compétence et la recherche de performance ont été très vite délaissées au profit du populisme et du clientélisme dans la perspective du renouvellement du mandat.
Je voudrais saisir cette occasion pour dire que contrairement à mon implication active dans la campagne de 2006, je suis resté éloigné de l’organisation et du dispositif de campagne de Yayi Boni en 2011. Je ne sais rien de la Lépi et je n’ai pas mis pied au siège de campagne du candidat Yayi Boni en 2011. Je défie quiconque susceptible de me confondre sur ce point. II est vrai que je n’ai pas manqué d’apporter ma modeste contribution à son effort de campagne, comme tant d’autres. Je pense à mon humble avis que le deuxième mandat de Yayi Boni a été le mandat de trop.

Face à ce constat, que pensez-vous qu’il faut faire pour remédier aux travers et aux insuffisances dans la gouvernance du pays ?
Pour remédier durablement aux maux, il urge d’instaurer prioritairement ce qui suit : le rééquilibrage des pouvoirs entre les institutions et au sein même de chaque institution de sorte à réduire les pouvoirs individuels et personnels. L’indépendance réelle des institutions et des différents pouvoirs tels que la justice et la presse vis-à-vis du pouvoir Exécutif. La suppression de notre modèle politique, des facteurs qui incitent les Présidents de la République à souhaiter l’affaiblissement des partis politiques et la soumission des leaders politiques et qui, in fine, les conduisent à une gouvernance de clientélisme absolu au détriment des critères de compétence et de performance. La mise en œuvre effective d’un financement public suffisant des partis politiques de sorte à les inciter au regroupement et à permettre leur bon fonctionnement de manière à ce qu’ils puissent assurer efficacement et dignement leur rôle. La réorganisation des structures de contrôle de l’administration de manière à assurer leur indépendance en vue de rendre le contrôle plus efficace. La mise en œuvre d’une politique de promotion effective de l’investissement privé de sorte à faire de l’Etat un levier permettant aux privés de lever des financements nécessaires voire massifs pour les investissements aussi bien dans le domaine d’intérêt général que particulier. II s’agira de remettre l’Etat dans son rôle d’organisation, de régulation et de contrôle de la cité.

Pouvez-vous nous donner quelques détails concrets de ces réformes, surtout en ce qui concerne notre modèle politique ?
Pour dire les choses sans détour, il faudra supprimer l’implication et l’influence du Président de la République dans la composition et le fonctionnement de la Cour Constitutionnelle, la Cour Suprême, la Haac et le Conseil Supérieur de la Magistrature. II faudra supprimer la possibilité du renouvellement du mandat du Président de la République, c’est-a-dire instaurer le mandat unique pour ôter au pouvoir Exécutif ce qui constitue son principal handicap pour une gouvernance performante. II faudra que le financement des partis politiques par l’Etat soit effectif et ne relève pas du bon vouloir du Président de la République. II faudra désormais qu’en la matière au Bénin, la biche puisse se fâcher avec la rivière. Le prochain Président de la République devra, à son propre détriment, opérer ces réformes politiques indispensables à une nouvelle dynamique dans notre pays.

Vous Ie dites si bien que l’on a tendance à croire aux rumeurs sur votre candidature à l’élection présidentielle. M. Patrice Talon, seriez-vous candidat ?
La situation de notre pays est préoccupante et nous interpelle tous. Chacun ne devrait-il pas, au sacrifice de sa vocation et de son confort apporter sa contribution à la reconstruction de la cité ? Nous devons enfin nous résoudre à sortir le Bénin de la misère et de la honte. Je prendrai d’une manière ou d’une autre, ma part de responsabilité pour contribuer à relever ce noble défi.

M. Patrice Talon, répondez nous par oui ou par non, si vous êtes candidat ?
Je vais vous faire une autre confidence. Je n’ai jamais été autant actif ces dernières semaines dans mes échanges avec les leaders politiques de mon pays pour trouver une réponse concertée et adéquate à cette question.
M. Patrice Talon, comptez-vous rentrer bientôt au pays et pouvez-vous le faire ?
Oui, je compte bien. Je le peux et c’est pour bientôt.

Votre mot de fin
En dépit de tout, je suis fier de mon pays qui m’a tant donné et reste convaincu que l’espoir est encore permis. J’ai un âge et suis désormais à un stade où l’on a envie de tout donner. A tous mes compatriotes, merci de tout cœur pour tout.
Angelo DOSSOUMOU
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