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Art et Culture

Entretien avec Romilson, au sujet de Royal Production : « Royal Production promeut les artistes en herbe pétris de talent… »
Publié le vendredi 21 aout 2015  |  Fraternité




Roméo Sonon alias Romilson est un jeune artiste musicien. Militaire de formation, il est également le président directeur général de Royal Production et démontre ainsi que l’armée rime aussi bien avec les armes qu’avec la musique.

Comment êtes-vous arrivé à la musique ?
Avant tout, je tiens à dire que la musique est un don pour moi. Ma mère était l’artiste principale d’un groupe folklorique et depuis tout petit, je l’accompagnais aux manifestations où elle était invitée. J’assistais à ses répétitions et j’ai donc commencé comme cela. Mais c’est lorsque j’ai intégré l’armée que j’ai décidé de faire valoir mon potentiel.

Pourquoi avoir attendu l’intégration de l’armée avant de commencer par chanter ?
Bien avant d’intégrer l’armée, je chantais mais je n’avais pas sorti d’album. J’ai commencé depuis longtemps et c’est compte tenu des moyens que je n’ai pas réalisé d’album. Sans un soutien financier, il est difficile de réussir dans la musique. Alors, une fois que j’ai intégré l’armée, j’ai commencé à percevoir un salaire. De plus, j’ai des personnes qui croient en moi, c’est pour cela que j’ai décidé de poursuivre ma carrière musicale et de créer une maison de production.

Combien d’albums avez-vous à votre actif ?
Actuellement, j’ai une vingtaine de singles et un album. J’ai lancé mon premier album vidéo le 21 mars dernier au Hall des Arts de Cotonou. Mon album comporte 5 titres.

Lesquels ?
Il y a en premier « Akonkpikpan », c’est-à-dire Courage. A travers ce titre, j’ai souhaité du courage à ceux qui se retrouvent dans des situations difficiles et qui perdent espoir. « Kou tè dié » est le second titre. C’est un morceau qui rend hommage à tous mes collègues policiers, militaires, gendarmes et particulièrement les artistes qui ne sont plus de ce monde. Le troisième morceau est un coupé décalé, fait pour les jeunes qui aiment le show. Le quatrième titre, c’est « Wangnigni » ; une chanson d’amour, et le dernier, « Africain, retourne au pays » qui est le titre phare de mon premier album. Je l’ai conçu pour tous les africains qui résident à l’étranger pour qu’ils prennent conscience du plus que leur retour peut apporter au développement de leur communauté.

Quel est le rythme musical que vous pratiquez ?
Je joue plusieurs rythmes mais tout ce que je fais relève de la musique moderne d’inspiration traditionnelle. Je fais du Tchink système, du coupé-décalé, du Toba, du Noudjihou, etc.

Vous aviez dit que vous dirigez également une maison de production, c’est bien cela ?
Oui, je suis le Pdg de ‘’Royal Production’’, une maison de production sise à Cotonou. Je travaille avec une équipe active. En effet, Royal Production est une maison de production audiovisuelle qui fait la promotion des artistes en herbe pétris de talent, mais qui ne savent quelle voie emprunter pour se faire remarquer par le grand public. La maison de production est pour tout le monde. Si quelqu’un se sent concerné, ‘’Royal Production’’ est ouverte à lui pour l’accompagner à réaliser son désir. C’est ça le but de notre maison

Quels sont vos projets ?
Romilson a un nouveau single en cours, c’est la conception « Kenzo ».C’est une conception qui reflète les anciennes danses africaines ; les rythmes sur lesquels nos ancêtres dansaient. En plus de cela, je suis en train de composer un morceau qui amènera tout le monde à dire non à la violence. Certes je suis militaire, mais être militaire ne veut pas forcément dire qu’on doit cautionner la violence. Je suis convaincu que si c’est un homme en uniforme qui chante la paix, cela pourrait attirer l’attention des acteurs politiques sur l’inutilité de la violence à certains moments.

Comment arrivez-vous à concilier la musique et l’armée ?
L’armée est un métier qui est loin d’être facile, c’est un métier très compliqué. De même, la musique n’est pas aussi facile qu’on pourrait le croire, car pour chanter, il y a tout un processus et ça prend du temps. Mais j’ai reçu l’autorisation de l’armée. Si je suis inspiré, je demande une autorisation à mes supérieurs et ils m’arrangent un créneau. Cela ne me permet pas de bien me préparer, mais pour le moment je suis en train de gérer.

Un message à l’endroit de vos fans ?
Je demande à tous mes fans et à toute la population béninoise de compter sur leur artiste. J’ai encore beaucoup de choses à leur prouver. Je vais leur prouver que les militaires en dehors des armes ont aussi de bonnes choses à faire valoir à travers des chansons. Je ne les décevrai pas afin qu’ils soient fiers des hommes en uniforme.

Propos recueillis par Cyrille Sèmako LIGAN
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