Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Dans la bouleversante nébuleuse PPEA 2: L’Assemblée nationale rejette la levée de l’immunité parlementaire de KASSA - (Mais à qui profite ce rejet ?) - Le Bénin à l’apothéose de la corruption : 45 députés s’opposent à la manifestation de la vérité
Publié le vendredi 21 aout 2015  |  Le Confrère de la Matinée
Conférence
© aCotonou.com par TOP
Conférence sur le thème : "Energies, Ressources Pétrolières et Minières : Moteur d`un Développement Durable au Bénin" -
Jeudi 24 Avril 2014, Palais des Congrès, Cotonou : Le Président Boni Yayi procède à l`ouverture officielle de la Conférence sur les Energies, Ressources Pétrolières et Minières Photo : Monsieur Barthélémy Kassa, Ministre Béninois de l`Energie, des Recherches Pétrolières et Minières, de l`Eau et du Développement des Energies Renouvelables




Les Béninois et la communauté internationale sont désormais fixés sur le sort du député Barthélémy KASSA cité dans le dossier PPEA 2 pour avoir été le ministre sous lequel, le scandale a éclaté. Le parlement béninois a rejeté la levée de son immunité parlementaire.

Après la publication des conclusions du rapport du cabinet d’audit international KROOL relatif à l’affaire PPEA 2, la responsabilité morale de l’ex ministre de l’eau et actuel député a été prouvée. Se basant sur cela et pour donner du tonus à sa campagne de lutte contre la corruption, l’Exécutif a pris des mesures contre les mis en cause au lieu de laisser la Justice, le pouvoir le plus compétent en matière pénale jouer son rôle et punir selon la gravité du fait reproché et prouvé.
Dans la même veine, le chef de l’Etat n’a pas hésité à demander la levée de l’immunité parlementaire de Barthélémy KASSA, l’un de ses hommes de confiance. Après des maladresses dans la demande de la levée de son immunité, l’Exécutif a fini par emprunter la voie normale et le dossier a été étudié en commissions au parlement. A l’issue de l’audition du mis en cause par ses collègues, le député KASSA aurait menacé de citer des noms et aurait émis le vœu que d’autres personnalités soient aussi auditionnées. La commission l’ayant auditionné n’ayant pas reçu mandat d’auditionner ceux dont KASSA aurait cité les noms, rien n’a été fait dans ce sens là. Restait alors aux députés de voter la levée ou non de l’immunité parlementaire de leur collègue.
Si les députés de l’opposition sont favorables dans leur majorité, à la levée de l’immunité de leur collègue juste pour la manifestation de la vérité et non pour une chasse aux sorcières, telle n’est pas la position des députés FCBE, le camp présidentiel. Ce sont eux qui ont fait échec à cette levée, empêchant ainsi la Haute cour de justice, le peuple béninois et la partie hollandaise d’en savoir sur les aspects cachets ou sur les non dits dans ce dossier dès l’instant où, l’ex ministre et député Barthélémy KASSA menace. Est-ce par peur de révélations troublantes que les députés FCBE auraient été instruits de voter contre la levée alors que l’Exécutif clame officiellement la lutte contre la corruption et semble mettre un point d’honneur sur la levée de l’immunité de KASSA et sa comparution devant la Haute cour de justice ? L’attitude des députés FCBE est-elle justificative de la désobéissance au chef ? A réfléchir de près, il apparaît clairement que les cadres béninois haut placés qui ont peur d’être rattrapés par ce dossier qui n’est pas encore vidé ont usé de toute leur stratégie et influence pour qu’il en soit ainsi. Corruption, quand tu nous tiens et retiens, impossible de se débarrasser de toi pourrait-on dire !

Le Bénin à l’apothéose de la corruption : (45 députés s’opposent à la manifestation de la vérité)

Beaucoup n’attendaient pas grand-chose de cette situation que certains
députés en séance ont qualifiée de mascarade. Les débats ont été longs
et fastidieux, les procédures méticuleusement éprouvées et au bout du
compte la demande de levée de l’immunité parlementaire de Barthélémy
KASSA a été rejetée.

C’est par 45 voix pour et 38 contre que les
représentants du peuple en sont arrivés à ce résultat qui cloue au
pilori les espoirs du peuple de voir aboutir au moins un cas de lutte
contre la corruption. Comme on a pu le noter déjà, les tentatives
d’obstruction à ce désidérata du chef de l’Etat ont commencé depuis
l’annonce de la procédure du chef de l’Etat. Elles se sont poursuivies
par la production de rapports pour embrouiller les pistes et le
boycott de la séance d’ouverture de la quatrième session
extraordinaire. Hier, toutes ses machinations ont plongé le peuple dans
la torpeur. Désormais, on peut poser des actes à noyer le pays, la
protection est assurée. Non content de laisser de nombreux cas de
corruption dans l’impunité, le régime du changement se paie la
couverture du législatif pour ses forfaitures. On croirait peut-être
tromper les partenaires au développement par cette mascarade. Mais
c’est le pays qui prend un sérieux coup en matière de crédibilité. Et
ce sont les mannes financières qui auraient pu servir à des actions de
développement qui sont rendues improbables car la destination Bénin ne
leur est plus sûre. L’étiquette est là, brillante et collante. Bien
malin est celui qui pourrait la modifier. Le Bénin a troqué sa
jaquette de quartier latin de l’Afrique contre celle de quartier de
l’apothéose de la corruption. Mais le sort en est jeté. Les députés
dans les explications de vote ont exprimé divers sentiments. Si les
acteurs de l’impunité, ont acclamé leur malheureuse victoire, ils
ont tenté de la justifier par le fait que la lutte avait pris une
allure politique. André Okounlola a été jusqu’à dire que si même il
appartient à un camp, il ne faudrait pas qu’on les prenne pour des
moutons. Mais cette feinte ne saurait tromper que les gens de peu de
jugeote. Ce que n’a pas manqué de souligner le député Idji Kolawolé
Antoine en ces termes : « vous avez été commandité par le président
BONI Yayi, sinon il n’a qu’à reconduire la procédure ». Avant lui
Candide Azannai avait exprimé sa joie pour cette clarification des
choses. Pour lui, il est clair que depuis le début de cette affaire, « le
président rusait avec le peuple… »
Yves HOUETO
Commentaires