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La Presse du Jour N° 1962 du 3/9/2013

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Tournée de remerciement dans la sous-région sans le Bénin : Comment comprendre l’attitude d’Ibk vis-à-vis de Yayi ?
Publié le mardi 3 septembre 2013   |  La Presse du Jour


Ibrahim
© aBamako.com par DR
Ibrahim Boubacar Keita (IBK), président du Rassemblement pour le Mali (RPM)


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Le Président nouvellement élu du Mali prend fonction demain, mercredi 04 août 2013. Mais avant, Ibrahim Boubacar Kéïta (Ibk) a effectué une tournée dans la sous-région ouest africaine pour remercier les pays qui ont œuvré au retour de la paix et de l’intégrité territoriale au Mali. Une tournée qui a oublié le Bénin. Bizarre !
Le Bénin a beaucoup compté dans le retour de la paix et de l’intégrité territoriale au Mali. Mais le nouveau Président du Mali en a-t-il conscience? Avant de prendre officiellement service demain à la tête du Mali, Ibrahim Boubacar Kéïta (Ibk) est allé dire merci aux pays qui ont œuvré au retour de la paix au Mali. Ibk est allé au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Togo, pays très proche du Bénin. Mais il n’est pas venu au Bénin. Pourtant, s’il faut peser le pour et le contre, c’est plutôt au Bénin qu’Ibrahim Boubacar Kéïta devrait réserver sa première visite en sa qualité de Président élu. On se rappelle que le Bénin assurait la présidence de l’Union africaine au temps fort de la crise malienne. En sa qualité de Président en exercice de l’Union Africaine, le Chef de l’Etat béninois a pleinement joué son rôle pour la reconquête des terres conquises par les rebelles au Mali. A un moment donné, on se posait même la question de savoir si Yayi n’était pas le seul à croire qu’on pouvait chasser par la force les envahisseurs islamistes du nord du Mali. Tout le monde croyait à une solution politique. Mais le Président béninois voyait mieux. Yayi était entre deux avions pour défendre la position de force auprès de ses collègues africains, européens et autres. On se souvient de sa lettre du 20 novembre 2012 envoyée au Secrétaire général des Nations Unies. Une lettre dans laquelle il suppliait presque Ban Ki-Moon de faire tout ce qui est de ses possibilités afin que le nord du Mali soit rapidement libéré des mains des terroristes. «…Je voudrais vous convaincre que sans la mise en place de cette force internationale au-delà de la Cedeao et du continent africain, le dialogue politique s’enliserait et les forces terroristes ne feront que des surenchères préjudiciables à la paix dans le monde… », plaidait le Président Boni Yayi. La suite, on la connaît. Dans la tergiversation de la communauté internationale, les terroristes ont décidé d’étendre leurs occupations sur le reste du pays. Et c’est encore les contacts permanents et directs de Boni Yayi avec François Hollande qui ont amené ce dernier à agir. Aussitôt, les forces béninoises ont été envoyées aux côtés d’autres pour la reconquête des terres maliennes. Les soldats béninois sont actuellement aux avant-postes à Kidal. Ils donnent de leur vie pour que le Mali recouvre son intégrité territoriale. Boni Yayi, après François Hollande, est le premier Chef d’Etat africain à saluer l’élection d’Ibrahim Boubacar Kéïta, avant la proclamation officielle des résultats. Autant de choses qui devraient pousser Ibk à faire un arrêt chez Yayi, même si le Président de transition était déjà passé par-là. C’est vrai que le nouveau Chef d’Etat du Mali a tout le temps de se rattraper. Mais venir au Togo à côté et ne pas faire un détour au Bénin suscite bien des interrogations.

Jean-Marie Sèdolo

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