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Economie minière et énergétique : Flou autour des reports de la production pétrolière
Publié le jeudi 14 fevrier 2013   |  Jolome.com


Conférence
© aCotonou.com
Conférence de presse du président Thomas Yayi Boni


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« Il y a un besoin de connaître les ressources géologiques du pays. Notre entreprise est spécialisée dans les levers géophysiques et géologiques aéroportés. Les résultats de nos travaux qui seront annoncés dans quelques mois, permettront au Bénin de connaître le potentiel réel de son sous-sol ». Ainsi s’exprimait Allessandro Colla, cadre de la société FUGRO reçue en audience ce mardi 12 février 201 et à propos de laquelle le ministre Barthélémy Kassa précise : « …Nous avons décidé de signer un contrat de service avec FUGRO pour faire en sorte que cette acquisition de données se fasse rapidement, pour que, dans six mois, nous puissions avoir la situation réelle de notre disponible en matière de ressources minières. Il faut qu’on cesse de parler d’indices de présence de fer, d’indices de présence d’or. Il faut une meilleure appréciation du potentiel minier.

»Au regard de cette nouvelle donne, on peut aisément se poser la question de savoir qu’en est-il du pétrole béninois ?

Candide Azannaï l’a affirmé en août 2012 : Aussi vrai que les angles d’un triangle droit sont égaux, aussi vrai que le Bénin a du pétrole puisque le Togo, le Nigéria, le Niger l’ont. Mais la sempiternelle question revient : Pourquoi depuis la reprise des contrats de prospection et l’exhibition d’un demi-verre de ce qu’ils ont appelé du pétrole, la production de l’or noir n’a pas connu un début de concrétisation ? Pour mémoire, le champ pétrolifère de Sèmé-Kpodji est le seul champ au Bénin, le seul où il y a du pétrole à produire puisque l’arrêt de la production était lié au fait que le coût de production dépassait le prix à la vente du baril. La société SAPETRO est sur ce champ depuis des années et toujours pas de production pétrolière au Bénin. En 2008, sous pression du Chef de l’Etat, lors d’une réunion, cette société a annoncé et promis de produire le pétrole si le baril de pétrole dépasse la barre des 80 dollars. Ledit baril a dépassé cette barre depuis des années et toujours pas de production pétrolière au Bénin. Pourquoi ?

La question mérite d’être posée quand on se réfère à la dernière audience accordée par le Chef de l’Etat à la Société Sapetro en début de ce mois de février. C’est en effet à l’occasion de cette audience que l’opinion publique a appris que c’est potentiellement en 2014 que la production du pétrole va commencer au Bénin. Or cette même société avait déjà programmé cette production pour 2013. Pourquoi ce nouveau report alors même le Conseil des Ministres du mercredi 19 décembre 2012 sous la présidence effective du Président de la République, a nommé Jean-Jacques ATCHADE comme Directeur Général de la Société Béninoise des Hydrocarbures ?

Les autres interrogations qui méritent réponse

Si les dirigeants béninois peuvent expliquer pourquoi et comment on nomme un Directeur pour une société qui sauf erreur de notre part, n’est pas encore créée, s’ils peuvent nous expliquer pourquoi et comment on pense aujourd’hui à une structure dont les activités et le fonctionnement réel sont prévus pour au moins dans un an, c’est dire que ces dirigeants qui ont opté pour ce mode opératoire sont en mesure de répondre aux interrogations suivantes : Comment et par qui va se constituer le capital de ladite société ? Quel est le nombre de puits de production à forer ? Quelles sont les profondeurs de ces puits ? Quel est le nombre de barils/jour à produire. Reprendra-t-on les anciens puits qui, soit dit en passant, doivent être rouillés ? Pourquoi tant d’opacité autour d’une nouvelle qui devrait ravir tout le Bénin ?

Ce qui n’est pas dit à Boni Yayi

Dans l’espoir renouvelé à l’infini pour la production du pétrole, il y a bien de choses qui sont certainement ignorées du Chef de l’Etat. Outre les bonus de contrats, il ya par exemple le fait qu’un bloc reste sous contrat pendant plus de 12 ans alors même que le Code Pétrolier prévoit au maximum 9 ans, quand il n’y a pas de production. Mais, malgré cela, quand, en 2011, après avoir fait plus de 9 ans sur un Bloc, la société opérant sur ce Bloc demande la prorogation de son contrat, cela a été fait. Le contrat de ladite société viendrait à échéance bientôt. Que fera le Ministre ? Qu’est-ce que les cadres proposeront au Chef de l’Etat ? Vivement que le pouvoir du Chef de l’Etat ne soit confronté à un autre scandale, celui du pétrole.

Jean-Marc Aurèle AGOSSOU

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