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CENA : Cafouillage après le "putsch" contre Me Freddy HOUNGBEDJI
Publié le mardi 1 septembre 2015  |  24 heures au Bénin
Freddy
© Autre presse par DR
Freddy Houngbédji




Depuis le 18 août 2015, on sent une odeur de souffre à la Commission électorale nationale suite à la destitution de Me Freddy Houngbédji de son poste de coordonnateur du budget de l’institution. Cette situation est préjudiciable pour l’organisation des prochaines élections.



Ça ne va plus à la Commission électorale nationale autonome (Cena). Une crise sans précédent secoue depuis le 18 août 2015 cette institution chargée d’organiser les prochaines élections, en général, et le scrutin présidentiel de 2016, en particulier. En effet, destitué de son poste de coordonnateur du budget de l’institution, sans motifs valables, Freddy Houngbédji a refusé de passer service à son successeur, le Docteur Basile Fassinou, jeudi dernier. Cela pose un problème crucial au siège de l’institution électorale. C’est dire que le nouveau coordonnateur du budget de la Cena illégalement élu, ne pourra pas rentrer dans ses prérogatives. En conséquence, les paiements des prestations de service et même des agents de l’organe électoral risquent de connaître des perturbations.


La preuve est que la semaine écoulée, des jeunes, recrutés par la Cena pour la supervision des élections communales, municipales et locales, peinent à rentrer en possession de leurs dus. On leur a fait savoir que la procédure pour leur donner satisfaction est bloquée, car il faut la signature du président, du coordonnateur du budget et du régisseur de la Commission électorale nationale autonome pour débloquer les fonds.


De la même manière, il y a des difficultés pour payer les indemnités et salaires des membres et agents de la Cena. Les conséquences sociales de la destitution illégale de Me Freddy Houngbédji sont multiples et multiformes depuis le 18 août 2015. Avec le refus de ce dernier de passer service, le calvaire des travailleurs de la Cena a encore de beaux jours devant lui jusqu’à la décision de la Cour constitutionnelle.



Situation gravissime



Au-delà des questions de dysfonctionnement administratif que pose la destitution de Freddy Houngbédji, il y a lieu de s’inquiéter sur l’avenir de la Commission électorale nationale autonome. On se rappelle que la destitution du coordonnateur du budget de la Cena a été adoptée par trois voix pour et deux contre. Cela ouvre la voie à toutes sortes de manœuvres politiciennes. Si la Cour constitutionnelle acceptait la destitution de Me Houngbédji, cela ouvrira la voie à d’autres formes de manipulation. Il suffit qu’un candidat à la prochaine élection présidentielle, immensément riche, achète trois membres de la Cena pour destituer Emmanuel Tiando, si sa position le gênait dans ses manœuvres politiciennes. Ce cas de figure n’est pas à exclure des réflexions quand on sait que ce dernier est un représentant de la mouvance présidentielle. Même, entre membres de l’institution électorale, il peut avoir des crocs-en-jambes qui pourraient aboutir à la destitution de tel ou tel de son poste de responsabilité. Alors, on rentrera dans un cercle vicieux de renversements tous azimuts de situation. Cela laissera penser aux coups d’Etat consécutifs au sommet de l’Etat dans les années 60 au point où le Bénin a été qualifié d’enfant malade de l’Afrique au cours de cette période. Si rien n’est fait pour corriger le tir, la Cena de Emmanuel Tiando risque de devenir la plus malade de l’histoire. Dans ces conditions, les réformes ayant abouti à une Commission électorale permanente de sept ans, auraient échoué.





Paul Tonon
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