Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Soupçons de détournement de primes de la Police nationale: Yayi Boni demande une enquête au ministre de l’Intérieur
Publié le jeudi 3 septembre 2015  |  Le Matinal
Placide
© aCotonou.com par DR
Placide Azandé,Ministre de l’Intérieur




Lors d’un déjeuner avec les forces policières le 28 août 2015 au Palais de la présidence, il était revenu à Yayi Boni que la somme de 450 millions de Fcfa représentant les primes destinées aux fonctionnaires de police dans le cadre de la sécurisation des élections législatives n’a pas été payée aux ayants droit. La raison : l’enveloppe a été amputée de 100 millions au ministère de l’Intérieur, de la sécurité publique et des cultes. Le chef de l’Etat a confié le dossier au Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Cotonou.

Pour tenter de calmer les esprits au sein de l’institution policière, le président Yayi Boni a demandé au Procureur de la République d’enquêter sur une affaire de détournement de primes de la Police nationale au ministère de l’Intérieur. En réponse à cette demande, le Parquet entend mettre sur pied une commission d’enquête mixte. On est encore loin des résultats attendus. Pour le moment, les agents de la Police nationale brûlent d’impatience pour en savoir un peu plus. Ils devront attendre encore. Alors que Yayi Boni déjeunait le 28 août 2015 au Palais de la présidence avec les forces policières pour leur doper le moral, un sujet très préoccupant s’est invité à la table. Le Secrétaire général du Syndicat national de la Police, le commissaire Waïdi Akodjènou, très syndiqué a soulevé la question des primes destinées aux policiers dans le cadre de la sécurisation des opérations électorales, plus précisément les élections législatives d’avril 2015. Il a été prévu une enveloppe de 450 millions à cet effet, mais force est de constater qu’une partie de cette somme s’est volatilisée, a-t-il dénoncé. 100 millions de Fcfa auraient disparu. Face à la situation, les autorités policières ont refusé de retirer les fonds. Elles ont posé comme condition non négociable, l’intégralité des 450 millions avant de les encaisser au profit des agents qui étaient déployés sur le terrain. Yayi Boni n’était pas informé de la situation, a-t-il répondu en se tournant vers le ministre de l’Intérieur Placide Azandé. Ce dernier a indiqué que c’est cette situation qui existait avant sa nomination. Il s’en est lavé les mains. Déjà à travers la plainte des policiers, l’ancien ministre de l’Intérieur Simplice Codjo est mis en cause. Selon des informations, le dossier a déjà été confié à la Police judiciaire, plus précisément la sous-direction des affaires économiques et financières où la Directrice des ressources financières du ministère de l’Intérieur a été entendue. Rien n’a filtré de cette première action. D’ailleurs, il faut dire que cette procédure ne garantissait pas la fiabilité des résultats ; étant entendu que c’est celui qui crie au voleur qui était chargé d’écouter la responsable du ministère. La police réclame également que toute la lumière soit faite sur les fonds de patrouille auxquels elle a droit, mais qui sont gérés dans l’opacité. Dans un cas comme dans l’autre, seules les enquêtes révéleront si les faits exposés sont avérés pour que des comptes soient demandés aux fautifs.

F.N
Commentaires