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Entretien avec l’He Nazaire Sado : « La mésentente entre la Rb et ses alliés de l’opposition est conjoncturelle… »
Publié le vendredi 4 septembre 2015  |  Fraternité




L’Honorable Nazaire Sado est un homme discret, dont le parcours force respect et admiration. Député de la Renaissance du Bénin (Rb) depuis la sixième législature, Nazaire Sado revient dans cet entretien sur la gestion de la formation politique à laquelle il appartient. Il s’est aussi prononcé, entre autres, sur sa participation au Cos-Lépi, les tractations pour le remplacement de son collègue Georges Bada au poste de 2ème questeur, le vote sur la demande de la levée de l’immunité de l’He Barthélémy Kassa et bien évidemment sur la probable candidature des hommes d’affaires à la présidentielle de 2016.

Honorable Nazaire Sado, pouvez-vous vous présenter à vos compatriotes qui veulent mieux vous connaître ?
Oui. Je suis député à l’Assemblée Nationale du Bénin sixième et septième Législatures. Je suis né le 28 juillet 1966 à Ifangni, marié et titulaire d’un Diplôme d’études supérieures spécialisées (Dess) en Gestion. J’ai exercé pendant dix ans, soit de 1990 à 2000 en tant qu’expert international des Nations-Unies, chargé des questions de financement du développement, surtout dans le domaine des microfinances et des finances rurales. Par ailleurs, de 2000 à 2011, j’ai été le fondateur et Président directeur général (Pdg) du cabinet d’études international Bim Consultance SA. Et ce n’est pas tout. J’ai conduit et coordonné dans une dizaine de pays africains, une cinquantaine de missions d’envergure internationale en tant que consultant international dans les domaines de l’élaboration des politiques, stratégies, programmes et projets de développement financés par les partenaires au développement tels que la Banque mondiale, la Bad, la Cedeao, le Fida, la Boad, le Pnud, la Fao, l’Unicef etc. Comme vous le voyez, je suis sensible à la situation de misère dans laquelle vivent nos populations. C’est pourquoi, j’ai inscrit dans mes préoccupations majeures, l’appui des populations pour le développement des activités génératrices de revenus et le déploiement des œuvres sociales à travers mon Ong dénommée Rayons de Soleil (Rds). C’est peut être à cause de tout ceci que j’ai été sollicité par les populations de ma ville natale pour être député. J’ai répondu favorablement à leur appel et j’ai été élu comme député en 2011 puis en 2015.

Votre parti, la Renaissance du Bénin, ne s’est donc pas trompé en vous désignant comme député
En tout cas, de par mon expérience professionnelle à l’international, j’ai une bonne connaissance du système international de financement du développement et une bonne maîtrise de la problématique du développement de l’Afrique. Je bénéficie d’une bonne réputation auprès des partenaires techniques et financiers et des hommes d’Etat africains, européens et américains et bien d’autres grandes personnalités connues pour leur professionnalisme avéré en matière d’appui au développement de l’Afrique. Je crois que ce sont des qualités qui sont utiles à mon parti et à mon pays.

De vos expériences professionnelles à la politique, comment appréciez-vous votre participation au développement en tant qu’acteur politique ?
Deux mondes ayant le même but, celui du développement humain national, mais aux pratiques et modes opératoires différents. Dans le premier rôle, c’est le cartésianisme, la raison et la méthode scientifique. Dans le second rôle, surtout dans le contexte africain et de pays pauvre, composé majoritairement d’analphabètes et de politiciens d’opportunités, c’est très difficile de porter ou de faire porter ses rêves, si nobles et si ambitieux soient-ils. Mais nous osons croire qu’avec le temps, les choses vont changer dans le sens positif pour le bonheur de nos pauvres populations.

Vous menez votre combat politique au sein de la Rb, comment vont les choses au sein de cette formation politique ?
Tant bien que mal, comme vous le diraient tous les partisans des autres formations politiques. Car notre jeune expérience démocratique au Bénin, comme dans les autres pays africains, demeure embryonnaire ou du moins primitive, de surcroît dans un environnement partisan de multipartisme intégral où, de plus en plus, on assiste à des clubs électoraux. La culture démocratique, de participation libre aux débats, aux orientations et aux choix politiques n’est encore d’aucune réalité dans aucun parti politique au Bénin. Mais, il est vrai que cela s’exprime à des degrés divers. Nous nous efforçons au sein de la Rb de vivre notre conviction politique.

Nous avons noté au cours de la 6ième législature le départ de trois députés Rb. Cela n’est-il pas dû aux dissensions au sein du parti ?
Ceux-là qui ont jugé utile de partir de la Rb ont sûrement leurs raisons, étant donné qu’ils y sont certainement entrés librement et sur la base de centres d’intérêts propres à eux. Cela n’a pas empêché le parti d’avoir certaines mairies importantes du pays telles que Cotonou, Abomey-Calavi, Bohicon, Abomey et Za-Kpota. C’est un succès non négligeable qui devra permettre au parti de revisiter son mode de fonctionnement interne afin de pouvoir maintenir le cap et d’éviter de ces divorces qui ne sont guères souhaitables. La grande responsabilité revient au Président Léhady Soglo qui devra faire en sorte que les grincements de dents cessent. Le véritable problème au niveau de la Rb est que les informations ne circulent pas bien et les intérêts ne sont pas toujours bien gérés. L’autre problème est que les membres critiquent la façon dont le parti est géré, mais très peu sont courageux pour le dire au Président. Je pense que dans un groupe, de surcroit politique, il est important de se dire la vérité quoique ça coûte afin que les tirs soient corrigés pour le bonheur de tous les membres et pour la mobilisation des compétences nécessaires à faire atteindre des objectifs nobles au parti.

A Cotonou et à Abomey-Calavi, la Rb s’est alliée aux Fcbe pour conquérir ces deux mairies, comment voyez-vous cela ?
De tels mariages qui paraissent incestueux et circonstanciés entre partis politiques sont fréquents dans notre pays. Car, comme je le disais, l’absence de débats politiques éclairés et la pratique politique centrée sur les intérêts matériels et politico-administratifs ne sont pas de nature à regrouper les formations politiques autour d’idéaux et de convictions, seuls facteurs de cohésion des groupes. Vu cet environnement politique, je ne trouve personnellement pas d’inconvénient à ce que la Rb soit obligée de solliciter les Fcbe pour pouvoir gagner ces mairies. Mais, il est nécessaire que les principales forces de l’opposition travaillent ensemble afin qu’il y ait une alternative crédible à la tête du pays en 2016. Je voudrais inviter les responsables des forces politiques à la tolérance, à l’humilité, à éviter l’esprit de vengeance et à mettre le Bénin au-dessus de leur petite personne. Je pense que cette mésentente entre la Rb et ses alliés de l’opposition est conjoncturelle et avec des concertations régulières entre les forces de l’opposition, les divergences seront évacuées et tout pourra rentrer dans l’ordre.

Vous avez toujours été le suppléant du maire Luc Atrokpo pour les législatives ; est-ce un deal entre lui et vous ?
Il faut reconnaître que le maire Luc Atrokpo militait déjà de manière engagée dans la 23ième circonscription électorale avant que moi, je ne me décide aux côtés de la Rb pour mon engagement politique et ceci dans la même circonscription électorale dont je suis originaire. Ainsi, il était tout à fait légitime que pour la première législature, je sois son suppléant. Mais, il est vrai qu’en tant que député en exercice jusqu’à la dernière législature, je m’attendais à être titulaire sur la liste avant que cela ne soit décidé autrement. Et c’est un peu l’effet de l’absence de débats politiques, de démocratie et de pleine participation aux prises de décisions dans les partis politiques, en l’occurrence la Rb. Toutefois, nous avons fait preuve d’humilité, du sens de l’esprit de groupe et de l’obéissance afin de parvenir à faire triompher le parti lors des différentes élections. Nous avons bien travaillé en complicité avec le maire Luc Atrokpo dans ce seul but, rester ensemble pour gagner et cela a payé.

Vous êtes désigné par l’Assemblée nationale au Cos-Lépi ; comment comptez-vous travailler avec vos pairs ?
C’est vrai. Je suis membre du Cos-Lépi qui est composé de 9 députés à raison d’un député par groupe parlementaire ; donc ça fait 9 députés sur les 11 membres du Cos-Lépi. Les 2 autres membres sont, le Dg Insae et le représentant de la société civile. Suivant l’article 5 de la Loi n° 2012-43 portant apurement, correction, mise à jour et actualisation du fichier électoral national et de la liste électorale permanente informatisée (Lépi), l’essentiel des attributions du Cos-Lépi est de définir les orientations stratégiques de l’Agence nationale de traitement (Ant) et de la superviser. L’Agence nationale de traitement (Ant) est chargée d’assurer l’informatisation et le traitement des données du fichier électoral national. Elle a pour missions entre autres la gestion de tout le cycle de vie de la Lépi, la correction et la mise à jour à savoir l’inscription, la radiation et la correction des données électorales. De ce qui précède, il ressort que la loi a prévu un organe chargé de la supervision du processus de la confection de la Lépi appelé Cos-Lépi et un autre chargé de la réalisation technique de la Lépi qui est l’Agence nationale de traitement. Si chaque acteur se limitait à son rôle, il n’y aura pas de problème. Le Cos-Lépi doit faire en sorte que cette fois-ci, le cafouillage qu’il y avait eu ne se répète plus et pour qu’il en soit ainsi, le Cos doit se limiter à son rôle de supervision et d’orientation de l’Ant afin d’impulser le travail de celle-ci dans la transparence et le professionnalisme.

Au niveau du Cos-Lépi, la surprise, n’est-ce pas déjà l’élection de votre collègue Augustin Ahouanvoèbla comme président ?
En fait, nous nous sommes réunis pour élire l’Honorable Ahouanvoèbla comme Président. Cette élection a fait l’objet d’unanimité, de même que celle du Vice-président et du Rapporteur. L’entente s’est faite au niveau des membres pour avoir un Cos-Lépi apaisé. On a voulu éviter au départ des rivalités qui pourraient vicier l’atmosphère. Je peux dire que c’est sur cette base que le bureau a été constitué.

La problématique du remplacement de l’Honorable Georges Bada au poste de deuxième questeur à l’Assemblée nationale a fait la une des quotidiens cette semaine. Comment envisagez-vous ce remplacement ?
L’Assemblée élira à nouveau le deuxième questeur en remplacement de Georges Bada. Si les négociations entre présidents de groupes parlementaires et responsables de partis marchent bien, le remplaçant sera à nouveau un député Rb. Maintenant, nous sommes un certain nombre de députés Rb et pour ma part, je n’envisage pas d’être celui-là qui le remplace, car au sein d’un parti politique, il faut distribuer, aussi bien les rôles que les avantages de poste. C’est ce qui raffermit et consolide les groupes. Donc, nous souhaitons vivement que ça se passe ainsi.

Léhady Soglo est le président de la Rb, votre formation politique. Comment sont vos relations avec lui et avec les autres membres du Bureau de la Rb ?
Amicales et réciproquement respectueuses comme cela devrait l’être. Il arrive que je ne sois pas d’accord avec certaines façons de diriger le parti ou d’animer les actions politiques. Mais là, je le lui dis amicalement et respectueusement, car je vois que c’est un devoir pour moi d’apporter mes compétences à la consolidation et au rayonnement du parti. C’est vrai que tout le monde ne peut pas apprécier cela, mais chacun y est sur la base de ses convictions personnelles, de ses intérêts inavoués ou non et partant, chacun sait de quelle manière il doit se comporter pour atteindre ses objectifs. Toujours est-il que dans un groupe, c’est la diversité des comportements qui enrichit et qui édifie.

Un tour au parlement où vous avez voté pour la levée de l’Immunité de Kassa dans l’affaire Ppea 2, pourquoi ce vote ?
J’ai voté pour la levée de l’immunité parlementaire de Kassa pour 2 raisons. Premièrement, en tant que représentant du peuple, lequel peuple étant lésé dans cette affaire. C’est donc un devoir moral pour moi qu’une clarification soit faite à ce peuple afin que justice soit rendue. De plus, il était important pour moi que mon cher collègue Kassa se lave de cet odieux soupçon qui pèse sur lui étant donné que la fragrance des faits n’est point digne d’un homme intelligent, et tel que je crois le connaître, il ne saurait s’en mêler directement. C’est pour cela que j’ai estimé qu’il faut faire connaître la vérité au peuple béninois qui veut savoir comment l’affaire Ppea2 s’est passée. Et surtout, c’est une affaire qui concerne directement le peuple en ce sens qu’il s’agit de la construction de forages d’eau dans certaines localités de notre pays, quand on sait combien de fois le problème d’eau potable se pose dans nos localités reculées. Deuxièmement, il faut qu’on démontre que le Bénin est un pays sérieux, soucieux de la bonne gouvernance sans laquelle l’appui des partenaires au développement n’est pas toujours garanti. Ce qu’on doit savoir, c’est que si le pays a de problèmes de mauvaise gouvernance avec un partenaire, cela entraîne des répercussions négatives sur ses relations avec les autres partenaires. Donc, il faut sauver obligatoirement l’image du pays en montrant que le peuple est sérieux et a élu des députés sérieux.
Les collègues qui ont refusé de voter la demande de la levée de l’immunité de notre collègue Kassa ont leurs raisons. Mais, ayant agi ainsi, ils ont confirmé le point de vue de ceux qui pensent que l’Assemblée nationale constitue un refuge pour les fossoyeurs de notre économie. Et c’est cela qui me gêne énormément. Mais comme on le dit en fon, pendant le règne d’un chef, on attache le fautif par devant et pendant le règne d’un autre, le fautif s’attache par derrière. Nous osons croire que d’une manière ou d’une autre, à une époque ou à une autre, la vérité se fera connaître et le droit sera dit.

L’actualité, c’est aussi les candidatures qui s’annoncent pour la présidentielle de 2016. Que pensez-vous déjà de la candidature de Patrice Talon ?
Patrice Talon est un Béninois et s’il veut être candidat, il a le droit de l’être, surtout qu’aucune loi n’a interdit son éligibilité. Le nom Talon est très connu au Bénin à cause de son duel avec le Président Boni Yayi qui a duré près de 4 ans, si bien qu’il n’a même pas besoin de faire campagne. C’est une grande avance qu’il a sur les autres candidats. Cependant, il doit rassurer le peuple béninois que sa candidature n’est pas celle de la vengeance et qu’il n’y aura pas de règlement de compte une fois qu’il sera au pouvoir. Il doit également convaincre les Béninois de sa capacité à se câbler à la fréquence ‘‘bien être pour tous’’ qui est la logique du secteur public contrairement à la logique du secteur privé qui est ‘‘chacun pour soi et au plus, le minimum pour les autres’’.

L’homme d’affaires Sébastien Ajavon aussi s’annonce dans le starting-block pour la présidentielle de 2016. Comment expliquez-vous ce soudain intérêt des hommes d’affaires à la chose publique ?
Les Béninois apprennent en effet avec un peu de choc, les candidatures de certains hommes d’affaires. A priori, je les comprends car, c’est un peu nouveau. Sinon au Bénin, les puissants hommes d’affaires ont l’habitude d’accompagner les politiques, de les soutenir pour qu’après, en cas de victoire, qu’ils puissent exercer sans crainte leurs activités. Mais, il faut dire que depuis un certain moment, ceux-ci sont déçus par le comportement des politiques. Car, ils ne répondent pas toujours aux besoins réels des hommes d’affaires. On dirait qu’il y a entre eux deux mondes séparés. Il y a le monde du secteur public et le monde du secteur privé. Or, ces deux mondes doivent se compléter nécessairement, se comprendre et se connaître. Mais malheureusement, les logiques développées par l’un et l’autre sont antinomiques. Les dialogues secteur public-secteur privé organisés çà et là n’ont pas abouti à des résultats pouvant faire avancer le secteur privé. Cette incompréhension a poussé certains hommes d’affaires à annoncer leur candidature et je les comprends parfaitement. D’ailleurs, ceux-ci estiment que s’ils s’occupent des problèmes administratif et institutionnel, ils pourront mieux faire pour créer l’environnement propice qu’ils désirent pour le bon fonctionnement du secteur privé.

Le chef de l’Etat, après les propos à polémique de Djougou, a présenté ses excuses à la nation. Qu’avez-vous à dire par rapport à ces excuses ?
Des excuses après un emportement coléreux, nous en sommes habitués avec le Président Boni Yayi. Il revient donc au peuple de savoir raison garder et de ne jamais se laisser emballer dans des dérives inutiles pour des déclarations épidermiques. Il peut arriver que le chef manque de sagesse à des moments donnés. Mais, il faut à tout prix que son entourage et le peuple en fassent preuve en ces moments-là.

Le chef de l’Etat a parlé de l’échec de la classe politique qui engendre la candidature des opérateurs économiques. Est-ce que vous lui donnez raison ?
L’échec de la classe politique ne date pas d’aujourd’hui. Car, c’est ce même échec qui a été à l’origine de son avènement en tant que président de la République en 2006. Ce qu’il est important de se demander est qu’en tant que Président de la République pendant bientôt dix ans, qu’a-t-il fait pour que cette classe politique réussisse dorénavant et ne connaisse point d’échec.

Alors pour vous, quel doit être le profil du prochain président de la République du Bénin ?
Pour moi, le prochain président doit être un homme visionnaire, d’action, rassembleur et désintéressé. Il doit être un patriote imbu de la science et de la conscience, gage de la sagesse. Il doit maîtriser les grandes problématiques de développement et doit avoir fait preuve de vertu et d’honneur. Seules ces qualités pourront aider le Bénin à sortir du chemin de ‘‘Wahala’’ sur lequel nous progressons dangereusement. Mais, c’est le peuple qui décide et si celui-ci finit de vendre toute sa conscience, il ne saurait en réclamer à aucun de ceux-là qui le dirigeront et la gabegie continuera. Ce n’est pas souhaitable.

L’He Sado, c’est aujourd’hui la Rb, le parlement et le Cos-Lépi. Mais, dites-nous comment entrevoyez-vous votre avenir politique ?
L’essentiel pour moi, c’est de tout faire pour mettre en œuvre mes talents, ceux-là que Dieu m’a donnés au service de l’élimination de la pauvreté et pour la promotion d’un développement durable inclusif au Bénin.

Votre mot de la fin ?
J’invite tout le peuple béninois à se mettre au travail, le travail volontariste et citoyen afin que continue de régner la paix, l’unité nationale et le bien-être social pour tous après les échéances de 2016. Car, dit-on, le travail opiniâtre vient à bout de tout, et j’y crois fermement.
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