Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Education
Article
Education

Entre promesses de l’Exécutif et exigences du Front : L’éducation pris en otage
Publié le vendredi 4 septembre 2015  |  Fraternité
Rentrée
© 24 heures au Bénin par Pintos GNANGNON.
Rentrée scolaire 2014-2015




La ritournelle est de retour. A la veille de la rentrée scolaire 2015-2016, le Front des trois ordres de l’enseignement a, dans un long communiqué, posé des conditions pour une rentrée apaisée. Une panoplie d’exigences et surtout l’espérance que l’Exécutif tiendra à ses promesses. En tout cas, les porte-paroles du Front d’action des syndicats de l’éducation, Francis Okoundé et Albert Akinotcho attendent le gouvernement au carrefour de ses engagements à travers le relevé des décisions du conseil des ministres en sa séance du 27 mars 2015. Et deux points à savoir l’octroi d’une prime intermédiaire de 10 000 FCfa par enseignant à partir du 1er janvier 2015 et dont le paiement effectif devrait démarrer le 1er septembre 2015 et l’élaboration et l’adoption des statuts particuliers des enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire au plus tard le 30 septembre 2015 sont, pour le Front, non négociables.
Le ton est donné. Dans le secteur de l’éducation, on prend les mêmes et on recommence. En effet, les Béninois ont fini par s’habituer à ces genres de menaces suite à des promesses non tenues à la veille de chaque rentrée scolaire. Mais à l’attentisme du gouvernement qui ne réagit que quand il est dos au mur, il faut ajouter celui du Front qui n’attend que la veille des rentrées ou carrément l’année scolaire pour tirer le drap vers son côté. Et dans ce bras de fer gouvernement-Front, ce sont les apprenants dont le niveau laisse déjà à désirer qui sont pris en otage.
Le pire, c’est que, avec l’ambiance de fin de mandat et les échéances électorales qui s’annoncent, la prompte réaction du gouvernement à satisfaire le Front risque de prendre plus de temps qu’il n’en faut. Et bien évidemment, la crise est bien partie pour s’installer avant et les enfants une fois encore, sacrifiés sur l’autel des tiraillements entre enseignants et gouvernants. Difficultés de trésorerie ou mégarde des décideurs ? Tout compte fait, beaucoup se demandent sur l’éducation continue d’être une priorité au Bénin. La preuve, le niveau des enseignants et des apprenants baisse de façon drastique. Et tout ceci sous le regard bienveillant des responsables du Front et des gouvernants qui préfèrent tout simplement s’adonner à la guerre des prébendes et des intérêts personnels. L’éducation, elle continue malheureusement d’être orpheline des enseignants bien qualifiés et des apprenants aptes à assurer l’avenir de la nation.
Commentaires