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Concession ferroviaire à Bolloré par l’Etat béninois : « Un contrat nul et de nul effet », selon Philippe Noudjènoumè
Publié le vendredi 4 septembre 2015  |  La Presse du Jour
Corridor
© Autre presse par DR
Corridor ferroviaire Bénin-Niger




Le Comité de suivi des organisations pour les rails modernes au Bénin a animé une conférence de presse hier, jeudi 3 septembre 2015, à la Bourse du travail à Cotonou sur la concession ferroviaire à Bolloré. Au cours de celle-ci, il a fait l’historique de leur combat contre le contrat de concession ferroviaire au groupe français Bolloré, l’importance de ce combat pour le Bénin et pourquoi leur combat rejoint celui du groupe Pétrolin du compatriote Dossou-Aworet. Pour Philippe Noudjènoumè, il va falloir le regroupement de toutes les forces patriotiques pour s’opposer par tous moyens à la construction de vieux rails dans notre pays, ceci à travers interpellations, meetings, sit-in, marches et assemblées générales.

L’historique du combat contre le contrat de concession au groupe français Bolloré, l’importance de ce combat pour le Bénin et pourquoi ce combat rejoint celui du groupe Pétrolin de leur compatriote Dossou Aworet. Voilà les questions abordées au cours de cette conférence de presse par le comité de suivi des organisations pour les rails modernes au Bénin. En effet, dans la déclaration du président du comité des organisations pour les rails modernes au Bénin, Philippe Noudjènoumè, l’historique de leur combat remonte vers la fin de l’année 2014 où il a été alerté en tant que chef d’organisation patriotique par des Béninois patriotes sur le complot que constitue la concession en cours des chemins de fer à Bolloré, en ce qui concerne notamment les options techniques choisies par ce groupe et qui ont pour conséquence de plomber notre pays pour des générations. A ce sujet, le 18 mars 2015, la convention patriotique des forces de gauche a sorti une alerte intitulée « Non au sabotage de la ligne ferroviaire Bénin-Niger, Burkina Abidjan ». Malgré cela, dit-il, le gouvernement du Bénin avec celui du Niger se sont entêtés et avaient retenu de signer à Paris le funeste contrat le 21 juillet 2015. En ce qui concerne l’importance du combat, le comité de suivi des organisations pour les rails modernes au Bénin a souligné que si le projet est réalisé, cela retardera notre pays pour des générations. Notamment en ce qu’il l’isolerait des autres pays de la Cedeao concernés par le projet, et ceci contrairement aux directives à la fois de l’Uemoa et de la Cedeao qui préconisent la libre circulation des personnes et des biens. Par l’imposition de vieux rails de réemplois de 1910, poursuit-il, le Bénin serait dépendant pour des années encore de la bonne volonté de Bolloré en fourniture en vieux locomotives et wagons jetés à la poubelle et repeints avec des coûts exorbitants pour le Bénin. C’est dans ce cadre que leur combat rejoint celui de Pétrolin du compatriote Dossou Aworet pour plusieurs raisons. A entendre, le président du comité Philippe Noudjènoumè, les gouvernements nigériens et béninois ont formellement accordé par la lettre, en date du 22juillet 2010, la concession du réseau ferroviaire Bénin-Niger au groupe Pétrolin et qui fait l’objet d’une notification d’adjudication de la concession de réseau ferroviaire en cette date. Pour le comité, il faut privilégier la compétence et la surface financière égales, mais surtout le compatriote et non l’étranger dans les marchés publics au Bénin. De tout ce qui précède, le comité déclare et réaffirme que ce contrat constitue une violation des normes nationales et internationales en vigueur, une agression au peuple béninois et qu’en conséquence, le peuple a le droit de combattre par tous les moyens le contrat soi-disant signé le 13 août 2015.

Boniface Kabla
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