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Programme Système qualité de l’Afrique de l’Ouest: Les cinq piliers de l’infrastructure qualité
Publié le mardi 8 septembre 2015  |  La Nation
Réunion
© Autre presse par Primature / Sénégal
Réunion des ministres des Affaires féminines et du Genre de la CEDEAO
Vendredi 16 Janvier 2015 . Dakar. Ouverture de la réunion des ministres des Affaires féminines et du Genre de la CEDEAO, présidée par le Premier ministre du Sénégal.




L’activité la plus importante pour la prospérité d’un pays aujourd’hui reste et demeure les échanges de biens et services. Pour faciliter ces échanges, chaque pays doit garantir une confiance totale entre vendeurs et acheteurs. Les acheteurs doivent avoir la certitude que ce qu’ils achètent est sans risque et est de la qualité annoncée. Le Bénin dispose-t-il aujourd’hui d’infrastructure qualité pour satisfaire à cette exigence ?

Le management de la qualité à l’échelle d’un pays se manifeste à travers l’infrastructure qualité qui se repose sur cinq piliers. Au cours d’une communication présentée lors de la formation des journalistes la semaine dernière sur le Système qualité de l’Afrique de l’Ouest, le directeur général de l’Agence béninoise de normalisation et de la gestion de la qualité, Joseph Gabin Dégbey et le Coordonnateur technique national du système qualité de l’Afrique de l’Ouest, Youssouf Mama Sika sont partis des cinq piliers pour montrer comment l’infrastructure qualité est d’importance pour un pays comme le Bénin. Les cinq piliers rappellent-ils, sont la normalisation, la certification, les essais et l’inspection, l’accréditation, puis la métrologie.

La normalisation

La normalisation selon Joseph Gabin Dégbey permet de fournir des documents de référence comportant des solutions à des problèmes techniques et commerciaux concernant les produits, les biens et services qui se posent de façon répétée dans les relations entre partenaires économiques, scientifiques, techniques et sociaux.
Au Bénin, explique-t-il, l’organisme national de normalisation est l’Agence béninoise de normalisation et de gestion de la qualité (ABeNOR). Il rappelle que l’histoire des normes est aussi ancienne que celle des sociétés organisées. Et le règlement des problèmes d’échanges et la complexité de la société amènent aujourd’hui selon lui, à utiliser des normes partagées. Et rester dans la compétition mondiale à son avis, est un impératif pour toute entreprise.
En effet, la norme est un document établi par consensus, approuvé par un organisme reconnu, qui fournit pour des usages communs et répétés, des règles, des lignes directrices ou des caractéristiques, pour des activités ou leurs résultats, garantissant un niveau d’ordre optimal dans un contexte donné. Partant de cette clarification, le Coordonnateur technique national du Système qualité de l’Afrique de l’Ouest, Youssouf Mama Sika souligne qu’il existe les normes fondamentales ; les normes de spécification ; les normes de méthodes d’analyse et d’essais ; les normes d’échantillonnage et les normes d’organisation. Et pour la mise en application de ces normes, il indique qu’il y a plusieurs niveaux.
Pour ce qui concerne l’accréditation, Les responsables de l’ABeNOR partent de l’idée selon laquelle rien ne se passe tant qu’une personne ou un intervenant n’a pas vendu un bien ou un service à quelqu’un d’autre.
En effet, estiment-ils, de nombreuses choses positives se produisent lors d’une transaction de vente-achat. Le vendeur obtient l’argent qu’il peut utiliser à des fins utiles : payer ses fournisseurs et ses employés, investir dans la production ou acheter d’autres biens ou services. L’Etat de son côté perçoit des taxes qu’il peut consacrer à de nombreuses fins, telles que les investissements dans les infrastructures routières et les chemins de fer, la sécurité sociale et les soins de santé des citoyens, la culture, le sport, etc. Par conséquent, des échanges de biens et de services dynamiques sont dans l’intérêt de chaque pays.
Pour faciliter ces échanges, chaque pays doit garantir une confiance totale entre vendeurs et acheteurs. Les acheteurs doivent avoir la certitude que ce qu’ils achètent est sans risque et est de la qualité annoncée.
Une infrastructure de qualité est par conséquent nécessaire au bon fonctionnement des échanges.

L’accréditation

Selon Joseph Gabin Dégbey, l’infrastructure qualité désigne l’ensemble du réseau de lois, de règlements, de normes, d’institutions et d’organes organisé de manière à soutenir la confiance des acheteurs et l’échange de biens et de services. Les laboratoires d’essais et d’étalonnage constituent un élément essentiel d’une infrastructure qualité.
L’accréditation quant à elle, explique-t-il, est une reconnaissance de compétence. «Procédure par laquelle une tierce partie donne une assurance écrite qu'un produit, un processus ou un service est conforme aux exigences spécifiées», ajoute-t-il.
En référence aux normes de la série ISO 15000 et ISO 17000, l’accréditation est «la procédure par laquelle un organisme faisant autorité reconnaît formellement qu'un organisme ou un individu est compétent pour effectuer des tâches spécifiques». A cet effet, l’accréditeur national doit disposer de ressources financières suffisantes.
Pour ce qui est de la Certification, il s’agit d’un processus par lequel l’on établit qu’un produit, un procédé, une personne ou un organisme répond à des exigences spécifiées. L’ABeNOR est au Bénin la structure en charge de la certification des produits. La Certification est également une procédure par laquelle un tiers donne une garantie écrite qu’un produit, un procédé ou un service est conforme aux exigences spécifiées.
Sécurité des denrées alimentaires la certification implique que la denrée alimentaire ne causera pas de dommages aux consommateurs lorsqu’elle est préparée et/ou ingérée selon l’usage prévu. La sécurité des denrées alimentaires est liée à l’apparition de dangers liés à la sécurité des aliments. Elle ne concerne ni malnutrition, ni tout autre aspect lié à la santé de l’homme

La concurrence oblige

Aujourd’hui, la pression de la concurrence, le développement technologique et la tendance des entreprises multinationales à s’étendre sur les marchés dans le monde obligent les pays en voie de développement à adopter de nouvelles stratégies.
C’est pourquoi, pour être au rendez-vous des échanges multilatéraux, ces pays doivent entre autres assurer la promotion de leurs exportations. Ceci passe généralement par la disponibilité du marché et la capacité d’offre des pays.


Bruno SEWADE
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