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Résultat de la commission spéciale des magistrats sur le projet de la révision de la constitution : l’Unamab démasque une série d’anomalies et propose le rejet de la révision
Publié le mercredi 4 septembre 2013   |  L`événement Précis


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© Autre presse par DR
Le Magistrat Michel Adjaka président de l’Unamab


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L’Union nationale des magistrats du Bénin (UNAMAB) est opposée au projet portant relecture de la constitution du 11 décembre 1990 soumis par le Chef de l’Etat à l’Assemblée nationale. Cette position affichée par son président, Michel Adjaka lors de la cérémonie de passation de charges entre le ministre sortant de la justice, Reckya Madougou et son successeur, Valentin Djènontin Agossou le lundi 12 aout dernier n’est pas anodine. En effet, selon les responsables de ce creuset syndical, de nombreuses dispositions de ce projet mettent à nu la volonté du pouvoir exécutif de mettre à rude épreuve l’indépendance du pouvoir judiciaire au Bénin. Cette position qui tient lieu de décision de l’Unamab est la conclusion des travaux de la commission spéciale composée de hauts juristes mise en place par l’UNAMAB pour évaluer le projet soumis par Boni Yayi dans sa volonté de réviser la loi fondamentale. Selon des sources concordantes, en effet, la commission spéciale de l’Unamab aurait détecté dans le projet gouvernemental de révision de la constitution, une série d’articles et surtout de dispositions tendant à la caporalisation du pouvoir judiciaire. Ces dispositions sont attentatoires à l’indépendance de la justice, a relevé la commission spéciale qui a purement et simplement suggéré au bureau exécutif de mener ses actions jusqu’à obtenir le retrait et la relecture du projet de loi portant révision de la constitution. C’est convaincu de cet état de fait que Michel Adjaka et les siens ont décidé de livrer un combat sans répit contre l’initiative présidentielle en vue de préserver la crédibilité de la justice béninoise et de sauvegarder son indépendance. Ainsi, après plusieurs mois de grèves perlées relatives aux affectations puis aux nominations dans le secteur de la justice, les magistrats béninois ouvrent un nouveau front de combat avec le gouvernement. Il va alors sans dire qu’avec cette position de l’UNAMAB, le retour à l’accalmie n’est pas encore un acquis définitif dans les rapports entre les deux protagonistes. Des sources proches de certains magistrats indiquent que le rapport de la commission spéciale est en train d’être examiné par les doyens de la magistrature avant qu’il ne fasse l’objet d’une action énergique du bureau de l’Unamab.


Wandji A.

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