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Première journée de grève des magistrats : Les Cours et tribunaux tournent au ralenti
Publié le mercredi 9 septembre 2015  |  La Nouvelle Expression
Michel
© aCotonou.com par DR
Michel Adjaka, Le président de l`Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab)




L’Union nationale des magistrats du Bénin (UNAMAB) a mis hier à exécution sa motion de 72 heures de grève pour, entre autre, exiger du Gouvernement l’arrêt du processus de recrutement des 40 auditeurs de justice. Pour la première journée de ce mouvement de débrayage, l’administration judiciaire a tourné au ralenti.

Euloge ZOHOUNGBOGBO

La maison justice est paralysée. En cause, l’Union nationale des magistrats du Bénin (UNAMAB) a effectivement mis à exécution sa motion de 72 heures de grève qui a commencé depuis hier. Le 3 septembre dernier, en effet, le bureau exécutif de l’UNAMAB a brandi la menace d’une grève de 72 pour exiger du gouvernement l’arrêt du processus de recrutement des 40 auditeurs de justice ainsi que l’annulation de tous les actes signés. Face à l’inertie du gouvernement à régler au plus pressé les revendications des magistrats, Michel Adjaka et ses hommes se sont abstenus de servir l’administration comme à l’accoutumée. Dans la journée de ce mardi 8 septembre 2015, première journée du mouvement de débrayage, les Cours et tribunaux sont désertiques. Dans les couloirs, seuls les justifiables sont présents en attendant un probable service des magistrats. Cette grève des magistrats intervient en période de vacances judiciaires. Toute chose qui donne à ce mouvement tous son poids. Les quelques rares magistrats appelés à servir les usagers ont bourdé le service public.

Du tribunal de première instance de Cotonou en passant pas le tribunal de Porto-Novo et d’Abomey-Calavi, le calme était perceptible. Les justifiables, eux, ne savent plus où se mettre la tête. Ils souhaitent ardemment que ce moment de grève ne dure pas afin que leurs dossiers soient vite examinés.

On se rappelle que le dernier mouvement de débrayage déclenché par l’UNAMAB avait eu assez de répercussions sur les usagers de la maison justice. Le mouvement actuel de grève intervient également dans une période de lancement des concours de recrutement dans la fonction publique. Quand on sait que le bon fonctionnement de l’administration judiciaire permet aux usagers de se faire établir leurs pièces en tant record, il serait utile que le gouvernement entre en négociation avec l’UNAMAB pour que cette cessation d’activité ne contamine également les greffiers.

Pendant que nous mettons sous presse, Michel Adjaka, président de l’UNAMAB, assure que le gouvernement n’a toujours pas encore entrepris des démarches pour que la grève soit écourtée.
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