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Missions diplomatiques confiées à Boni Yayi depuis avril 2006 : la médiation « made in Bénin » est-elle efficace ?
Publié le jeudi 10 septembre 2015  |  7auBenin
Inauguration
© Présidence de CI par DR
Inauguration de l`Amphithéâtre Alassane Ouattara à l`université d`Abomey-calavi de Cotonou
Lundi 19 janvier 2015. Cotonou (Bénin). Le président béninois Boni Yayi et son homologue ivoirien Alassane Ouattara ont procédé à l`inauguration de l`amphithéâtre Alassane Ouattara, don du chef de l`Etat de la Côte d`Ivoire aux étudiants béninois.




Depuis le weekend dernier, le Chef de l’Etat a été nommé par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) comme facilitateur dans le cadre des élections présidentielles et législatives qui auront lieu le 11 octobre prochain au Burkina-Faso. Après l’échec de sa médiation dans la crise née après les élections présidentielles de 2010 en Côte d’Ivoire, Boni Yayi est à nouveau chargé d’une mission délicate par ses pairs.

Si la situation qui prévaut au Burkina-Faso depuis le soulèvement populaire d’octobre dernier qui a chassé Blaise Compaoré du pouvoir n’est en rien comparable à celle de la Côte d’Ivoire à la fin de l’année 2010, il n’en demeure pas moins qu’elle est au centre de toutes les attentions, et notamment celles des Etats de l’Afrique de l’ouest réunis au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao). Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’elle a chargé Boni Yayi d’une mission de facilitation qui selon Saliou Akadiri le ministre béninois des Affaires étrangères « consisterait à faire en sorte que toutes les parties impliquées dans le processus électoral puissent se mettre d’accord pour que ces élections soient libres, transparentes et démocratiques et que les résultats qui en sortiront ne souffrent d’aucune contestations ».

Or la mission qui est dorénavant celle de Boni Yayi à quelques mois de son départ du pouvoir, lui rappellera une autre mission qui lui avait été confiée toujours par la Cedeao en décembre 2010 pour la Côte d’Ivoire. A cette époque, il avait à ses côtés ses homologues de la Sierra-Léone et du Cap-Vert. Ce triumvirat n’avait pas réussi à décrisper la situation socio-politique qui était très tendue à cette époque, car la Côte d’Ivoire avait deux présidents : Laurent Gbagbo qui se prévalait du titre de président légitime et Alassane Ouattara de celui de président élu. On connait la suite des évènements. Aujourd’hui le Burkina-Faso n’en est pas encore là.

La transition qui a été amorcée depuis le départ forcé de Blaise Compaoré du pouvoir, se déroule bien. Mais l’ombre de l’ancien Chef de l’Etat du pays « des Hommes intègres » plane sur le scrutin. D’ailleurs une loi récemment votée par le parlement de la transition n’autorise pas tous ceux qui l’ont soutenu activement dans son projet de révision de la Constitution du pays à se présenter à ces élections qui permettront au Burkina-Faso de tourner enfin la page de l’ère Compaoré. Ce n’est donc pas dans un bourbier que, Boni Yayi a été envoyé par ses pairs de la Cedeao. Il doit cependant calmer les ardeurs des partisans de Blaise Compaoré qui ne veulent pas se laisser faire, car ils estiment que cette loi est discriminatoire.

Si l’échec de la médiation de décembre 2010 ne lui est pas forcément imputable, il a cette fois-ci une marge de manœuvre plus conséquente pour réussir cette mission de facilitation au Burkina-Faso. Si tout se passe bien dans le pays et que le nouveau pouvoir est installé pacifiquement, il pourra tirer le drap de son côté et la diplomatie béninoise enregistrerait du coup un succès. Aussi alors que Boni Yayi quittera le pouvoir en avril prochain, cette médiation est donc le dernier challenge diplomatique que le président béninois devra relever. Après cela, il ne lui restera qu’à observer la course présidentielle qui désignera avant avril 2016 celui qui lui succèdera au palais de la Marina. S’il n’en sera pas un acteur direct, il sonne comme une évidence qu’il pèsera de tout son poids dans le choix de celui qui le remplacera.

Bernado Mariano Houenoussi
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