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Pléthore de candidatures à la présidentielle 2016 : Des marchands d’illusions ou des vendeurs d’idées ?
Publié le jeudi 10 septembre 2015  |  La Nouvelle Expression
Dimanche
© aCotonou.com par Codias
Dimanche 26 Avril 2015: Ambiance électorale à Cotonou au Bénin en image
Les électeurs expriment peu à peu leurs droits de vote




La présidentielle 2016 amuse, emballe, passionne. Elle occupe et préoccupe les esprits, à telle enseigne que l’envie de briguer la magistrature suprême, telle une épidémie, se saisit des acteurs de divers acabits. Membres de la société civile, opérateurs économiques, hommes politiques, tout le monde est dans la danse. Dans ce méli-mélo, les Béninois ont l’impérieuse obligation de distinguer les marchands d’illusions des vendeurs d’idées.

Il ne se passe plus de semaine, ou plutôt de jours sans une déclaration de candidature à la présidentielle 2016. Ils sont nombreux, les candidats à se bousculer au portillon de la présidence de la République. A la date d’aujourd’hui, on dénombre déjà une bonne quarantaine de personnalités, de tous ordres, qui aspirent à la fonction suprême de l’Etat. Parmi elles, figurent des hommes politiques, des opérateurs économiques, des acteurs de la société civile.

En soi, la kyrielle de candidatures enregistrée ne dérange pas. L’essentiel est que toutes ces candidatures soient fondées et sous-tendues par un projet de société réaliste et réformateur. Mais à la réalité, que constate-t-on ?



Des candidatures qui laissent perplexe



La plupart des présidentiables qui jusque-là, ont officiellement déclaré leur candidature, se sont bornés à informer l’opinion publique nationale et internationale de leur intention. Pour le moment, l’étendue de leur marge de manœuvre se limite à cette déclaration lapidaire. C’est le strict minimum possible conformément au code électoral, pourrait-on se convaincre. Seulement, au même moment que cet argument légitime est avancé par certains présidentiables pour se dédouaner de la vacuité, en l’état actuel, de leur candidature, d’autres par contre n’hésitent pas à lever un coin de voile sur leur vision du Bénin d’après 2016.

En effet, pour toucher du doigt la réalité des faits, il suffit simplement de s’interroger sur les motivations réelles des deux dernières personnalités ayant officialisé leurs candidatures : Karimou Chabi Sika et Soumanou Toléba. Loin de jeter du discrédit sur ces présidentiables, ces exemples montrent avec quelle légèreté la présidentielle de 2016 est appréhendée. Parce que, jusqu’à nouvel ordre, ces deux personnalités continuent de faire partie des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) qui, faut-il le souligner, n’ont pas encore désigné leur candidat à la présidentielle.



Des vendeurs d’idées



Mieux, plusieurs autres membres de cette coalition s’apprêtent aussi à déclarer leur candidature. C’est le cas du député Aké Natondé, de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Nassirou Bako Arifari, du Vice-premier ministre François Abiola… Dès lors, comment doit-on considérer ces candidatures ?

En revanche, celui qui revendique à juste d’être le premier candidat déclaré à la présidentielle 2016, le professeur Victor Topanou, n’a pas fait les choses à moitié. Depuis l’an dernier, son projet de société est disponible sur un site web créé à cet effet. Dans la même démarche, Pascal Irénée Koupaki prône la « Nouvelle conscience ». Sans pour autant faire office de projet de société, ce concept balise le terrain pour l’ancien Premier ministre qui semble y décliner une vision prospective du Bénin. Aussi, les deux candidats à la candidature unique de l’Union fait la nation (UN), Eric Houndété et Emmanuel Golou, sont-ils porteurs d’idées. En attendant les primaires, ils ont exposé, chacun à son niveau et à diverses occasions, les réformes politiques et sociales à engager pour remettre le Bénin sur les rails du développement. Les présidentiables Daniel Edah, Fernand Amoussou et Janvier Yahouédéou, eux aussi, ont eu l’occasion de prouver aux Béninois que leurs candidatures sont fondées sur des valeurs et des idées.



Au peuple souverain, le dernier mot



Du côté des opérateurs économiques, Patrice Talon ravit la vedette. Dans son entretien télévisé du 17 août dernier, il a développé un pan de son rêve pour le Bénin de demain. Notamment, en ce qui concerne les réformes politiques et économiques, l’homme a une vision qu’il a clairement exprimée (mandat présidentiel unique, financement public des partis politiques, promotion de l’investissement privé national…). Dans le même sens, Ladislas Prosper Agbessi, à l’occasion de ses quelques sorties médiatiques, a révélé son engagement pour la jeunesse. D’autres opérateurs économiques comme Sébastien Ajavon sont également annoncés à la présidentielle 2016.

A condition que Patrice Talon soit candidat, Jacques Ayadji se lancera dans la course. C’est la déclaration faite par le tonitruant syndicaliste, dimanche dernier sur Soleil Fm.

Au demeurant, la liste des présidentiables continuera de s’allonger au fur à mesure qu’on s’approchera de l’échéance fatidique. On pourrait avoisiner la cinquantaine de candidatures. Mais en définitive, un seul se fera élire président de la République. C’est dire que, parmi les nombreux marchands d’illusions et vendeurs d’idées du moment, une bonne partie sera recalée après les validations de candidatures par la Cour constitutionnelle ; après quoi, le peuple souverain prendra ses responsabilités.

Prince AKOGOU

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