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Imminence du forage d’un nouveau puits dans le bassin sédimentaire côtier du Bénin: Barthélémy Kassa donne de faux espoirs à Yayi
Publié le jeudi 5 septembre 2013   |  Le Matin


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© Autre presse par DR
Le ministre de l’énergie et de l’eau sous le régime Barthélémy Kassa


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Mardi dernier, le ministre de l’énergie des mines et de la recherche pétrolière a effectué une descente à l’aéroport et au port de Cotonou pour visiter les installations pétrolières de la Compagnie béninoise des hydrocarbures. A la suite des déclarations du ministre Barthélémy Kassa au terme de sa visite, nombre de béninois nourrissent l’espoir qu’enfin le pétrole sera trouvé. Mais, le ministre a manqué de dire la vérité aux Béninois...
Point de bavardage ! Dans l’arène du monde pétrolier, c’est l’omerta. Le ministre Barthélémy Kassa en fait peut-être un peu trop autour du pétrole. Léopold Sédar Sengor pourrait, s’il était possible, sortir de sa tombe pour lui répéter sa phrase fétiche : « le Dahomey s’agite autour d’un demi-verre de pétrole ». Pendant qu’il était ministre au cours du premier mandat de Boni Yayi, Barthélémy Kassa a eu déjà l’occasion de donner de faux espoirs aux Béninois. A cette époque-là, il était allé offrir un bocal de pétrole brut à Boni Yayi pour lui montrer qu’enfin le Bénin pourrait commencer par jouir des fruits de cette manne que constitue le brut. Un canular en somme, car, le Bénin avait déjà été jusqu’en 1998, un pays producteur de pétrole. Après cette scène du palais de la Marina, rien de sérieux jusqu’à ce jour. D’après nos recherches, l’opération qui va démarrer dans 10 jours avec la Compagnie béninoise des hydrocarbures (Cbh), fait encore partie de la phase exploratoire. Il ne s’agit donc pas de forage de puits pour exploitation. Mais de forage en phase exploratoire avant de penser à la rentabilité de l’exploitation du gisement. Car à ce jour, la Cbh ne détient pas encore une licence ou un contrat d’exploitation de pétrole dans ce bloc off-shore. Une chose est de trouver le brut, l’autre est que son exploitation soit économiquement rentable. Dans ce bloc N°4, la profondeur des eaux dépasse les 3 mille mètres et rend difficile le travail. La Cbh qui est un consortium composé des entreprises Shell et Petro bras, est détenteur de la licence d’exploration sur ce bloc depuis plusieurs années déjà. Conformément au cahier des charges, et contrairement à certaines compagnies, la Cbh, a déjà foré 3 puits en eau profonde avec des résultats plus ou moins encourageants. Là encore, aucun acquis. Puisqu’il ne s’agit que d’exploration. Les espoirs autour du forage de ce nouveau puits sont légitimes. Car, depuis l’arrêt de l’exploitation du pétrole en 1998, c’est bien la première fois qu’un bassin du bloc sédimentaire côtier du Bénin suscite autant d’espoirs. Mais attention à ne pas trop vite aller en besogne. Un tel comportement pourrait avoir des conséquences sur l’économie béninoise. Le Bénin dans son statut de pays en voie de développement ou de pays pauvre, bénéficie de l’appui et de la sollicitude des partenaires techniques et financiers, des institutions de Breton Wood et d’autres bailleurs. Communiquer à outrance sur un pétrole qui n’existe pas encore, ou qu’on ne peut pas encore exploiter, pourrait amener ces partenaires à revoir en baisse, leur portefeuille et leur appui en faveur du Bénin. D’autres pays africains en ont déjà fait l’amère expérience. Il est donc plus prudent de savoir garder le silence, pour ne pas susciter de faux espoirs au sein de la population.

Dieu-donné KATAKOULA

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