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Banque de données «Le peuple a de la mémoire»: Permettre aux citoyens de dénoncer les faits de corruption
Publié le lundi 14 septembre 2015  |  La Nation
Corruption
© Autre presse par DR
Corruption et crimes transnationaux organisés : Le Bénin et l’Usaid ensemble pour la lutte




La corruption est un fléau qui entrave la croissance économique. Afin d’impliquer les citoyens dans la lutte contre l’impunité en cette matière, l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC) a animé, vendredi 11 septembre dernier, une conférence de presse à Cotonou. L’occasion a permis de présenter aux participants, la banque de données «Le peuple a de la mémoire», un outil à la disposition des citoyens pour la dénonciation des faits de corruption dont ils ont connaissance.

«Inciter les citoyens à lui dénoncer tout fait de corruption ; documenter à travers une enquête sommaire tous les cas de corruption portés à sa connaissance par les citoyens ; amener les structures répressives à se saisir des cas de corruption et autres infractions connexes; faciliter l’accès à la banque de données à toutes les structures répressives ainsi qu’à toute personne intéressée». Ce sont les objectifs qui motivent selon le président de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC), Guy Ogoubiyi la mise en place de la banque de données «Le peuple a de la mémoire». Cette banque de données, poursuit le président, s’avère nécessaire vu certain nombre de facteurs favorisant la corruption. Il s’agit de l’impunité dont se rendent coupables des acteurs de l’administration publique; une impunité qui, selon lui, «brise l’élan des acteurs qui s’investissent dans la promotion de la bonne gouvernance, réduit au silence les voix qui réclament justice, anéantit le courage des personnes intègres et permet à la corruption de se propager, de s’enraciner et de se perpétuer». Aussi, a-t-il évoqué le classement sans suite de certaines affaires décidé par le ministère public qui ne garantit pas une répression effective, de même que certaines affaires renvoyées devant les Cours d’assises par la Chambre d’accusation et qui ne sont pas programmés depuis plusieurs années. «Qui parmi nous pourrait donner la liste exhaustive des cas de malversations, de mauvaise gouvernance des vingt dernières années ?», s’est-il interrogé. A l’en croire, cette situation fait que parfois des citoyens qui ont été au cœur des scandales par le passé, sont encore promus à des postes de responsabilité. Ce qui suscite des interrogations et interprétations pouvant menacer la cohésion sociale. Au regard de tout ce qui précède, la banque de données «Le peuple a de la mémoire» qui sera alimentée par la dénonciation des citoyens, contribuera, espère l’ANLC, à combattre le traitement sélectif des affaires, l’oubli individuel et collectif des faits de corruption, favoriser leur examen un jour par les structures appropriées afin de «rasseoir la confiance des citoyens en leurs institutions». Par ailleurs, cette banque de données donnera une vue globale sur les cas de corruption dénoncés par les citoyens et transmis ou non à la justice. Sa mise à jour régulière renseignera les autorités et le peuple béninois sur le niveau d’avancement des dossiers.

La date de la dénonciation, nom et prénoms du ou des mis en cause, résumé des faits, année de commission des faits, structure victime, structure d’enquête, sont entre autres, selon la présentation du rapporteur de l’ANLC, Agapit Napoléon Maforikan, les éléments essentiels que comporteront les dénonciations. Les citoyens peuvent se servir des canaux tels que le site web www.anlc.bj; le numéro vert
81 00 00 08 et les adresses mails anlc@anlc.bj et anlc.benin@yahoo.fr pour informer l’ANLC.

Par Bonaventure AGBON & Pélagie TOUKO (Stagiaires)
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