Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Komi Koutché et la présidentielle de 2016 : Quel avenir pour l’homme devenu célèbre sous le régime Yayi ?
Publié le mardi 15 septembre 2015  |  La Nouvelle Expression
Komi
© Autre presse par DR
Komi KOUTCHE, Ministre de l`Economie des Finances et des Programmes de Dénationalisation -




Chronique d’une défaite annoncée)

Il n’avait pas pignon sur rue. Mais, appelé à servir à des postes politiques, Komi Koutché, 38 ans, ancien directeur du Fonds national pour la micro finance, ancien ministre de la Communication et argentier national, il n’avait qu’une chose en tête : se démener pour obtenir de positions privilégiées auprès du chef de l’Etat Boni Yayi, pour qui, il est devenu au fil des années, un protégé exceptionnel, au point où, on se demande ce qu’il a bien pu faire avaler au chef de l’Etat pour devenir sa coqueluche.

Trop beau pour être vrai. Cet homme a connu une ascension fulgurante. Certains n’hésitent même pas à le comparer au TGV malgache. Mais, la fin des deux mandats constitutionnels, de l’actuel locataire de la Marina, sonnera-t-il le glas de Komi Koutché ? Chutera ou chutera pas ? Komi Koutché a certes de longues dents. En peu de temps, son chef a donné satisfaction à toutes ses caprices en le hissant si haut envers et contre tous. Doit-on couvrir Komi Koutché d’éloges ? En tout cas, tout semble presque marcher sur les roulettes pour le ministre d’Etat et actuel argentier national. Mais, toute chose ayant une fin, le second mandat de Boni Yayi tire irréversiblement vers son terme. Son avenir politique est donc en question. Et pour cause, Komi Koutché ne fait plus l’unanimité non seulement au sein de sa famille politique FCBE mais aussi au sein du peuple béninois qui n’est pas coutumier de cette ascension qui frise la provocation et l’excès. L’image à la limite factice, qu’il a pu se forger s’écorche de jour en jour. Et si ce n’est pas quelques amitiés irréductibles qui lui sont encore fidèles, Komi Koutché qui a fini par lasser tout le monde n’a visiblement plus de soutien. Même son mentor ne pourra pas faire grand-chose pour lui en 2016. Et le paradoxe ? Au moment où certains caciques de la mouvance se battent pour préparer l’après Yayi, Komi Koutché s’agrippe et donne tous les signaux de quelqu’un qui est sur la ligne de départ pour la présidentielle de 2016, alors qu’il ne remplit nullement la condition d’âge. Il voudrait pouvoir compter sur Boni Yayi qui a, en ce moment, d’autres chats à fouetter. Sa côte de popularité ne se limite qu’à la 9ème circonscription électorale, regroupant trois communes du département des Collines : Dassa-Savalou-Bantè. Or, suffit –t-il de donner l’impression de contrôler trois régions pour rêver gérer le pays.

Il doit tout à un homme : Boni Yayi

Tout ce que Komi Koutché est devenu aujourd’hui, il le doit à un seul homme : Boni Yayi. Le président de la République semble avoir tout donné à ce jeune cadre. De directeur des Opérations du Fonds national pour la micro finance (FNM), au directeur général du FNM jusqu’au poste de ministre de l’Economie et des finances en passant par le portefeuille de ministre de la Communication, Komi Koutché, l’un des derniers fidèles de Boni Yayi a connu une ascension fulgurante. La saga continue, quand il a été élu député de la 7ème législature aux dernières législatives du 26 avril 2015 dans la neuvième circonscription électorale. Il a même failli nous faire un pied de nez, en devenant le plus jeune président de l’Assemblée nationale, avec la bénédiction de son patron. Mais, la sagesse béninoise a repris le dessus. Le jeune samouraï fait certes bouger les lignes au sein de sa famille politique Cauris. Mais cela ne sera pas suffisant pour prétendre diriger le Bénin. Komi Koutché qui n’aura pas encore 40 ans, l’âge requis selon l’article 44 de la constitution aura fort à faire pour passer ce barrage constitutionnel. L’interprétation politique de la décision rendue par la Cour Holo, en rajoute à une polémique naissante, et qui s’enfle de jour en jour. Secret de polichinelle, la décision de la Cour rend, on ne peut plus clair, service à Komi Koutché. Puisque Hermès Gbaguidi, celui qui a formulé ce recours auprès de la Cour, a été nommé directeur général des médias par Koutché. Les drames survenus dans sa trajectoire politique ainsi que son goût très prononcé pour le pouvoir font de lui un homme peu ordinaire, voire dangereux.

Brice OGOUBIYI
Commentaires

Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment