Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Angelo Houssou : un intrus à ne pas négliger
Publié le mardi 22 septembre 2015  |  La Nouvelle Expression
Angelo
© Autre presse par DR
Angelo Houssou, juge beninois




« Si vous ne faites pas la politique, la politique vous fera », a-t-on

coutume de dire. Et un adage de renchérir, en martelant que « la

politique a ses raisons que la raison ignore ». La situation

qu’évoquent les deux réalités qui précèdent colle à merveille au

contexte politique que connaît actuellement le Bénin, dans la

perspective de l’élection présidentielle de 2016. Si, en effet, l’on

considère les diverses affaires à connotation économique ou judiciaire

mais fortement teintées de couleur politique, enregistrées ces trois

dernières années par ce pays, il est aisé de se rendre à l’évidence

que certaines candidatures à la magistrature suprême qui s’annoncent

pour l’horizon 2016 se justifient. Participer à l’animation de la vie

politique au lieu d’en être simple spectateur ; montrer et démontrer à

la classe politique déjà en action que la sphère politique n’est point

un cercle réservé, strictement et exclusivement, à quelques

privilégiés qui peuvent faire la pluie et le beau temps et faire

marcher les autres au gré de leurs caprices ; et donner la preuve de

la possibilité de chaque citoyen à prendre pied dans le landerneau

politique et à y faire du bruit comme tout autre, en particulier

lorsque les moyens pour le faire sont ce qui manque le moins. C’est en

effet l’option de certains hommes, dont la seule évocation de la

présence dans les starting-blocks en 2016 fait frissonner le paysage

politique national. L’émergence de velléités tous azimuts, et émanant

de compatriotes peu ou pas attendus, précédemment, dans le gotha des

prétendants à l’occupation du fauteuil présidentiel que cédera dans

quelques mois le président Boni Yayi, ne s’explique pas autrement que

par cette détermination, générée par la politique telle qu’elle a

cours sous les tropiques en général, et sous nos cieux en particulier.

Des cœurs, sans doute profondément meurtris, et qui peinent

certainement à exprimer l’acuité de la douleur et de la déception qui

les tenaillent de l’intérieur, ont finalement pris la responsabilité

de déverser sur la place publique, et par le biais d’une candidature

apparemment bien pensée et excellemment mijotée, à l’élection

présidentielle de 2016. C’est le cas du juge Angelo Djidjoho Houssou,

dont le nom vient d’être ajouté à la liste chaque jour s’allongeant

des candidatures suscitées par les populations. Inutile de revenir sur

l’histoire tumultueuse, au plan juridico-politique, dont des pages

sombres viennent de s’écrire à propos de ce juge que l’on ne présente

plus aujourd’hui au Bénin. Pourtant, jusqu’à la veille de son

irruption dans ce qui est connu dorénavant au Bénin comme l’affaire

Talon, à la faveur de sa nomination comme procureur du tribunal de

première instance et de première classe de Cotonou, l’homme n’était

qu’un célèbre inconnu au plan politique. Mais, désormais, et après sa

traversée du désert à visage multiple, le voilà, sollicité par les

populations de son Djèffa natal en particulier, et celles de la

commune de Sèmè-Podji en général, pour les représenter comme premier

fils de leur terroir à briguer la magistrature suprême. C’est une

première dans la commune, et ce n’est pas un cas à négliger dans le

concert des candidatures éventuelles pour 2016. En attendant de savoir

quelle réponse Angelo Houssou réservera à l’appel des siens, le

constat se fait persistant, et identique : certains Béninois, qui

s’estiment victimes de la politique de leur pays, ont fait l’option de

tenter une incursion dans le labyrinthe des réalités politiques

nationales, afin de voir de quoi y retourne la situation.

Sébastien DOSSA
Commentaires

Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment