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Présidentielle de 2016 : les candidatures de Talon et Ajavon pour limiter la pléthore
Publié le vendredi 25 septembre 2015  |  La Nouvelle Expression
Patrice
© Autre presse par DR
Patrice Talon et Sébastien Ajavon




Vouloir présider aux destinées de 10 millions d’âmes est une chose trop sérieuse pour que des plaisantins s’aventurent dans la course à la Marina. D’une certaine manière, l’entrée dans la bagarre électorale de Patrice Talon et de Sébastien Ajavon est à saluer d’autant qu’elle va réduire à coup sûr le nombre de candidats annoncés. Ces deux candidatures ont l’avantage de résoudre un problème créé par la Constitution, à travers le multipartisme intégral.

Matini MARCOS

A moins de vouloir jeter 15 millions de FCFA de caution et toute leur économie dans la mer, les candidatures en « aluminium » (pour prêter l’expression à l’He Candide Azannaï) devront réfléchir par deux fois avant de déposer leurs dossiers à la présidentielle de 2016.

Les Béninois s’affolent à l’idée de voir, dans un pays comme le Bénin, plus de 50 présidentiables sur la ligne de départ ; mais ils restent impuissants face à la situation, parce que la Constitution à travers le multipartisme intégral l’autorise. Et personne, qui qu’il soit, n’a le droit d’interdire à un citoyen béninois qui remplit les conditions prescrites par la Constitution, de se présenter.

On peut donc avoir sur les 10 millions de Béninois, un million de candidats. Mais les candidatures des hommes d’affaires Patrice Talon et Sébastien Ajavon, tous deux garnis d’une surface financière impressionnante, auront l’avantage de faire limiter le nombre de candidats à la présidentielle 2016. Toutefois, des candidats « poids léger » ou « poids plume » peuvent toujours s’entêter et aller au bout de leurs initiatives. Personne ne leur dénie d’ailleurs ce droit. Seulement, au regard des nouvelles forces en présence, ils risquent d’en payer le prix fort et de se retrouver au lendemain de la présidentielle avec les poches trouées, après avoir englouti leurs maigres économies.

Inutile donc de s’arracher les cheveux, au regard de la place que prend l’argent dans les élections au Bénin. La dérive financière a commencé depuis l’avènement de la démocratie en 1990. Même dans les démocraties les plus avancées comme les USA, l’unité de valeur pour une campagne électorale est le million de dollars. Ce qui a eu l’avantage de les forcer au grand regroupement des partis politiques, en l’occurrence les Républicains, et les Démocrates. Tant mieux, si la loi de l’argent peut amener la classe politique béninoise à se regrouper en deux ou trois grands blocs.

L’arrivée des deux « éléphants » Talon et Ajavon aura permis de pallier un problème que la Constitution, en son état actuel, est incapable de résoudre.
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