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Art et Culture

Débora Adignikin Houngnibo, Directrice de ‘’Deby’s Perles’’ : Les retombées d’un don de Dieu !
Publié le lundi 28 septembre 2015  |  Fraternité
Bénin
© Autre presse par DR
Bénin : bijoux en perles, la nouvelle tendance féminine




L’artisanat est un répondant au chômage qui sévit aujourd’hui au Bénin. Et Débora Houngnibo l’a si bien compris. Titulaire d’une licence en Management des ressources humaines, elle a trouvé son salut dans les perles.

Il n’y a pas de sot métier, dit-on. Débora Houngnibo a fait sienne cette assertion par laquelle elle trouve goût à la vie. Directrice de ‘’Deby’s Perles’’, elle constitue un témoignage vivant en matière d’auto-emploi. Avec une témérité sans pareille, Débora Houngnibo a dû marcher sur les épines pour parvenir à sa fin. Avec deux boutiques à son compte, il y a de quoi sourire à la vie, surtout que le virus ‘’chômage’’ affecte presque tous les jeunes diplômés du pays. Pour cela, elle ne s’est pas laissé prendre en otage par le pessimisme et la paresse. Contre vents et marées, elle a résisté. Et aujourd’hui, elle est à son propre compte ! Avec les doigts bénis et très agiles, elle fabrique des produits locaux hors du commun qui drainent du monde, même au-delà des frontières nationales. « Je suis plus connue à l’extérieur qu’au Bénin. J’ai des clients au Burkina-Faso, au Sénégal, en Guinée, en Côte-d’Ivoire, bref dans plusieurs pays de la sous-région », explique-t-elle. Elle fabrique, à partir de perles, des colliers et des sacs, des chaussures, des montres et autres accessoires de mode, le tout assorti d’une originalité inhabituelle. « Ma particularité, c’est que je fais la maquette des modèles, et ensuite je passe à la conception... Et quand je suis inspirée, je reproduis les images qui défilent dans ma tête sur un papier. Généralement, c’est des modèles qu’on ne trouve nulle part… », dit-elle. Il arrive que des clientes lui fassent des commandes. « Il y a des gens qui viennent me voir avec des pagnes et me demandent la couleur des bijoux appropriés. Et je leur sors un modèle unique », explique-t-elle. Dans le souci de réussir, elle a élargi son marché vers l’étranger, même si elle déplore le fait qu’elle est très peu connue chez elle. Aussi, compte-t-elle ouvrir une maison d’accueil de jeunes filles démunies ou orphelines afin de leur donner une orientation professionnelle.

Belle, telle un épinard !
Souriant, Débora Houngnibo, d’un regard doux et attirant, met son hôte et ses clients à l’aise. De nature simple et sans aucun complexe, elle réussit à attirer l’attention de son hôte dès la première discussion. Elle est caractérisée par la franchise, le respect de la parole donnée et surtout le travail bien fait. En témoigne ses apprentis qui ont fait l’éloge de ‘’l’icône’’ de la perle au Bénin. A en croire Stéphanie Montcho, une des animatrices télé les plus reconnues, Débora se distingue des autres par sa rigueur et sa témérité. Cependant, il lui est reproché d’être très occupée et de n’avoir pas de temps pour les autres. En réponse à tout ceci, elle déclare : « J’ai atteint un niveau où l’erreur n’est plus permise. Quand vous évoluez et vous atteignez un niveau donné, il n’est plus permis de régresser ». Pour cela, elle fait preuve de la rigueur dans le travail, de manière à maintenir le cap.

Don ou acquis ?
Connue pour son talent dans la réalisation des objets en perles, Débora Houngnibo s’y essaie depuis son enfance. Aujourd’hui, elle a fait du chemin. Après son baccalauréat série D au Complexe scolaire Ste félicité, elle s’est inscrite en 1ère année de Management des ressources humaines à l’Université africaine des technologies et de Management (Uatm-Gasa Formation). Au bout de trois ans, elle a obtenu une licence en Management des ressources humaines (Mrh). L’attente pour se faire embaucher a été très courte. Elle prend très tôt son bâton de pèlerin. C’est ainsi qu’elle a approfondi ses connaissances dans le domaine des perles à K-Price perles afin de se professionnaliser. « Quand je n’arrivais pas à trouver de boulot, j’ai pensé valoriser ce don que j’avais. Parce que c’était un don. Je suis allée me faire former pour avoir le diplôme afin d’exercer le métier », raconte-t-elle, toute fière et rassurée de son choix. La trentaine environ, Débora est en couple. A l’en croire, son travail ne déteint aucunement sur sa vie de couple. Au contraire, elle a eu la chance d’avoir un homme qui partage son courant de pensée et qui la soutient dans ses activités. « Le matin, j’exécute mes tâches ménagères comme toute femme au foyer avant de sortir de la maison, et ceci, tous les jours. Cela ne me cause pas beaucoup de difficultés, car j’ai reçu une éducation qui me facilite la tâche », dit-elle.

Les préférences de Débora !
Quoique jeune, Débora n’aime pas le sport de masse. Néanmoins, pour entretenir sa santé, elle préfère pratiquer la marche. Et à l’en croire, son divertissement réside dans les efforts quotidiens a améliorer son train de vie. Par contre, en dehors de la lecture et de la télévision, elle estime ne pas avoir de préférence en matière de mets, pourvu qu’ils soient préparés par elle-même. Tous les efforts consentis par Débora se résument donc à tout point de vue au travail. Selon elle, le travail est la clé du succès. A cet effet, elle invite les jeunes à exploiter leurs potentialités au lieu d’espérer vainement l’Etat. « L’Etat ne peut pas tout faire et la seule porte de sortie du sous-développement aujourd’hui, c’est l’entrepreneuriat », confie-t-elle aux jeunes qui ont pour ambition de lui emboîter le pas.
Patrice SOKEGBE
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