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Gestion du Centre national de sécurité routière : Idji Kolawolé demande des comptes à Gustave Sonon
Publié le mardi 29 septembre 2015  |  La Presse du Jour
Antoine
© aCotonou.com par DR
Antoine Idji Kolawolé, ancien président de l`Assemblée nationale, députés Union fait la Nation a l`Assemblée Nationale.




La gestion qui est aujourd’hui faite du Centre national de sécurité routière (Cnsr) n’est pas du goût de M. Antoine Kolawolé Idji, Président du Groupe parlementaire «Union fait la Nation». En application de l’article 106 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, il demande au Gouvernement d’apporter à la Représentation nationale des éclaircissements sur un certain nombre de faits observés dans ce Centre dont l’une des missions aux termes des dispositions de l’article 4 du décret n° 87-443 du 29 décembre 1987 est « l’étude, la recherche et la mise en œuvre de tous les moyens destinés à accroître la sécurité des usagers de la route, notamment par des mesures de prévention et de lutte contre les accidents de la route ». La question orale au Gouvernement (Lire ci-dessous) initiée par le Président Idji a été déposée depuis le 15 septembre 2015 sur la table du Président Adrien Houngbédji.
Affissou Anonrin
QUESTION ORALE AU GOUVERNEMENT
Objet : Gestion du Centre National de Sécurité Routière (CNSR)
Conformément aux dispositions de l’article 4 du décret n° 87-443 du 29 décembre 1987, la mission du Centre National de Sécurité Routière est « l’étude, la recherche et la mise en œuvre de tous les moyens destinés à accroître la sécurité des usagers de la route, notamment par des mesures de prévention et de lutte contre les accidents de la route ». Cette mission se traduit concrètement par la mise en œuvre de plusieurs activités, telles que les formations, les contrôles routiers et les sensibilisations organisées au profit de la population.
Malheureusement, force est de constater que les actions du CNSR sont de moins en moins perceptibles, ce qui favorise de nombreux accidents de circulation et des pertes en vies humaines. En effet, il existe d’une part, un grand désordre lié au non fonctionnement ou à l’inexistence des feux de signalisation, de même qu’à l’inobservance des prescriptions du code de la route (non-respect du port de casque et de la ceinture de sécurité, excès de vitesse…). On dénote d’autre part, de nombreuses perturbations causées par les nombreuses épaves des véhicules accidentés qui encombrent les routes, et les épaves branlantes de taxis et de gros porteurs pourtant autorisés à circuler par le CNSR qui délivrent même tous les documents nécessaires.
Par ailleurs, le CNSR a dernièrement procédé à la mise en vigueur de nouveaux tarifs de la visite technique des véhicules, qui sont globalement passés de 11 500 F CFA à 17 000F CFA, soit une augmentation de 48%. Selon les autorités du CNSR, les ressources du Centre proviennent essentiellement des opérations de contrôles techniques automobiles qui servent à financer toutes les autres activités de prévention routière notamment, l’acquisition des équipements pour assurer les prestations de contrôle technique, les radars de contrôle de vitesse, la construction des immeubles pour étendre les locaux et le recrutement du personnel pour faire face au parc sans cesse croissant.
Cette décision a été fortement désapprouvée et caractérisée d’« unilatérale et anarchique» par les syndicats de transporteurs, les Organisations de la Société civile et les associations de consommateurs qui estiment avoir été mis à l’écart dans la gestion du Centre. Il faudra attendre le 21 juin 2015 pour que le nouveau Ministre en charge des transports décide de suspendre la mise en vigueur de ces nouveaux tarifs relatifs à la visite technique dans le but d’apaiser les tensions.
En application de l’article 106 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, il est demandé au Gouvernement de donner à la Représentation nationale, les réponses aux préoccupations ci-après:
1- Quelles sont les raisons qui justifient la baisse des prestations que les usagers attendent du CNSR ?
2- La décision d’augmentation des tarifs de la visite technique des véhicules a-t-elle fait l’objet d’une planification ?
Durant quelle période (date du début et date de la fin) ladite décision a-t-elle été mise en application ? Avec quels résultats ?
3- A quoi ont servi les recettes additionnelles recouvrées durant cette période ?
4- Il nous est revenu que le CNSR aurait créé depuis 6 mois environ, de nouveaux centres à Cotonou, Ouidah et Agonlin, mais qui demeurent non opérationnels, bien que des agents recrutés en nombre disproportionné y aient été déployés. Par ailleurs, à la Direction du CNSR sise à Ekpè, un projet de construction de dix bureaux aurait été entamé puis abandonné. Le Gouvernement confirme-t-il ces faits?
Quelles sont les raisons qui justifient ces improvisations et qui en a pris la décision ?
5- Le Gouvernement entend-il remettre en vigueur la décision d’augmentation des tarifs de la visite technique?
6- Quelles dispositions le Gouvernement entend-il prendre pour que le CNSR réponde enfin aux nombreuses attentes des usagers de nos routes, devenues de plus en plus dangereuses et mortelles ?
Fait à Porto-Novo, le 15 septembre 2015
Kolawolé IDJI
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