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Autonomisation de la femme: Boni Yayi partage l’expérience béninoise
Publié le mardi 29 septembre 2015  |  La Nation
Jean
© aCotonou.com par DR
Jean Comlan Panti, Directeur général du Fnm




Une réunion de haut niveau initiée, samedi dernier, sur l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme a permis au chef de l’Etat, Boni Yayi, de partager avec ses pairs l’expérience du Bénin en la matière.

Même s’il a encore du chemin à faire, le Bénin a de quoi défendre son bilan en matière d’autonomisation de la femme dans le concert des Nations. L’engagement du pays, défend le président de la République, se traduit d’abord par l’incorporation dans l’arsenal juridique national, des différents instruments à valeurs partagées. La réglementation nationale se nourrit aussi de plusieurs textes de loi protégeant la femme dans divers domaines, tels que la pratique des mutilations génitales féminines, la santé sexuelle et de la reproduction, la prévention, la prise en charge et le contrôle du VIH/SIDA, la répression du harcèlement sexuel, la prévention et la répression des violences faites aux femmes.

Des avancées ont été obtenues au plan institutionnel, tout comme des actions concrètes qui prennent appui sur les enjeux sociaux relatifs à cette autonomisation, ont été menées. Boni Yayi confie alors que son gouvernement a pris plusieurs mesures concernant notamment l’instauration de la gratuité progressive de l’enseignement avec l’exonération des frais de scolarité pour tous les enfants dans l’enseignement primaire et pour les filles au niveau du 1er cycle dans l’enseignement secondaire, la prise en charge du tiers des frais de scolarisation des filles inscrites dans les filières techniques des écoles, lycées et universités et l’octroi de bourses aux filles méritantes des différents cycles de l’enseignement, la gratuité de la césarienne.
Mais, c’est surtout sur le front de l’accès des femmes aux services financiers que le Bénin a enregistré un bond qualitatif, aux yeux du chef de l’Etat. A l’actif de son gouvernement, il évoque la mise en place du Programme de microcrédits aux plus pauvres dont 98% des bénéficiaires sont des femmes, la création du Fonds d’appui aux activités agricoles et rurales (FAAR), le programme d’appui et d’octroi de matériels aux groupements féminins ou à dominance féminine dans le domaine de la transformation des produits du secteur primaire. «Au total, les mesures prises ont permis d’enregistrer des améliorations au niveau de la participation des femmes au processus du développement, de la scolarisation des filles avec une quasi parité au primaire et au secondaire et des taux de parité qui s’établissent respectivement à 95% et 76%, de l’alphabétisation et de l’autonomisation des femmes grâce à l’augmentation ou la stabilité de leurs revenus et pouvoir d’achat», informe-t-il.
Boni Yayi estime tout de même que d’importants défis restent à relever. «La participation de la femme béninoise au processus de développement et de prise de décisions demeure encore très loin de l’objectif de la parité», tempère-t-il. Il souligne qu’en dehors de la sphère politique, il existe toujours des disparités dans les autres secteurs (économique, social et culturel). La faute à l’insuffisance de la prise en compte de l’approche genre dans la programmation des interventions et à la faible documentation de l’impact différencié des actions sur les femmes et les hommes. « Le chemin de l’égalité du genre et de l’autonomisation des femmes reste encore parsemé d’embûches culturels, religieux et socioéconomiques », se désole-t-il. Il préconise alors un leadership politique fort et visionnaire au plus haut niveau de l’Etat. «Ce leadership transformateur doit être accompagné d’une politique efficace et des mesures législatives visant l’égalité du genre et l’autonomisation des femmes. L’option de la représentation proportionnelle qui a donné des résultats dans certains cas, pourrait être, à cet égard, davantage explorée», soutient-il. Le chef de l’Etat pense aussi que la présence des femmes dans le tissu productif et de prise de décisions, pourrait aussi être effective et significative si des programmes de coaching étaient mis en place pour les préparer à jouer un rôle d’influence et de leadership dans la Société civile, les partis politiques, les médias, les organisations communautaires et le secteur privé.


Gnona AFANGBEDJI
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