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Eventuel dauphin du Chef de l’Etat pour la présidentielle de 2016 : La «mouvance» mine le terrain à Yayi
Publié le mercredi 30 septembre 2015  |  La Presse du Jour
Sommet
© AFP
Sommet extraordinaire de la CEDEAO à Dakar
Dakar, le 12 septembre 2015. Un Sommet extraordinaire de Communauté Économique des États de l`Afrique de l`Ouest s`est tenu Dakar. Huit chefs d`État étaient du rendez-vous pour parler de la sécurité. Photo: Le president du Benin, SEM Boni Yayi.




Si le Chef de l’Etat arrivait à se trouver un dauphin pour l’élection présidentielle de 2016, il devra aussi batailler pour rassembler la mouvance présidentielle autour de ce dernier. Ceci parce que ses hommes montrent, ces derniers temps, qu’ils ne sont plus aussi unis et soudés derrière lui.

Depuis le 20 mai 2015, date de la tenue des élections des membres du bureau de l’Assemblée nationale, 7è mandature, qui a vu la défaite du candidat du pouvoir en place, les hommes du président de la République semblent pousser des ailes. Que ce soit à l’Assemblée nationale ou sur le terrain, les «yayistes» montrent de plus en plus des signes d’indépendance. On a l’impression que les consignes, s’il y en a encore, ne sont plus respectées. Faisons abstraction du fameux rejet de la demande de l’immunité de l’honorable Barthélémy Kassa par les députés de Yayi. Prenons plutôt le cas récent, celui de l’élection du 2è Questeur du bureau dirigé par Me Adrien Houngbédji. Là, on a constaté que les députés du pouvoir en place, s’il faut bien sûr considérer le vote du 20 mai dernier, n’ont pu s’entendre autour d’une candidature à ce poste. Puisque de leurs rangs, il a été enregistré deux candidatures : celles des députés Edmond Agoua et Lucien Houngnibo. Le cas de l’honorable Atao Hinnouho reste à être élucidé. Est-il de la mouvance ou de l’opposition ? Une question à laquelle on aura du mal à donner une réponse juste en ce moment. Sauf que vraisemblablement, le jeune député aurait bénéficié de la majorité des voix des députés «yayistes» que n’ont obtenu Agoua et Houngnibo. Ces deux derniers cas sont mêmes désespérés. Agoua et Houngnibo ont rassemblé, respectivement, deux et cinq voix. Ce qui veut que les autres députés de la mouvance présidentielle ont clairement fait leur choix en faveur de leur collègue Hinnouho. Des actes qui ne resteront pas sans choquer les perdants. On se rappelle la polémique née du vote du président de l’Assemblée nationale par rapport au choix du député Atao Hinnouho. A-t-il voté pour ou contre le candidat de Yayi ? Difficile de répondre une fois de plus. Cependant, les députés Agoua et Houngnibo avaient, eux, clairement fait leur choix : celui du candidat du pouvoir en place, Komi Koutché. Ne se sentiront-ils pas trahis par leur propre camp politique avec le vote du lundi 28 septembre 2015 ? Sont-ils encore prêts à faire le même choix politique lors de la prochaine élection présidentielle ?
Il faudra colmater les brèches

Aujourd’hui, les députés de Yayi, à défaut de claquer la porte, se laissent aller à leur bon-vouloir selon les événements. Déjà en minorité à l’hémicycle, les députés Fcbe et alliés se tirent encore des balles dans leurs propres pieds. Une situation que Boni Yayi, le chef de file, aurait aimé ne pas connaitre. Lui qui a plus que jamais besoin de tous ses hommes pour réaliser le vœu «après nous, c’est nous». Et ce vœu ne se réalisera qu’avec la victoire de son éventuel dauphin à la présidentielle de 2016. Vu la situation actuelle au sein du camp du régime au pouvoir, les chances de cet éventuel dauphin semblent bien minces. Encore qu’en dehors de l’Assemblée nationale, haut lieu de la politique, des «yayistes», et pas n’importe lesquels, ont déjà choisi de sortir des rangs. L’honorable Chabi Sika Karimou a annoncé sa candidature et à l’occasion, a clairement signifié qu’il n’a plus d’attache avec son ancien bord politique, les Fcbe. Soumanou Toléba aussi veut briguer la magistrature suprême, sans même attendre les consignes de Yayi. Ces deux draineront à coup sûr des voix importantes dont l’éventuel dauphin de Yayi aura besoin pour prétendre aller au second tour, si second tour il y en a. Autrement, le terrain est de plus en plus miné pour Yayi. Parviendra-t-il à recoller les morceaux et garder des chances de réaliser le fameux «après nous, c’est nous » ? La réponse ne tardera pas à tomber.


Jean-Marie Sèdolo
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