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Affrontement entre populations suite à la contestation du maire Sounou Bouko Bio : Que s’est-il réellement passé à Tchaourou ?
Publié le vendredi 2 octobre 2015  |  Fraternité
Police
© Autre presse par DR
Police béninoise




Jeudi 1er octobre 2015, 5h du matin. Dans le calme absolu de l’aube. Le maire de la commune de Tchaourou, Sounou Bouko Bio reçoit une alerte. Il lui fallait à tout prix déjouer un complot contre sa personne. Des individus s’apprêtaient à poser des actes attentatoires contre sa personne et sa famille. Avant 6h 30. Ainsi, il vide immédiatement les lieux pour se mettre à l’abri de la horde en furie.
Peu avant 7 h. Des individus font irruption dans sa résidence qu’ils saccagent sous prétexte que le maire Sounou Bouko Bio a été mal élu. Réplique violente des militants du parti du maire, emportés par la vengence. Couteaux, coupe-coupe, machettes, gourdins et pierres en mains, les deux camps se sont violemment affrontés. C’était une rude et sanglante bataille. Bilan : plusieurs manifestants blessés, poignardés, d’autres sérieusement molestés. Même les usagers de la route Inter-Etats Parakou-Savè n’ont pas été épargnés. Non seulement, nombre d’entre eux ont reçu des jets de pierres, mais aussi et surtout, ils ont été tenus en respect dans leurs véhicules pendant plusieurs minutes avant l’arrivée des forces de l’ordre ; la voie étant barricadée de part et d’autre à l’aide des troncs d’arbres et de grosses pierres. L’appel au calme des forces de sécurité publique n’a pas été entendu par ces manifestants surexcités et décidés à s’entre-tuer. Les blessés, tant dans la commune qu’à la résidence du maire et sur la voie publique dépassent la cinquantaine, a-t-on appris. Et dans la foulée, des manifestants s’en sont pris à un policier et lui ont fracturé le bras gauche. Ainsi, les éléments de Sessi Louis Philippe Houndégnon, Directeur général de la police nationale ont commencé par faire usage de gaz lacrymogène et de grenades. La charge des policiers a été violente.
Aux envions de 18h, le calme est revenu. Les blessés ont été évacués à l’hôpital de zone où ils suivent actuellement des soins intensifs. Le directeur départemental Alibori-Borgou de la police nationale a envoyé du renfort, un détachement impressionnant de policiers pour quadriller toute la commune.
La préfète des départements de l’Alibori et du Borgou accusée
Le maire de la commune de Tchaourou, Sounou Bouko Bio n’a pas porté de gants pour attaquer la préfète des départements de l’Alibori et du Borgou, Salamatou Kora épouse Tonou. Il l’accuse d’avoir refusé de prendre un arrêté par rapport à l’installation des conseillers communaux pour publication au journal officiel conformément aux textes et règlements en vigueur. « C’est la préfète qui est responsable de tout », a-t-il dit.
C’est désormais le calme à Tchaourou, après un jeudi noir marqué par la violence politique.
Adrien TCHOMAKOU
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