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Echauffourées hier à Tchaourou: la résidence du maire Bio Sounon Bouko saccagée
Publié le vendredi 2 octobre 2015  |  La Nation




Un policier victime d’une fracture au bras, un gardien blessé au coupe-coupe, quatre blessés graves dans le rang des manifestants admis à l’hôpital de Papané, des dégâts matériels considérables. C’est le triste bilan des échauffourées survenues, hier jeudi 1er octobre à Tchaourou où la résidence du maire a été mise à sac.

Des individus ont escaladé le mur pour pénétrer dans la résidence du maire Bio Sounon Bouko qu’ils ont complètement saccagée, brisant appareils électroménagers, meubles et autres objets au salon. Ces individus provenant essentiellement de la localité d’Alafiarou et qui seraient pourtant proches de la famille de l’actuel maire, s’opposeraient à la réélection de ce dernier. Et à défaut du poste de maire, les hommes politiques que soutiennent les manifestants auraient également lorgné mais en vain certains postes de chefs d’arrondissement, notamment au niveau de Tchatchou et de l’arrondissement central, selon des indiscrétions. C’est dire que la tension née à l’occasion des dernières élections communales dans la commune de Tchaourou entre les Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE), ne faiblit pas.

Pour rappel, le maire a été élu le 29 juillet dernier au lendemain d’une brouille au sein même des FCBE largement majoritaires au sein du Conseil communal (24 conseillers sur 25) à l’issue des élections communales et municipales du 28 juin dernier. Mésentente qui a amené les manifestants à barricader la route inter-Etats et à protester violemment. A l’occasion, Awaou Aralamon Dimon et Mame Boegui Orou Mako avaient été élus respectivement premier et second adjoints au maire ; les chefs d’arrondissement d’Alafiarou, Bétérou, Goro, Sanson et Kika étaient aussi désignés. Tout s’est passé dans une certaine confusion et le processus électoral n’est pas allé à son terme. Il a été suspendu par l’autorité préfectorale pour «défaut de consensus».Un recours a été formulé par la suite par les contestataires devant la Cour suprême qui les a déboutés. Suite à cela, le préfet a programmé pour le lundi 24 août dernier, l’élection des chefs des deux arrondissements restants sur les sept que compte la commune, en vue de procéder à leur installation officielle. Mais l’autorité n’a pu effectuer le déplacement parce que son véhicule de commandement serait tombé en panne. Après une longue attente, les conseillers se sont fâchés et certains sont même rentrés chez eux. Après concertation entre les élus, c’est finalement le maire Bio Sounon Bouko en tant que doyen d’âge qui a présidé la séance qui a eu lieu dans l’après-midi du 24 août et qui a vu l’élection de Ganiou Amoussa Salami au poste du chef de l’arrondissement central de Tchaourou à l’unanimité des 17 conseillers inscrits et Joël Domagui au poste du chef d’arrondissement de Tchatchou au détriment de Salomon Adjahi.


L’arrêté d’installation du Conseil communal qui devrait permettre au maire de procéder à son tour à l’installation des chefs d’arrondissement élus, n’est pas signé jusque-là ; le préfet du Borgou-Alibori estimant son autorité bafouée. Du coup, tout est au ralenti plus de deux mois après la mise en place du nouveau Conseil communal, déplore le maire Bio Sounon Bouko qui appelle les uns et les autres au calme, à l’union et au respect des textes.


L’on croyait que le nouveau Conseil communal désormais au complet allait taire ses rancœurs internes et s’occuper résolument du développement de cette localité du Borgou. Hélas ! Les Cauris de Tchaourou continuent de s’entredéchirer. Les regards sont tournés vers le président de la République, natif de la commune, pour qu’il ramène le calme.
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