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© aCotonou.com par DR
Saliou Akadiri et Arifari BAKO |
Ali Abdul Samad Ishola détenu béninois en République populaire de Chine est en prison depuis 2010. Les lamentations et les efforts de ses parents et de son avocat pour qu’il soit remis aux autorités béninoises pour purger sa peine sont restés vains. Dans le même temps, le Sénégal a obtenu mercredi dernier le rapatriement d’un de ses ressortissants.
La diplomatie béninoise est une fois encore interpelée. Il urge que le ministère des Affaires étrangères entame la procédure pour que les Béninois détenus en Chine soient remis à la justice béninoise pour leur jugement.
Le Béninois Ali Abdul Samad Ishola croupit dans une prison chinoise depuis 2010. Accusé de trafic de drogue, il est condamné à la prison a perpétuité. Son procès s’était déroulé sans qu’on ne lui commette un avocat, et dans une langue qu’il ne comprenait pas. Toutes les tentatives pour son rapatriement afin qu’il soit jugé par les autorités béninoises ont été vaines.
Dans le même temps, les détenus des autres pays sont remis à leur Etat. Mardi dernier, un Sénégalais purgeant la peine à perpétuité comme Ali Abdul Samad Ishola, a été remis à son Etat. Angoissé, il a contacté son avocat, Me Kato Atita pour savoir ce qui est de son sort. Au cours de la conversation téléphonique, le cœur meurtri, la voix tremblante, il voulait savoir pourquoi cette opportunité ne lui est pas offerte. Toujours au travers de cette conversation, Ali Abdul Samad Ishola a martelé à son avocat que plusieurs autres détenus de la France, de l’Iran, de l’Ethiopie et du Yémen ont été remis aux autorités de leur pays pour purger leur peine chez eux.
Une question de vie ou de mort !
Selon ses enquêtes, son séjour dans les prisons chinoises perdure parce que les autorités béninoises ne prennent pas des initiatives vis-à-vis de leurs ressortissants à l’instar des autres pays.
Face à la situation, Me Kato Atita interpelle le ministère des Affaires étrangères pour que quelque chose soit fait. Pour rappel, Ali Abdul Samad Ishola a traversé de nombreuses situations bouleversantes dans cette prison et des moments de maladies sans avoir eu droit à des soins. Grâce à l’intervention de l’ambassadeur du Bénin en Chine, il bénéficie des conditions d’incarcération meilleures. En dépit de cet effort, le Bénin peut aller plus loin si on sait qu’actuellement, un Béninois du nom de Jules, détenu dans la même prison que Ali Abdul Samad Ishola est gravement malade et qu’en 2010, Bernard, détenu béninois, a trépassé au cours de son séjour carcéral.
Le gouvernement béninois va-t-il laisser tous ces enfants mourir ainsi ? Il urge que le ministre des Affaires étrangères du Bénin entreprenne la procédure en la matière pour la remise des Béninois détenus en Chine à la justice béninoise.
Ghislaine Ahouanmahoué
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