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Audience du Chef de l’Etat avec les membres de la Haac : Yayi prend enfin ses responsabilités (Une nouvelle rencontre ce jour ou demain)
Publié le lundi 5 octobre 2015  |  La Presse du Jour
Sommet
© AFP
Sommet extraordinaire de la CEDEAO à Dakar
Dakar, le 12 septembre 2015. Un Sommet extraordinaire de Communauté Économique des États de l`Afrique de l`Ouest s`est tenu Dakar. Huit chefs d`État étaient du rendez-vous pour parler de la sécurité. Photo: Le president du Benin, SEM Boni Yayi.




Le vendredi 02 octobre 2015, le Chef de l’Etat a, comme annoncé par certains médias, rencontré les conseillers à la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) au Palais de la Marina. Une rencontre d’échanges qui se poursuivra certainement ce jour ou demain mardi au plus tard pour vider un dossier qui n’a que trop duré.

Boni Yayi est enfin décidé à se pencher personnellement sur les problèmes de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac). Il l’a affirmé et réaffirmé. Bien qu’aucune solution n’ait encore été trouvée aux problèmes de l’institution, on dirait que la rencontre du vendredi 02 octobre 2015 donne déjà des signes d’une baisse de la tension à la Haac. Pour ceux qui ont suivi le président de l’institution à la sortie de l’audience, certainement que l’espoir est permis et qu’on tend vers une sortie de crise. Selon les indiscrétions, c’est l’absence du ministre d’Etat chargé de l’économie et des finances qui a fait que le dossier n’a pas été complètement vidé. Rendez-vous ferme serait pris pour ce jour ou demain mardi au plus tard. Cette fois-ci, pour une séance de travail avec les cadres du ministère des finances afin que les urgences soient tout au moins réglées. Boni Yayi, au cours de l’audience, aurait insisté sur cela. Faut-il le rappeler, depuis la conférence nationale, c’est la première fois qu’une institution de la République a autant de difficultés au point où des conseillers sont refoulés et renvoyés des lieux de manifestation publique parce que dans des véhicules branlants. Boni Yayi a été informé de ce que le vice-président de l’institution a été renvoyé au Palais des Gouverneurs lors de l’investiture du président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji toujours à cause du véhicule qui le transportait.

Avec les dernières législatives et les communales, ceux des conseillers qui avaient encore un semblant de véhicule ont dû les garer. Ce qui a conduit à la situation actuelle. Or, les conseillers, pour l’efficacité de l’institution, sont obligés d’aller sur le terrain et partout où il y a une radio. Sans ce minimum que constitue le moyen de déplacement, l’institution ne peut pas fonctionner. Le parc automobile n’existe que de nom. C’est la seule institution où le Directeur de cabinet, le Secrétaire général et les directeurs n’ont pas de moyens de déplacement. En tout cas, au cours de cette séance de travail, Yayi va entendre des choses qui n’honorent pas la République. Si des conseillers en sont arrivés à prendre Zem, cela doit plutôt faire réfléchir. Pourquoi c’est maintenant et pas avant ? Tout compte fait, c’est déjà heureux que le Chef de l’Etat ait décidé de régler en personne les problèmes de l’institution. A quoi ressemblerait une démocratie sans instance de régulation des médias ? Vivement une solution à cette crise ce jour ou demain. Cela parait urgent compte tenu de l’imminence de la présidentielle de 2016. Tout porte à croire qu’on assiste à une campagne prématurée. Seule la Haac peut mettre les pendules à l’heure.

Athanase Dèwanou
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