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A six mois de la fin de son mandat : Le temps jour contre Yayi…
Publié le mardi 6 octobre 2015  |  La Presse du Jour
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© AFP
Le président du Bénin, Thomas Boni Yayi en France
Mercredi 6 Février 2013. Paris. Le président du Bénin, Thomas Boni Yayi a ete recu en audiance par le président français Francois Hollande




A six mois de la fin de son mandat, il y a une question fondamentale que les Béninois se posent : quel homme va succéder à Yayi ? Pour l’instant, pas de réponse, même s’il est vrai que c’est un Béninois qui va lui suicider. Au nombre des prétendants à cette succession, il y a des noms qui circulent : Patrice Talon, Sébastien Ajavon, Pascal Irénée Koupaki, Abdoulaye Bio Tchané, Robert Gbian…Malgré cela, on est toujours dans le doute parce que Yayi a voulu jouer sur le temps mais la réalité est qu’il a fini par se rendre compte que c’est le temps qui joue contre lui. Ceci pour deux raisons.
La première raison, ce sont les efforts déployés pour boucler les chantiers ouverts. A cet effet, depuis des semaines, les ministres de Yayi vont dans tous les sens. C’est le cas du ministre de l’urbanisme, Noël Fonton et son collègue en charge des transports, Gustave Sonon, qui sont tout le temps sur beaucoup de chantiers, histoire de rassurer les populations que les travaux seront achevés d’ici le mois de décembre. C’est le cas du siège de l’Assemblée nationale où il est dit que les travaux seront bouclés en décembre prochain. C’est la même chose dans plusieurs communes où les travaux de pavage et d’assainissement sont en cours. C’est dans cet ordre que le chef de l’Etat a présidé une séance de travail hier au palais de la République. Une séance qui vise à sauter les difficultés qui bloquent l’avancement des travaux de pavage et d’assainissement dans vingt-huit communes du Bénin. Autour du chef de l’Etat, il y avait les responsables d’agences de maitrise d’ouvrage et le ministre en charge de l’urbanisme. Récemment, on a par exemple vu le ministre en charge des transports sur le chantier du tronçon Akassato-Bohicon. Le Directeur général de la société nationale des eaux du Bénin (Soneb) de son côté est en train de parcourir des localités du Bénin dans le but de rassurer les populations qu’elles auront l’eau potable à partir des travaux en cours. Conclusion : le temps fait courir le chef de l’Etat qui a peur de laisser des éléphants blancs après le 6 avril 2016. Mais en six mois, on peut se demander si tout cela sera prêt !
Les Fcbe en longue attente
L’autre raison, ce sont les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Aujourd’hui, on a l’impression que la famille politique de Yayi reste en bloc, en attente par rapport au rendez-vous de février 2016. Mais quand on interroge individuellement certains leaders des Fcbe, on se rend compte qu’ils sont conscients du fait que plus le temps passe, plus cette situation de cohésion relative risque de changer. Le tableau aujourd’hui montre déjà des fissures au sein de la famille Fcbe. Les derniers incidents à Tchaourou même en sont une preuve où des Fcbe se livrent déjà une guerre farouche pour le contrôle de la mairie de la localité. En descendant à Tchaourou, Yayi a-t-il vraiment compris le message de cette lutte sans merci entre «yayistes» ou ex « yayistes » ?
Un autre exemple est celui du parti de Marcel de Souza, ex ministre du gouvernement du changement, actuel député Fcbe, mais qui ne se reconnait plus de la famille politique de Yayi. «…Les gens ne se font pas confiance. Il y a beaucoup de coups bas, de crocs-en-jambe et de dribles. Il y a même des experts et des spécialistes prêts à faire feu de tout bois pour parvenir à leurs fins. D’ailleurs, le chef de l’Etat est un magistrat en politique et en dribles. Affectueusement, certains jeunes l’appellent «Maradona national», a-t-il déclaré au micro de Océan Fm dimanche dernier. Ceci a tout son sens. En dehors de ces deux exemples, il y a une réalité invisible qui est que beaucoup au sein des Fcbe ont déjà négocié leur point de chute et n’attendent que le moment venu pour se faire découvrir. Ce qui est normal. Car, qui voyage loin doit ménager sa monture. Et en politique, rien ne sait de courir, il faut partir à point. Ceux-là, rien ne pourra les amener à changer d’avis, même si c’est le chef de l’Etat qui le demande au dernier moment. Est-ce que Yayi mesure cette réalité ? La preuve, c’est que de plus en plus on assiste à des manifestations pro Abiola. C’est dire qu’à ce niveau aussi, on sait rendu compte que le temps joue contre la famille politique du président de la République. Idem pour Aké Natondé, député Fcbe mais qui s’est démarqué depuis. Sur beaucoup de plans, le temps joue sérieusement contre Yayi. Au risque, peut-être d’avoir raison sur lui.
Grégoire Amangbégnon
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