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Sous pression, Yayi change de stratégie : révision de la Constitution du Bénin
Publié le mardi 10 septembre 2013   |  jolome.com


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© Autre presse par DR
Le président de la republique, Thomas Boni Yayi


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Le conflit se poursuit entre deux camps déterminés à rallier les populations à leur cause : le Président Boni Yayi qui tient à la révision de la Constitution du Bénin et ses adversaires politiques et de la société civile qui disent radicalement non et maintiennent la pression. Yayi ne veut pas renoncer au projet et les dernières déclarations du chef de l’Etat, donnent l’impression qu’il change de stratégie pour désormais répliquer à ses détracteurs en vue de gagner du terrain.
Boni Yayi change de stratégie et décide de passer à la contre-offensive après les procès que lui font ses adversaires, les intentions qu’on lui prête comme quoi il veut changer la Constitution pour se maintenir au pouvoir et les propos tenus à son endroit et qu’il qualifie d’injures. C’est l’impression qu’on pourrait avoir après la dernière sortie que le chef de l’Etat a effectuée à Abomey : une rencontre avec les rois, les dignitaires et les cadres de la région, venus le remercier pour le bouclage du financement de la Construction de la route Akassato-Bohicon.
Au-delà des nouvelles assurances qu’il a données à la population comme quoi il quittera le pouvoir en 2016, Yayi Boni a tenu des propos acerbes à l’endroit de ses détracteurs qu’il semblait même désavouer. Pour lui, les antirévisionnistes savent bien et sont convaincus qu’il quittera le pouvoir en 2016, à la fin de son second mandat comme le dispose, la Constitution.

Le Président de la République a déclaré devant la population d’Abomey, que ses adversaires s’acharnent contre le pouvoir parce qu’ils ont des motivations inavouées que la défense des intérêts de la nation.
Deux choses retiennent donc l’attention de cette réaction du chef de l’Etat. Il ne veut plus seulement compter sur les sorties des ministres et celles des autres barons de la majorité présidentielle qui vont sensibiliser les populations sur le bien-fondé de la révision de la Constitution et surtout pour les convaincre que le Président Yayi n’a pas l’intention de se maintenir au pouvoir. Cette démarche a certainement montré ses limites puisque la tension persiste et beaucoup demeurent incrédules malgré les engagements pris par le chef de l’Etat et les assurances qu’il ne cesse de donner au Bénin comme à l’extérieur du pays.
Une situation qui se dégrade
C’est comme si les antirévisionnistes gagnaient du terrain dans cette bataille. Conscient des faiblesses et des défaillances du dispositif qu’il a mis en place, Yayi décide alors de rectifier le tir en faisant l’option du tic au tac. On aura désormais droit à la réponse du berger à la bergère. Il s’agira pour Boni Yayi de répondre personnellement aux déclarations et aux actions de ses détracteurs pour non seulement les confondre mais aussi les désavouer et les discréditer en vue de rallier la grande majorité à sa cause.
Boni Yayi veut en réalité, démontrer aux populations, que les antirévisionnistes usent de supercherie, de mensonges et tentent de les manipuler. Peut-il réussir dans sa nouvelle stratégie ? L’opinion publique est divisée, les Béninois ne parlent pas d’une seule voix au sujet de la révision de la Constitution. Ce serait donc une illusion que de croire qu’un camp peut aussi facilement triompher de l’autre : le chef de l’Etat est bien armé et tente de persuader les populations pour soutenir le projet mais ses adversaires sont aussi déterminés pour lui barrer la route.
Face à cette situation qui se dégrade, les institutions de la République doivent rester impartiales pour jouer efficacement leur rôle avec le soutien des populations. Elles ont le devoir de veiller et de lutter pour qu’aucun acte ne soit posé au mépris de la loi, dans ce débat controversé et ce conflit qui perdure autour de la révision de la Constitution du Bénin.


Euloge R. GANDAHO

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